ANGELA
– INESTIMABLE
Fouettée
par les rafales incessantes d'un puissant vent, Angela progresse obstinément à
travers un paysage désertique, protégeant au creux de ses bras un nouveau né
drapé d'un simple tissu. Soudain elle distingue à l'horizon la silhouette d'une
cité protégée de la tempête par un couvercle magique et hâte le pas afin de se
mettre à l’abri. En pénétrant en ce lieu, elle se retrouve rapidement encerclée
par un groupe de monstres plutôt accueillant qui lui propose de se reposer mais
la bouillante Angela n'en a que faire. Elle exige de voir son ami Sera, quitte
à user de la force mais au final elle n'en aura pas besoin car cette dernière
profite de l'agitation pour faire son apparition. Elle interroge aussitôt
Angela dans le but de savoir si elle a réussi à échapper à ses terribles
poursuivants mais elle ne sait que trop bien qu'il est presque impossible de
semer la horde d'Asgard menée par le fils préféré d'Odin, le puissant Thor. Sa
colère est à la hauteur de l'acte odieux perpétué par Angela, à savoir
l'enlèvement du nouvel héritier du trône. La traque est lancée afin de
retrouver l'enfant et punir comme il se doit sa propre sœur.
Angela – Inestimable
Scénario : Kieron Gillen, Marguerite Bennett
Dessins
: Stéphanie Hans, Phil
Jimenez
Encrage : Scott Hanna, Stéphanie Hans, Tom Palmer, Le Beau
Underwood
Couleurs : Stéphanie Hans, Romulo Fajardo Jr
Couverture : Stéphanie Hans
Genre : Super-Héros
Editeur
: Marvel
Titre en vo
: Angela
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 2015
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 02 octobre 2019
Nombre
de pages : 224
Liste
des épisodes
Angela –
Asgard’s Assassin 1-6
1602 Witch Hunter
Angela 1-4
Mon
avis : Avant d’aller plus loin, c’est-à-dire,
de vous parler de cet album qui vous propose deux mini-séries, Angela – Asgard’s Assassin et 1602 Witch Hunter Angela
– il me semble nécessaire de revenir sur les origines du personnage même d’Angela.
Apparu, pour la toute première fois, dans la série Spawn, chez Image donc,
dans les années 90, la guerrière rousse connu, pendant bien des années, un
conflit juridique entre Neil Gaiman et Todd McFarlane, les deux auteurs livrant
bataille afin que soit reconnu la paternité de la création du personnage. Le premier
l’ayant emporté, il se dépêcha de revendre Angela a Marvel qui ne perdit guère de temps pour l’inclure dans son
univers, lui donnant un passé en la liant aux dieux d’Asgard et en la faisant
apparaitre dans Les Gardiens de la
Galaxie. Bref, un passé pour le moins peu commun pour un personnage plutôt charismatique
et qui, bien entendu, eut droit aux honneurs dans sa nouvelle maison d’éditions
et, plus particulièrement, par le biais de la première des deux mini-séries que
nous propose cet album : Angela
– Asgard’s Assassin. Œuvre de
Kieron Gillen et de Marguerite Bennett, nous avons là, indéniablement, le point
d’orgue de cet album qui voit notre guerrière mi-angélique, mi-asgardienne
donc, enlever un enfant, sa sœur, et fuir les dieux en compagnie de sa
compagne, Sera, accessoirement, mystérieusement revenue d’entre les morts.
Superbement mis en images par un Phil Jimenez au sommet de son art et par une
Stéphanie Hans en grande forme, cette mini-série, qui m’avait bien plu lorsque
je l’avais découvert, en 1995, n’a rien perdu de son charme, même si, il faut
le reconnaitre, Angela –
Asgard’s Assassin n’est
pas le truc de l’année... La seconde mini-série, 1602 Witch Hunter Angela,
est liée à l’event Secret Wars
mais, comme la plupart des séries de l’époque, de très loin ce qui fait que
vous n’avez nul besoin de l’avoir lu pour saisir les tenants et les
aboutissements de cette mini-série qui, bien entendu, nous renvoi a un certain Marvel 1602,
œuvre plus ancienne d’un certain Neil Gaiman – comme on se retrouve – et qui
transposait l’univers Marvel à l’époque Elisabéthaine. Ne nous voilons
pas la face, 1602 Witch Hunter Angela est sympathique mais sans plus et
ne ravira que les amateurs les plus ultras de la Maison des Idées, et encore,
ceux qui apprécient le couple Angela et Sera. Mais bon, si vous ne connaissez
pas ces personnages et si le cœur vous en dit, ma foi, pourquoi pas : Angela
– Inestimable vous propose deux bonnes mini-séries qui, pour une fois, ne
mettent pas en avant les têtes d’affiches de chez Marvel et, rien que
pour cela et pour le plaisir de la découverte, il se peut que le jeu en vaille
la chandelle ?!
Points
Positifs :
-
Même si tout n’est pas parfait, c’est une bonne idée, de la part de Panini, de nous proposer un album qui
nous permet de retrouver Angela dans ses deux mini-séries phare parues en France :
Angela – Asgard’s Assassin et 1602 Witch Hunter Angela.
Bien entendu, rien de nouveau sous le soleil, mais bon, cela peut permettre à
un nouveau public de découvrir ce personnage.
-
Rien que pour les dessins de Phil Jimenez, l’achat de cet album vaut le coup.
Et, comme en plus, Stéphanie Hans est en grande forme, vous comprenez que la
partie graphique est l’un des gros points positifs de cet album.
-
Si Angela –
Asgard’s Assassin est la
meilleure des deux mini-séries, 1602 Witch Hunter
Angela, liée à Secret Wars
et s’inspirant d’un certain Marvel 1602, mérite le détour également, ne
serais-ce que pour toutes ses références théâtrales.
-
Le couple Angela / Sera, plutôt rare du coté de Marvel, surtout que Sera était un homme auparavant.
-
Une couverture plutôt réussie.
Points
Négatifs :
-
Il est tout de même dommage que la troisième mini-série, Angela – Queen of Hel, datant de la même époque et oh combien
importante puisque faisant suite a Angela – Asgard’s Assassin ne soit pas incluse dans cet album. J’aurai aimé savoir comment Angela
a fait pour aller sauver Sera en Enfer ; peut-être que cela sortira un
jour, du moins, je l’espère…
- Deux mini-séries sympathiques mais qui sont loin
d’être des indispensables, il faut le reconnaitre. Disons que celles-ci sont,
avant toute chose, destinées aux fans inconditionnels d’Angela, les autres
risquant de passer tranquillement leur chemin.
- De très bonnes idées, c’est un fait, mais pas
toujours parfaitement exploitées – je pense que le format en épisodes limités n’a
pas aidé les auteurs…
Ma
note : 7,5/10
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