mercredi 21 août 2019

BERLIN


BERLIN

Lou Reed

1 - Berlin (Lou Reed) 3:23
2 - Lady Day (Lou Reed) 3:40
3 - Men of Good Fortune (Lou Reed) 4:37
4 - Caroline Says (I) (Lou Reed) 3:57
5 - How Do You Think It Feels (Lou Reed) 3:42
6 - Oh, Jim (Lou Reed) 5:13
7 - Caroline Says (II) (Lou Reed) 4:10
8 - The Kids (Lou Reed) 7:55
9 - The Bed (Lou Reed) 5:51
10 - Sad Song (Lou Reed) 6:55


Berlin
Musicien : Lou Reed
Parution : 20 octobre 1973
Enregistré : Juillet 1973
Durée : 49:26
Genre : Rock
Producteur : Bob Ezrin
Label : RCA

Musiciens :
Lou Reed : chant et guitare acoustique
Steve Hunter : guitare électrique
Dick Wagner : vocaux et guitare électrique
Jack Bruce : basse (sauf sur Lady Day et The Kids)
Aynsley Dunbar : batterie (sauf sur Lady Day et The Kids)
Bob Ezrin : piano, mellotron, chœurs
Steve Winwood : orgue et harmonium
Tony Levin : basse sur The Kids
B. J. Wilson : batterie sur Lady Day et The Kids
Allan Macmillan : piano sur Berlin
Gene Martynec : guitare acoustique, synthétiseur et arrangements vocaux sur The Bed, basse sur Lady Day
Michael Brecker : saxophone ténor
Randy Brecker : trompette
Jon Pierson : trombone basse
Blue Weaver : piano sur Man of Good Fortune
Dennis Ferrante : chœurs
Steve Hyden : chœurs
Elizabeth March : chœurs

Mon avis : Depuis que ce blog existe, je n’ai eu l’occasion de vous parler d’un album de Lou Reed qu’en une seule et unique occasion – si l’on ne compte pas les opus du Velvet Underground, bien entendu – ce fut par le biais de Transformer, sans nul doute son disque le plus connu et, quelque part, quasiment le seul qui connu un certain succès dans les charts. Cependant, dans le petit monde de la musique – et cela est, par ailleurs, valable dans la littérature, le cinéma, etc. – ce n’est pas parce qu’une œuvre est méconnue qu’elle ne mérite pas le détour, ainsi, prenons donc ce fameux Berlin, opus totalement inconnue du grand public, qui plus est de nos jours, mais qui n’en reste pas moins comme étant un des meilleurs albums de Lou Reed… Il faut dire que, après le succès – merci Bowie et Ronson – de Transformer, Berlin a de quoi en surprendre plus d’un, en particulier celles et ceux qui avaient connu l’ancienne figure de proue du Velvet par le biais de son album précédant. En effet, ici, nous avons droit a un disque qui est aux antipodes de son prédécesseur, un disque terriblement mélancolique et d’une noirceur peu commune. Lou Reed chante, tout au long des dix chansons qui composent cet opus, comme s’il allait s’effondrer a chaque instant, nous narrant les déboires sentimentaux d’individus aussi paumés que lui, d’un couple à la dérive, de suicide et, plus particulièrement, d’une femme dévastée par la vie, l’alcool et les drogues a qui on enlève ses enfants. Ca ne rigole pas chez Lou Reed, comme souvent par ailleurs, mais ici, encore plus que d’habitude, ce qui, vous pouvez l’imaginer, aura terrifié sa maison de disque de l’époque, RCA, qui aura tout tenté pour empêcher la sortie de ce Berlin… L’album paru néanmoins, fut un formidable flop – notre sympathique Lou s’en moquant comme de sa première chemise – mais devint tout naturellement culte au fil des ans, inspirant des générations de musiciens, chose que même Lou Reed ne s’imaginait surement pas lors de sa sortie…


Points Positifs :
- Un des tout meilleurs albums de Lou Reed mais aussi, un de ses opus les plus sombres et oh combien difficile d’accès. Il faut dire que si l’ex-Velvet ne fut jamais un joyeux drille, bien au contraire, ici, il atteint tout de même des sommets de noirceur et de mélancolie peut communes…
- L’ambiance particulière qui se dégage de ce Berlin : oppressante, terriblement mélancolique, dérangeante par moments – les pleurs des enfants dans The Kids – et d’une tristesse infinie. Vous qui écoutez cet album, perdez tout espoir : le monde décrit par Lou Reed en est totalement dépourvue mais, au demeurant, tellement plus proche de la réalité…
- Un album quasiment parfait de bout en bout, du moins, bien entendu, si l’on accroche à toute cette noirceur : ainsi, les chansons défilent, toutes aussi bonnes les unes que les autres, même si j’ai une préférence pour Berlin, Lady Day, Man of Good Fortune, Caroline Says I et Sad Song.

Points Négatifs :
- Il faut tout de même accrocher a l’ambiance qui se dégage de cet album, a toute cette noirceur, a son coté dramatique et sans la moindre concession. Forcément, un petit nombre va louer les louanges de ce Berlin tandis que d’autres, bien plus nombreux, prendront leurs jambes à leur coup – et on peut les comprendre…

Ma note : 8,5/10

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