vendredi 13 décembre 2019

MINDHUNTER – SAISON 2


MINDHUNTER – SAISON 2

Autour de 1980, Holden, Bill et Wendy continuent leur travail de terrain et d'analyse. Leur équipe s'est agrandie, et leur supérieur part en retraite forcée suite aux agissements de Holden. Un nouveau chef prend la suite avec enthousiasme et foi en leurs travaux. En parallèle de leur vie professionnelle, chacun fait face à des obstacles divers : Holden doit apprendre à gérer des crises de panique dues à de nombreuses tensions au travail et la rupture avec sa copine Debbie, Wendy rencontre une femme mais peine à trouver le juste équilibre émotionnel, et Bill se heurte à un drame où son fils de huit ans, Brian, est impliqué, ce qui fragilise grandement son couple. La police d'Atlanta fait appel à leurs talents pour une série d'infanticides qui secoue la ville depuis 1979. Holden et Bill reçoivent l'aide d'un inspecteur local, Jim Barney.


Mindhunter – Saison 2
Réalisation : David Fincher, Carl Franklin, Andrew Douglas, Asif Kapadia, Tobias Lindholm et Andrew Dominik
Scénario : Joe Penhall
Musique : Jason Hill
Production : Denver and Delilah Productions, Netflix, Panic Pictures
Genre : Policier, Thriller
Titre en vo : Mindhunter – Season 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 16 août 2019
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 9 x 50 minutes

Casting :
Jonathan Groff : Holden Ford, agent spécial du FBI
Holt McCallany : Bill Tench, agent spécial du FBI
Anna Torv : Wendy Carr, psychologue et universitaire
Stacey Roca : Nancy Tench, épouse de Bill Tench
Albert Jones : Jim Barney
Joe Tuttle : Greg Smith, agent spécial du FBI
Michael Cerveris : Ted Gunn
Cameron Britton : Edmund Kemper
Sonny Valicenti : Dennis Rader, alias BTK
Damon Herriman : Charles Manson
Christopher Livingston : Wayne Williams
Lauren Glazier : Kay Manz
Sierra McClain : Tanya Clifton
June Carryl : Camille Bell
Cotter Smith : Shepard, chef de l'Unité des sciences comportementales
Nate Corddry : Detective Art Spencer
Regi Davis : Maynard Jackson
Gareth Williams : Redding
Drew Seltzer : Dale Harmon
Dohn Norwood : Lee Brown
Brent Sexton : Garland Periwinkle
Robert Aramayo : Elmer Wayne Henley Jr
Christopher Backus : Tex Watson

Mon avis : Il y a de cela quelques jours à peine, je vous parlais, sur ce même blog, de la première saison de Mindhunter, série policière nord-américaine qui, ma foi, sortait nettement de la concurrence en nous proposant de nous amener dans les prémices de l’étude psychologique des tueurs en séries. Reconstitution impeccable des années 70, protagonistes hauts en couleurs et inspirées de figures réelles – même si, bien entendu, tout cela est romancé – intérêt historique pour les passionnés du genre et, pour finir, petite cerise sur le gâteau, ces fameux entretiens avec divers serials killers, ces tristes individus qui, tout naturellement, racontaient devant nos deux enquêteurs comment ils violaient, tuaient, dépeçaient les corps – pas forcément dans cet ordre – ce qui amenaient ces derniers et nous autres, spectateurs, dans l’horreur la plus absolue. Une belle réussite, donc, que cette première saison de Mindhunter, sauf que celle-ci souffrait tout de même d’un rythme un peu en dent de scie et, ma foi, d’un traitement de la vie privée de nos protagonistes franchement raté… Quoi qu’il en soit, au vu de l’ensemble, je n’ai guère perdu de temps pour me plonger dans la suite de la série et, ma foi, si les tout premiers épisodes furent conformes a ce que j’en attendais – disons qu’ils reprennent, grosso modo, le même mode opératoire de la première saison – assez rapidement, cette suite aura emprunter des chemins totalement différents, mettant quasiment de coté les entretiens avec les serials killers, une bonne moitié du casting principal, cela, pour nous faire suivre, une des enquêtes les plus marquantes de la fin des années 70, celle qui vit, a Atlanta, la mort de 28 jeunes adolescents noirs et qui s’acheva, en 1981, par l’arrestation d’un certain Wayne Williams, condamné uniquement pour deux autres meurtres, ce qui conclut l’enquête d’une manière, il faut le reconnaitre, fort troublante… Ce choix scénaristique, bien entendu, en aura surpris plus d’un, cependant, il faut tout de même reconnaitre que, malgré les différences entre les deux saisons, cette suite est, indéniablement, une réussite : certes, ont peur regretter que la quasi absence des rencontres avec les serials killers, moments forts de la première saison, ont énormément manqués, c’est un fait, de même, le rôle sous-exploité de Wendy Carr a de quoi surprendre, cependant, l’enquête des meurtres d’Atlanta est, de mon point de vu, vraiment captivante et nous permet, accessoirement, de sortir totalement de la routine, toujours possible, d’une réédite narrative. De plus, l’ajout des stupéfiants problèmes familiaux de l’agent Tench ont de quoi marquer les esprits, en tous cas, bien davantage que les problèmes de couples sans intérêt de notre psychologue dont on se moque totalement, voir même, d’un Holden de plus en plus autiste et antipathique – difficile, tout de même, d’accrocher a ce personnage… Bref, sans être parfaite, cette seconde saison de Mindhunter aura sut fort bien se renouveler et, ma foi, même si cela a put être d’une manière assez surprenante, la qualité, elle, aura été au rendez vous. Il faudra, à présent, s’armer de patience car si une suite est prévue, ce n’est qu’en 2021 que nous y auront droit, et la, c’est probablement la plus mauvaise nouvelle de cette critique…


Points Positifs :
- Une seconde saison tout aussi bonne, malgré ses différences, que la première : il faut dire que si, a présent, on est en terrain familier, le choix de nous entrainer sur une longue enquête, celle des meurtres d’enfants a Atlanta, fut une excellente idée !
- Un choix narratif plutôt osé qui remet en cause la structure même de la première saison et de ce qui en avait fait toute sa saveur mais qui s’avère être, malgré tout, une belle réussite. Comme quoi, sortir de sa zone de confort, cela peut être une très bonne chose !
- Ce qui arrive a la famille de l’agent Tench est choquant, inattendu, terrible et, ma foi, nous offre une sous-intrigue, en parallèle de la principale, tout bonnement captivante et qui, au passage, nous permet de nous poser pas mal de questions…
- Une reconstitution des années 70 sans faille et une bande originale de qualité – Blondie, Roxy Music, pour ne citer que les exemples les plus flagrants.

Points Négatifs :
- La mise au second plan de certains protagonistes, dont, plus inquiétant, celle de Wendy Carr, totalement sous-exploité dans cette saison. Quand a son amourette foireuse avec la barmaid, elle devient très rapidement inintéressante au possible…
- Holden est un personnage assez antipathique, imbu de lui-même et limite autiste, dans le mauvais sens du terme. Difficile, donc, d’avoir une grande compassion pour lui.
- Certes, le face a face avec Charles Manson a de quoi marquer les esprits, mais bon, les rencontres avec les serials killers étant moins nombreuses, il faut reconnaitre que cela nous manque un peu.

Ma note : 7,5/10

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