MINDHUNTER
– SAISON 2
Autour
de 1980, Holden, Bill et Wendy continuent leur travail de terrain et d'analyse.
Leur équipe s'est agrandie, et leur supérieur part en retraite forcée suite aux
agissements de Holden. Un nouveau chef prend la suite avec enthousiasme et foi
en leurs travaux. En parallèle de leur vie professionnelle, chacun fait face à
des obstacles divers : Holden doit apprendre à gérer des crises de panique dues
à de nombreuses tensions au travail et la rupture avec sa copine Debbie, Wendy
rencontre une femme mais peine à trouver le juste équilibre émotionnel, et Bill
se heurte à un drame où son fils de huit ans, Brian, est impliqué, ce qui
fragilise grandement son couple. La police d'Atlanta fait appel à leurs talents
pour une série d'infanticides qui secoue la ville depuis 1979. Holden et Bill
reçoivent l'aide d'un inspecteur local, Jim Barney.
Mindhunter – Saison 2
Réalisation
: David Fincher, Carl Franklin, Andrew Douglas, Asif
Kapadia, Tobias Lindholm et Andrew Dominik
Scénario
: Joe Penhall
Musique : Jason
Hill
Production : Denver
and Delilah Productions, Netflix, Panic Pictures
Genre : Policier,
Thriller
Titre
en vo : Mindhunter – Season 2
Pays
d’origine : Etats-Unis
Chaîne
d’origine : Netflix
Diffusion
d’origine : 16 août 2019
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 9 x 50 minutes
Casting :
Jonathan
Groff : Holden Ford, agent spécial
du FBI
Holt
McCallany : Bill Tench,
agent spécial du FBI
Anna
Torv : Wendy Carr, psychologue et
universitaire
Stacey
Roca : Nancy Tench, épouse de
Bill Tench
Albert
Jones : Jim Barney
Joe
Tuttle : Greg Smith, agent spécial
du FBI
Michael
Cerveris : Ted Gunn
Cameron
Britton : Edmund Kemper
Sonny
Valicenti : Dennis Rader,
alias BTK
Damon
Herriman : Charles Manson
Christopher
Livingston : Wayne Williams
Lauren
Glazier : Kay Manz
Sierra
McClain : Tanya Clifton
June
Carryl : Camille Bell
Cotter
Smith : Shepard, chef de l'Unité
des sciences comportementales
Nate
Corddry : Detective Art Spencer
Regi
Davis : Maynard Jackson
Gareth
Williams : Redding
Drew
Seltzer : Dale Harmon
Dohn
Norwood : Lee Brown
Brent
Sexton : Garland Periwinkle
Robert
Aramayo : Elmer Wayne Henley Jr
Christopher
Backus : Tex Watson
Mon
avis : Il y a de cela quelques jours à
peine, je vous parlais, sur ce même blog, de la première saison de Mindhunter,
série policière nord-américaine qui, ma foi, sortait nettement de la concurrence
en nous proposant de nous amener dans les prémices de l’étude psychologique des
tueurs en séries. Reconstitution impeccable des années 70, protagonistes hauts
en couleurs et inspirées de figures réelles – même si, bien entendu, tout cela
est romancé – intérêt historique pour les passionnés du genre et, pour finir,
petite cerise sur le gâteau, ces fameux entretiens avec divers serials killers,
ces tristes individus qui, tout naturellement, racontaient devant nos deux
enquêteurs comment ils violaient, tuaient, dépeçaient les corps – pas forcément
dans cet ordre – ce qui amenaient ces derniers et nous autres, spectateurs,
dans l’horreur la plus absolue. Une belle réussite, donc, que cette première
saison de Mindhunter, sauf que celle-ci
souffrait tout de même d’un rythme un peu en dent de scie et, ma foi, d’un
traitement de la vie privée de nos protagonistes franchement raté… Quoi qu’il
en soit, au vu de l’ensemble, je n’ai guère perdu de temps pour me plonger dans
la suite de la série et, ma foi, si les tout premiers épisodes furent conformes
a ce que j’en attendais – disons qu’ils reprennent, grosso modo, le même mode
opératoire de la première saison – assez rapidement, cette suite aura emprunter
des chemins totalement différents, mettant quasiment de coté les entretiens
avec les serials killers, une bonne moitié du casting principal, cela, pour
nous faire suivre, une des enquêtes les plus marquantes de la fin des années
70, celle qui vit, a Atlanta, la mort de 28 jeunes adolescents noirs et qui s’acheva,
en 1981, par l’arrestation d’un certain Wayne Williams, condamné uniquement
pour deux autres meurtres, ce qui conclut l’enquête d’une manière, il faut le
reconnaitre, fort troublante… Ce choix scénaristique, bien entendu, en aura
surpris plus d’un, cependant, il faut tout de même reconnaitre que, malgré les
différences entre les deux saisons, cette suite est, indéniablement, une
réussite : certes, ont peur regretter que la quasi absence des rencontres
avec les serials killers, moments forts de la première saison, ont énormément
manqués, c’est un fait, de même, le rôle sous-exploité de Wendy Carr a de quoi
surprendre, cependant, l’enquête des meurtres d’Atlanta est, de mon point de
vu, vraiment captivante et nous permet, accessoirement, de sortir totalement de
la routine, toujours possible, d’une réédite narrative. De plus, l’ajout des
stupéfiants problèmes familiaux de l’agent Tench ont de quoi marquer les
esprits, en tous cas, bien davantage que les problèmes de couples sans intérêt
de notre psychologue dont on se moque totalement, voir même, d’un Holden de
plus en plus autiste et antipathique – difficile, tout de même, d’accrocher a
ce personnage… Bref, sans être parfaite, cette seconde saison de Mindhunter aura sut fort bien se renouveler
et, ma foi, même si cela a put être d’une manière assez surprenante, la qualité,
elle, aura été au rendez vous. Il faudra, à présent, s’armer de patience car si
une suite est prévue, ce n’est qu’en 2021 que nous y auront droit, et la, c’est
probablement la plus mauvaise nouvelle de cette critique…
Points
Positifs :
-
Une seconde saison tout aussi bonne, malgré ses différences, que la première :
il faut dire que si, a présent, on est en terrain familier, le choix de nous
entrainer sur une longue enquête, celle des meurtres d’enfants a Atlanta, fut
une excellente idée !
-
Un choix narratif plutôt osé qui remet en cause la structure même de la
première saison et de ce qui en avait fait toute sa saveur mais qui s’avère
être, malgré tout, une belle réussite. Comme quoi, sortir de sa zone de
confort, cela peut être une très bonne chose !
-
Ce qui arrive a la famille de l’agent Tench est choquant, inattendu, terrible
et, ma foi, nous offre une sous-intrigue, en parallèle de la principale, tout
bonnement captivante et qui, au passage, nous permet de nous poser pas mal de
questions…
-
Une reconstitution des années 70 sans faille et une bande originale de qualité
– Blondie, Roxy Music, pour ne citer que les exemples les plus flagrants.
Points
Négatifs :
-
La mise au second plan de certains protagonistes, dont, plus inquiétant, celle
de Wendy Carr, totalement sous-exploité dans cette saison. Quand a son
amourette foireuse avec la barmaid, elle devient très rapidement inintéressante
au possible…
-
Holden est un personnage assez antipathique, imbu de lui-même et limite
autiste, dans le mauvais sens du terme. Difficile, donc, d’avoir une grande compassion
pour lui.
-
Certes, le face a face avec Charles Manson a de quoi marquer les esprits, mais
bon, les rencontres avec les serials killers étant moins nombreuses, il faut
reconnaitre que cela nous manque un peu.
Ma
note : 7,5/10
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