jeudi 15 août 2019

ONCE UPON A TIME IN… HOLLYWOOD


ONCE UPON A TIME IN… HOLLYWOOD

1969, à Hollywood. Le mouvement hippie est à son apogée et se manifeste massivement contre la guerre du Viêt Nam toujours en cours. Richard Nixon est élu nouveau président des États-Unis, succédant à Lyndon B. Johnson, tandis que les émeutes de Stonewall débouchent sur un mouvement de lutte pour la libération des personnes LGBT. Une année charnière dans l'histoire des États-Unis, également bouleversée par l'avènement du « Nouvel Hollywood », un mouvement cinématographique qui enterre le cinéma classique hollywoodien, dit le « Vieil Hollywood », et s'illustre par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands studios américains et la représentation radicale de thèmes jusqu'alors tabous et interdits par le code Hays comme la violence, la sexualité, etc. Rick Dalton – star déclinante d'une série télévisée de western – et Cliff Booth – sa doublure de toujours – assistent à la métamorphose artistique d'un Hollywood qu'ils ne reconnaissent plus du tout en essayant de relancer leurs carrières. De plus, en plein été, le 9 août, Hollywood sera à jamais marqué par un fait divers barbare : l'assassinat de l'actrice Sharon Tate enceinte de 8 mois, épouse du cinéaste franco-polonais Roman Polanski et voisine de Rick Dalton, et de ses amis dans sa villa, par les disciples du gourou Charles Manson.


Once Upon a Time in… Hollywood
Réalisation : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Musique : Divers
Production : Columbia Pictures, Heyday Films
Genre : Drame, Comédie, Thriller
Titre en vo : Once Upon a Time in… Hollywood
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 26 juillet 2019
Durée : 161 mn

Casting :
Leonardo DiCaprio : Rick Dalton
Brad Pitt : Cliff Booth
Margot Robbie : Sharon Tate
Emile Hirsch : Jay Sebring
Margaret Qualley : Pussycat
Timothy Olyphant : James Stacy
Julia Butters : Trudi Fraser
Austin Butler : Charles « Tex » Watson
Dakota Fanning : Lynette « Squeaky » Fromme
Bruce Dern : George Spahn
Mike Moh : Bruce Lee
Luke Perry : Wayne Maunder
Damian Lewis : Steve McQueen
Al Pacino : Marvin Schwarz
Kurt Russell : Randy / le narrateur
Zoë Bell : Janet, la femme de Randy
Clifton Collins Jr. : Ernesto « The Mexican » Vaquero dans la série Lancer
Raul Cardona : « Bad Guy » Delgado dans la série Lancer
Marco Rodriguez : le barman dans la série Lancer
Michael Madsen : le shérif Hackett dans la série Bounty Law
Scoot McNairy : Bob « Business » Gilbert dans la série Bounty Law
Martin Kove : le shérif dans la série Bounty Law
James Remar : Ugly Owl Hoot dans la série Bounty Law
Damon Herriman : Charles « Charlie » Manson
Madisen Beaty : Patricia « Katie » Krenwinkel
Mikey Madison : Susan « Sadie » Atkins
Victoria Pedretti : Leslie « Lulu » Van Houten
Lena Dunham : Catherine « Gypsy » Share
Maya Hawke : Linda « Flower Child » Kasabian
Kansas Bowling : Sandra « Blue » Good
James Landry Hebert : Steve « Clem » Grogan
Dallas Jay Hunter : Delilah
Dyani Del Castillo : Pebbles
Parker Love Bowling : Tadpole
Sydney Sweeney : Dianne « Snake » Lake
Josephine Valentina Clark : Catherine « Cappy » Gillies
Ronnie Zappa : Bobby « Top Hat » Beausoleil
Harley Quinn Smith : Froggie
Cassidy Hice : Ella Jo « Sundance » Bailey
Ruby Rose Skotchdopole : Butterfly
Danielle Harris : Angel
Rafał Zawierucha : Roman Polanski
Nicholas Hammond : Sam Wanamaker
Samantha Robinson : Abigail Folger
Costa Ronin : Wojciech Frykowski
Rumer Glenn Willis : Joanna Pettet
Dreama Walker : Connie Stevens
Rachel Ledleaf : Cass Elliot
Rebecca Rittenhouse : Michelle Phillips
Lorenza Izzo : Francesca Capucci
Rebecca Gayheart : Billie Booth
Spencer Garrett : Allen Kincade
Brenda Vaccaro : Mary Alice Schwarz
Omar Doom : Donnie
Tom Hartig : Bill « Sweet William Tumbleweed » Fitsch
David Steen : Straight Satan David
Monica Staggs : Connie
Lew Temple : Land Pirate Lew
Eddie Perez : Land Pirate Eddie
Keith Jefferson : Land Pirate Keith
Maurice Compte : Land Pirate Mao
Vincent Laresca : Land Pirate Vinvent
Ramón Franco : le gérant du cinéma
Kate Berlant : l'ouvreuse du cinéma
Clu Gulager : le propriétaire de la librairie
Courtney Hoffman : Rebekka, la costumière
Heba Thorisdottir : Sonya, la maquilleuse
Perla Haney-Jardine : une dealeuse hippie
Daniella Pick : Daphna Ben-Cobo
Brianna Joy Chomer : une starlette
Rage Stewart : Harvey « Humble Harve » Miller
Toni Basil : une danseuse
Quentin Tarantino : le réalisateur de la pub Red Apple Cigarettes

