MILLÉNAIRE
– LES CHIENS DE DIEU
Emma
d’Autin et son fils Thierry, l’héritier du royaume de Francie, ont été
massacrés lors d’une embuscade sauvage. De passage sur les lieux du drame,
Raedwald, un marchand de relique, et son ami Arnulf retrouvent cependant un
survivant, gravement brûlé. Après l’avoir conduit à l’hospice le plus proche,
ils continuent leur route vers Lyon. Dès leur arrivée, l’archevêque de la ville
mande Raedwald pour l’entretenir d’une affaire de la plus haute importance.
Sans héritier, les prétendants au trône de Francie risquent de mener les uns
contre les autres une guerre sans pitié. Il faut faire parler le survivant de
l’embuscade pour que le responsable soit rapidement et sévèrement châtié. Seules
les reliques de Polycarpe, connues pour leur pouvoir médical sur les grands
brûlés, pourraient rendre l’usage de la parole au malheureux survivant. Or
cette relique a justement été vendue par Raedwald à l’abbaye de Santenay…
Millénaire – Les Chiens de Dieu
Scénario
: Richard D. Nolane
Dessins
: François
Miville-Deschênes
Couleurs : Sabrina
Lim, Fabien Alquier
Couverture : François
Miville-Deschênes
Editeur
: Les Humanoïdes Associés
Genre : Fantasy,
Historique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
octobre 2003
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Bon, je ne vais pas vous mentir, si je
me suis décider à lire Millénaire, énième cycle de bande dessinée
française comme il en existe tant, ce fut pour la simple et bonne raison que je
connaissais son auteur, Richard D. Nolane. En effet, j’avais fait sa
connaissance il y a bien longtemps, du temps de ma jeunesse, à l’époque où ce celui-ci
avait écrit quelques livres sur le paranormal et dont mon préféré, Autrefois
les Extraterrestres – ouvrage consacré aux témoignages
d’apparitions d’OVNIS dans notre passé – fut, indéniablement, un de mes livres
de chevets d’alors… Forcément, Richard D. Nolane ayant été un auteur qui avait compté
à mes yeux autrefois, j’étais curieux de voir de le redécouvrir par le biais d’un
autre média, celui de la BD. Qui plus est, comme le dessinateur était un
certain François Miville-Dechêne que j’avais découvert dans la saga Reconquêtes,
ma curiosité s’en vit décuplée, comme vous pouvez l’imaginer… Et, ma foi, les
premières pages avaient de quoi être alléchantes : une intrigue qui se
déroule en plein Moyen-âge, juste avant l’an 1000, symbole de tant de terreurs
de fin du monde, mais un Moyen-âge légèrement différent du notre puisque
emprunt de merveilleux… ainsi, entre un curieux Roi de France qui semble être
revenu du royaume des morts, des reliques de saints qui fonctionnent pour de
bon – enfin, sauf quand elles refusent – de curieuses créatures millénaires
nommées goules mais aussi, un Moyen-âge où des visiteurs de l’espace, les
Sylphes, se baladent tranquillement au sus de tous, prenant même une part
active dans les intrigues de palais, force est de constater que l’univers
de Millénaire est pour le moins étrange, oscillant entre une
certaine Fantasy, mais également carrément de la SF pour les fameux Sylphes.
Mais si ce parti pris, ce choix de l’auteur a put en étonner plus d’un,
personnellement, cela ne me surpris pas le moins du monde de la part de Richard
D. Nolane : grand amateur d’énigmes et de mystères en tout genre, que celui-ci,
dans son scénario, utilise des éléments que l’on pourra qualifier de
paranormaux est plus que logique. Et puis, il suffit d’avoir lu son ouvrage
consacré aux apparitions d’OVNIS dans l’histoire, Autrefois les
Extraterrestres, pour faire le lien entre les Sylphes et les
Magonians, ces fameux visiteurs du ciel du Moyen-âge. Bref, entre des auteurs
que j’apprécie et un synopsis presque fait pour moi, comment ce premier tome Millénaire
pouvait-il me déplaire ?! Pourtant, à ma grande surprise, j’ai été moins enthousiaste
que je ne l’aurai espérer a la lecture de ces Chiens de Dieu. Tout d’abord, un petit mot de François
Miville-Dechêne : si ses dessins sont de très bonne facture, sans nul doute, et
que la qualité graphique de l’album n’est absolument pas remise en cause, il
est indéniable qu’en comparaison de ce qu’il avait fait dans Reconquêtes,
son talent n’était pas aussi maitrisée. Ensuite, si j’ai apprécié l’univers,
j’ai notamment moins accroché à l’intrigue en elle même. Certes, elle est
intéressante cette idée d’une enquête juste avant l’an 1000 avec des éléments
paranormaux en tout genre, mais est ce en raison de mon manque d’intérêt pour
les deux protagonistes principaux de l’histoire – le marchand de reliques,
pourtant charismatique, avec son compère, le Bud Spencer du pauvre qui passe
tout l’album a picoler et a taper sur tout ce qui bouge – ou bien pour un final
certes pas forcement décevant en soit mais loin d’être transcendant non plus. D’ailleurs,
je me demande si en fait, le problème, ce n’est pas le fait que j’attendais
énormément de cette BD, et que, du coup, au vu de son contenu, ce premier tome
de Millénaire m’a un peu déçu. Après tout, Les Chiens de Dieu possède bien des qualités
et j’ai tout de même apprécié cette histoire, suffisamment, en tous cas, pour
me lancer dans la suite. A voir, désormais, si celle-ci relèvera un peu un
niveau qui, sans être mauvais, loin de là, n’est pas époustouflant…
Points
Positifs :
- Une
œuvre qui, indéniablement, éveillera l’intérêt des amateurs de paléocontact et
qui, au cours de leur vie, ont eu l’occasion de lire moult ouvrages sur les
apparitions d’ovnis au cours de l’Histoire. Il faut dire que Richard D. Nolane,
en spécialiste de la chose, s’amuse grandement, dans Millénaire, a nous proposer un univers où le paranormal est
présent, mais pas forcément sous la forme fantastique traditionnelle.
-
Scénaristiquement, il n’y a pas de grandes surprises et tout cela reste assez
conventionnel, cependant, ce premier est assez efficace et laisse présager de
bonnes choses pour la suite.
-
Les fans de François Miville-Dechêne seront ravis de retrouver leur artiste
préféré, surtout que celui-ci livre une prestation plus que convenable dans son
genre.
-
Une couverture assez réussie malgré sa sobriété.
Points
Négatifs :
-
Bon, on ne peut pas vraiment dire que les deux protagonistes principaux soient
une réussite incontestable : le héros, encore, plutôt beau gosse, passe
encore même si des comme lui, on a l’habitude, mais son compère, une espèce de
Bud Spencer du pauvre, franchement, a quoi il sert !?
-
Un traitement beaucoup trop conventionnel et sans grandes surprises dans l’ensemble.
Il faut dire que Millénaire
fonctionne surtout par son univers, pas forcément en raison de son scénario
sympathique mais loin d’être inoubliable.
-
François Miville-Dechêne est un bon dessinateur, mais bon, il faut être fan du
genre et je pense qu’il a fait beaucoup mieux dans Reconquêtes…
Ma
note : 7/10
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