jeudi 22 août 2019

LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND


LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND

Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez, un criminel ayant commis de nombreux délits et dont la tête est mise à prix. Tuco est de connivence avec Blondin : ce dernier livre Tuco aux autorités, encaisse la prime de l'arrestation et libère ensuite son complice au moment où celui-ci va être pendu en coupant la corde avec une balle de fusil. Les deux acolytes se partagent ensuite le butin et refont la même opération plusieurs fois dans les comtés voisins. Durant ce temps, un troisième personnage nommé Sentenza, un tueur sans pitié, apprend l'existence d'un coffre rempli de pièces d'or des Confédérés, caché par un soldat nommé Bill Carson. Il commence donc à chercher plus d'informations à ce sujet. Blondin décide de rompre son partenariat avec Tuco, l'abandonnant dans le désert. Tuco réussit cependant à survivre et après une traversée de plus de 100 km, il arrive, assoiffé et complètement épuisé, dans un petit village. Décidé à se venger, il retrouve rapidement Blondin et le capture, profitant d'une diversion offerte par la retraite des Confédérés de Californie. Il inverse alors les rôles, contraignant son ex-compagnon à le suivre à pied dans le désert. Alors que Tuco est sur le point d'abattre Blondin, il aperçoit une diligence remplie de soldats confédérés, morts ou mourants. Parmi ceux-ci se trouve Bill Carson, l'homme recherché par Sentenza. Carson révèle à Tuco le nom du cimetière où est caché l'or, mais demande de l'eau en échange du nom sur la tombe. Pendant que Tuco va chercher une gourde, Carson meurt, non sans avoir donné le nom de la tombe à Blondin, qui tout à coup devient très important pour Tuco.


Le Bon, la Brute et le Truand
Réalisation : Sergio Leone
Scénario : Luciano Vincenzoni, Sergio Leone, Agenore Incrocci, Furio Scarpelli
Musique : Ennio Morricone
Production : Produzioni Europee Associati
Genre : Comédie Dramatique
Titre en vo : Il buono, il brutto, il cattivo
Pays d'origine : Italies, Espagne, Allemagne de l’Ouest
Langue d'origine : italien
Date de sortie : 23 décembre 1966
Durée : 178 mn

Casting :
Clint Eastwood : Blondin, « le Bon »
Lee Van Cleef : Sergent Sentenza, « la Brute »
Eli Wallach : Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez, « le Truand »
Aldo Giuffrè : Clinton, le capitaine alcoolique
Luigi Pistilli : le père Pablo Ramirez, frère de Tuco
Rada Rassimov : Maria
Mario Brega : le caporal Wallace
Antonio Molino Rojo : le capitaine Harper
Antonio Casale : Bill Carson dit Jackson
Antonio Casas : Stevens
Livio Lorenzon : Baker
Al Mulock : Elam, le chasseur manchot
Sergio Mendizábal : le chasseur de primes blond
Enzo Petito : l'armurier
John Bartha : le shérif
Angelo Novi : le moine
Claudio Scarchilli : un péon
Sandro Scarchilli : un péon
Lorenzo Robledo : un membre du gang de Sentenza
Aldo Sambrell : un membre du gang de Sentenza
Benito Stefanelli : un membre du gang de Sentenza