Mon avis : Celui-là, cela faisait des mois que sa date de sortie était marquée d’une croix blanche sur mon calendrier. Il faut dire que j’en attendais énormément de ce Once Upon a Time in… Hollywood, ce, pour deux raisons : premièrement, parce que c’était le dernier long métrage en date du sieur Quentin Tarantino et qu’un Tarantino, comment dire, on ne peut pas passer à coté, deuxièmement, pour la simple et bonne raison qu’il promettait beaucoup, surtout que, depuis sa sortie, fin juillet aux Etats-Unis, j’en avais entendu grand bien. Forcément, hier soir, jour de sa sortie donc, je me suis rendu au cinéma afin de voir, en VO bien sur – sinon, ce n’est pas pareil – ce Once Upon a Time in… Hollywood, cette véritable déclaration d’amour au cinéma hollywoodien de la part de Tarantino, celui du tournant des années 60/70, mais aussi, cette déclaration d’amour a la tristement célèbre Sharon Tate – pour rappel pour ceux qui ne la connaitraient pas, cette dernière, alors épouse de Roman Polanski, avait été tout bonnement massacrée dans sa villa, alors qu’elle était enceinte de huit mois, par des membres de la « famille » de Charles Manson, en août 1969. Le résultat ? En toute sincérité et sans la moindre exagération : il fut somptueux, tout simplement ! Il faut dire que, dans le cas présent, tout est parfait, ou presque : de la performance de Leonardo DiCaprio et de Brad Pitt, tous deux exceptionnels, a une conclusion dantesque et totalement inattendue en passant par une reconstitution magnifique du Hollywood de la fin des sixties, une bande son de qualité – comme toujours chez Tarantino – un habile mélange de personnages réels et imaginaires, un humour omniprésent, une photographie splendide et une mise en scène impeccable, il n’y a décidément rien à jeter. Et puis, il y a la patte Tarantino qui, à chaque fois, fait des films de fans pour les fans, multipliant a l’infinie les références, que cela soit a cette époque – la fin des années 60 – désormais lointaine, aux bouleversements dans l’industrie cinématographique, a la contre culture d’alors, a la musique, aux figures célèbres du grand écran, etc. Et là, nous touchons, bien entendu, les limites de la chose car il faut bien se mettre en tête que pour apprécier un film comme Once Upon a Time in… Hollywood il faut posséder un minimum de connaissances sur cette époque ou, mieux, l’avoir connue, bref, si vous êtes trop jeunes, comment saisir les références, les nombreux clins d’œil qui parsèment le film, ces acteurs désormais oubliés du grand public – ou presque – voir même celles et ceux qui ne sont pas nommés – un exemple tout bête, qui, parmi les plus jeunes, a put reconnaitre Cass Elliot du groupe The Mamas & the Papas ? Alors, Once Upon a Time in… Hollywood est-il un film pour les plus agés d’entre nous, bref, un film quasiment élitiste ? Je n’irais peut-être pas aussi loin mais, quelque part… Quoi qu’il en soit, ce neuvième long métrage du sieur Tarantino n’en reste pas moins une pure merveille et rehausse indéniablement le niveau de la filmographie de l’auteur qui était restée franchement bonne mais inférieure a ses chef d’œuvres d’antant – Les Huit Salopards, c’est bien mais pas autant que Kill Bill ou Jackie Brown tout de même. Et puis, oui, il y a ce très bel hommage à Sharon Tate, actrice disparue de manière horrible, ce, que ce soit tout au long de ses diverses apparitions dans le film et par ce final, complètement inattendue et très émouvant ; oui, quel dommage que les membres de la famille de Charles Manson n’aient pas été faire un tour dans la maison d’a coté, celle où vivaient nous deux compères, Rick Dalton et Cliff Booth…


Points Positifs :
- Un des meilleurs films de Quentin Tarantino, tout simplement ! Formidable déclaration d’amour au cinéma, Once Upon a Time in… Hollywood nous replonge dans une époque certes révolue mais oh combien importante de par son bouillonnement culturel hors-norme et par tout les bouleversements que celui-ci entraina par la suite.
- La performance de Brad Pitt et de Leonardo DiCaprio est tout simplement exceptionnelle ! Chapeau bas aux deux acteurs qui sont tout bonnement parfaits dans leurs rôles respectifs, particulièrement le second qui nous livre quelques scènes que l’on peut qualifier de cultes, rien que ça !
- Comme c’est le cas à chaque fois dans les œuvres de Tarantino, nous avons droit à une multitude de références tout au long du film. Bien évidement, une très bonne connaissance de l’époque, de l’histoire du cinéma, des célébrités d’alors, est requise, mais si c’est le cas, c’est un pur régal.
- Un très bel hommage à Sharon Tate de la part de Tarantino, que cela soit tout au long du film et par ce final, inattendu et terriblement émouvant, surtout lorsque l’on sait quel fut son sort en réalité.
- Le final, justement, est complètement inattendu et nous fait basculer dans l’uchronie pure et dure. Cependant, je le trouve fort bien trouvé et, au demeurant, spectaculaire et drôle.
- Si Leonardo DiCaprio et Brad Pitt crèvent l’écran, le reste du casting est irréprochable lui aussi.
- Il faut le souligner : Once Upon a Time in… Hollywood est un film très drôle par moments.

Points Négatifs :
- Impossible d’apprécier un film comme Once Upon a Time in… Hollywood sans posséder un minimum de connaissances sur l’époque, la société d’alors, les bouleversements hollywoodiens qui y eurent lieu, l’émergence de la contre-culture, le mouvement hippie, les grandes figures médiatiques, etc. De même, comment comprendre une bonne partie de l’histoire sans savoir qui était Sharon Tate, Charles Manson et ce qui arriva la nuit du 9 août 1969 ? Bref, si ce n’est pas le cas, vous passerez a coté de quasiment tout ce qui fait la saveur de ce film !
- Les fans ultras de Bruce Lee risquent de tiquer fortement…

Ma note : 9/10

Aucun commentaire: