SHI
– VICTORIA
Manipulée
par le commissionnaire Kurb, la jeune orpheline Pickles a donné l’adresse où se
cache Jennifer, Kita et Senseï. Rapidement, la police londonienne débarque sur
le bateau et capture les trois protagonistes. L’horrible Kurb se débarrasse
alors facilement de Senseï en le jetant par-dessus bord. Puis il propose à ses
hommes d’abuser des deux jeunes femmes avant de le livrer à la prison de
Brixton où les geôliers feront de même ! Se rendant compte que le
commissionnaire lui a menti en prétendant qu’il ne ferait aucun mal à Jay et
Kita, Pickles intervient en le poignardant. Hélas, Kurb reprend rapidement le
dessus sur l’enfant. Il lui fait alors subir le même traitement que feu sa
grande sœur, en lui brisant la nuque ! Puis lorsqu’il se prépare à châtier les
deux jeunes femmes comme prévu, le navire se met à trembler et un gigantesque
monstre marin sort des abysses pour attraper les deux femmes et s’enfuir…
Pendant ce temps, entourée par son escorte et ses sept enfants, la reine
Victoria se rend sur le chantier de Sir Southworth pour voir de ses propres
yeux ce que valent les navires de guerre, HMS
Abaddon, que les Glorieux Ériés ont mis au point pour reprendre le contrôle
de l’Amérique. C’est alors qu’elle apprend qu’un intrus se serait infiltré à
l’endroit où sont conservés les plans top-secrets des navires…
Shi – Victoria
Scénario
: Zidrou
Dessins
: José
Homs
Couleurs : José
Homs
Couverture : José
Homs
Editeur
: Dargaud
Genre : Thriller,
Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 24
janvier 2020
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : Quatrième et
dernier tome de ce qui est présenté, pour l’instant, comme la fin du premier
cycle de Shi,
ce Victoria, du nom de la célèbre
souveraine qui, tout au long du dix-neuvième siècle, régna sur l’Empire
Britannique alors qu’il était au sommet de sa puissance dans le monde, est,
indéniablement, comme ses prédécesseurs, une réussite. La chose est dite, d’entrée
de jeu, tant ce constat est évidant, mais bon, quelque part, ce n’est même pas
une surprise tant, depuis ses débuts, l’œuvre du duo composé de Zidrou au
scénario et de José Homs aux dessins flirte allègrement avec la
quasi-perfection. Il faut dire que dans ce quatrième volume de Shi, le sieur Zidrou conclut, à
merveille, toutes les intrigues et sous intrigues en court – sans revenir,
comme dans le tome
précédent, sur notre époque actuelle, pour le moment abandonnée – avec suffisamment
de talent pour, accessoirement, nous proposer quelques pistes pour une
éventuelle suite… Bien évidement, dans cette critique, je ne reviendrais pas
sur le scénario en lui-même, histoire de vous laisser le plaisir de la
découverte, me contentant de dire que celui-ci, ma foi, est toujours aussi
réussit et captivant à suivre. Qui plus est une fois de plus, les protagonistes
brillent par leur charisme et même les seconds rôles marquent les esprits, chaque
personnage, du plus important au simple figurant, possédant un petit je ne sais
quoi qui fait qu’ils ont tous un rôle à jouer. Coté dessins, José Homs livre à
nouveau une prestation que l’on peut qualifier d’excellente, quand au
dénouement, que dire si ce n’est que je si je ne suis pas vraiment fan du coté
fantastique de cette œuvre, dans l’ensemble, il est à la hauteur de ce que l’on
était en droit d’attendre depuis les débuts de cette œuvre… Bref, une réussite
incontestable dont on a hâte, à présent, de découvrir la suite, car bon, au vu
de toutes les pistes laissées en suspens, je ne vois pas comment il ne pourrait
pas y avoir un second cycle !?
Points
Positifs :
- Une
conclusion franchement réussie pour ce premier cycle de Shi. En effet, dans celle-ci, Zidrou achève comme il se doit tout
un tas d’intrigues en court, règle le sort de certains des protagonistes et, au
passage, laisse entrevoir tout un tas de pistes pour une suite qui, ma foi,
apparait comme étant de plus en plus évidente…
-
Comme cela avait été le cas dans mes critiques précédentes, comment ne pas
reconnaitre que les dessins de José Homs sont, indéniablement, un des gros
points forts de Shi. Reconstitution minutieuse et réussie du
Londres Victorien, cadrages dynamiques, protagonistes qui ont de la gueule,
couleurs tout aussi réussies. Ma foi, sur ce point, il n’y a rien à redire.
-
Le plaisir de retrouver un casting toujours aussi excellent et qui va des
héroïnes au moindre second rôle, ces derniers n’étant nullement en reste… Il
faut dire que Zidrou nous livre une galerie de personnages charismatiques et
superbement travaillés.
-
Une fois de plus, un rythme de lecture sans le moindre défaut et captivant au
possible : on ne s’ennui jamais avec Shi !
-
Une couverture assez réussie.
Points
Négatifs :
- Pour
être tout a fait franc, si je suis, en temps normal, un fan de fantastique, je
trouve que celui-ci n’était pas forcément nécessaire dans Shi et que cette BD aurait gagner a en être dépourvue. Certes, ce n’est
pas grave et je reconnais que ces démons nippons ont de la gueule, mais bon…
-
Le face à face entre nos deux héroïnes et la Reine Victoria est un peu trop
stéréotypé avec son coté série B.
Ma
note : 8/10
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