Mon avis : Si l’on devait faire un classement des plus grands réalisateurs du septième art, force est de constater que Sergio Leone serait fort bien classé, pourtant, lorsque l’on remonte un peu le temps, que l’on revient aux années 60 et a ses premiers westerns spaghettis comme ils étaient si dédaigneusement surnommés par les américains, il est évidant que tout ne fut pas si simple qu’on aurait put le penser. Cela était dut, principalement, au fait que le western, genre majeur jusque là, était la chasse gardée d’Hollywood et que, forcément, vous imaginez, un italien qui se met à faire des westerns, avec des héros sales, sans scrupules et sans morale, ce n’était tout simplement pas possible ; une hérésie voyons ! Pourtant, après les sorties successives de Pour une poignée de dollars et de Et pour quelques dollars de plus, Leone, financièrement à l’aise et disposant d’un sacré budget pour un nouveau film, nous pondit ce qui restera comme étant le long métrage qui le fit connaitre, celui, en quelque sorte, qui lança sa carrière, définitivement, a l’international… et, au demeurant, celle aussi d’un certain Clint Eastwood qui, avec Le Bon, la Brute et le Truand, en était donc a sa troisième collaboration consécutive avec le réalisateur italien, ce, avec le résultat que l’on sait… Car oui, ici, nous flirtons tout simplement avec ce que l’on peut qualifier, sans problème, comme étant un chef d’œuvre du genre, un film où, de la première a la dernière minute de ses trois heures, tout est parfait, ou presque – oui, il y a bien la bande son qui a un petit problème avec les voix des acteurs – un film qui, qu’on l’ai vu une ou plusieurs fois, vous transporte toujours autant, vous fait toujours aussi vibrer, rire, réfléchir… Vibrer car, comment ne pas se passionner pour cette chasse au trésor de deux fripouilles – Lee Van Cleef étant un peu à part – dans l’ouest sauvage, en pleine Guerre de Sécession ? Rire car, comment ne pas s’esclaffer devant les nombreuses scènes où Eli Wallach, alias Tuco, apparait comme étant le dindon de la farce !? Réfléchir car oui, ici, Sergio Leone nous montre, le plus crûment du monde, toute l’absurdité de la guerre, tous ces morts inutiles, ce qui, au demeurant, ne plut guère aux américains pour qui leur Guerre de Sécession – qu’ils surnomment pudiquement Civil War, ce qui n’est pas la même chose – est chose tabou !? Et puis, en dehors de la musique d’Ennio Morricone, tout simplement divine comme a son habitude, en dehors de la mise en scène de Leone, totalement inédite pour l’époque et inégalée depuis, comment ne pas rendre hommage aux trois acteurs principaux, Clint Eastwood, bien entendu, dans son personnage de l’Homme sans nom, sans nul doute une des figures les plus mythiques de la culture cinématographique, Lee Van Cleef, homme assez doux de caractère et qui aura passé sa carrière a jouer des rôles de méchants et, surtout, Eli Wallach, tout simplement exceptionnel en Tuco, pauvre diable sans morale mais tellement attachant… Bref, vous l’avez compris, Le Bon, la Brute et le Truand est un des plus grands westerns de tous les temps et, dans un sens plus large, un chef d’œuvre absolu du septième art – dans le même style, Leone ne fera aussi bien, voir mieux, qu’avec Il était une fois dans l’Ouest – un film que, bien entendu, tout amateur de cinéma se doit d’avoir vu au moins une fois dans sa vie, ne serais-ce que pour ne pas mourir idiot…


Points Positifs :
- Chef d’œuvre absolu du genre, Le Bon, la Brute et le Truand est un des plus grands westerns de l’histoire du cinéma, un film quasiment parfait de bout en bout, bourré de scènes cultes, de dialogues entrés dans la légende et qui, en plus de donner définitivement ses lettres de noblesses aux westerns spaghettis, aura lancé la carrière d’un certain… Clint Eastwood.
- Un trio d’acteurs principaux tout simplement exceptionnel : Clint Eastwood, Lee Van Cleef et, bien entendu, Eli Wallach, tout simplement génial et qui apparait comme étant le héros de ce film.
- La bande originale d’Ennio Morricone est, comme d’habitude, tout simplement parfaite ; entre le générique devenu tout simplement culte et les thèmes que l’on retrouve tout au long du film, tout est parfait !
- Quand on sait que Le Bon, la Brute et le Truand dure trois heures et que l’on ne s’ennui pas une seule seconde, je pense que tout est dit ! Il faut dire que l’histoire est captivante au possible et que l’on est rapidement captiver par cette chasse au trésor en pleine Guerre de Sécession.
- Le duel final, à trois, est l’une des scènes les plus incroyables du cinéma : six minutes d’une intensité dramatique rare…
- Le message antimilitariste de Léone est flagrant dans ce film et celui-ci traite fort bien l’absurdité de la guerre.
- L’humour est franchement présent dans ce film ; merci Tuco !

Points Négatifs :
- On ne peut pas passer sous silence le problème qu’il y a avec la bande-son : les voix des acteurs étant trop basses vis-à-vis de la musique… dommage, sinon, tout était parfait.
- A moins d’être totalement allergique aux westerns, je ne vois pas trop !?

Ma note : 10/10

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