samedi 10 août 2019

THE THING


THE THING

Pendant l'hiver 1982 en Antarctique, un hélicoptère norvégien pourchasse un chien près d'une station de recherche américaine. Tandis que les Américains accourent, une grenade détruit par accident l'hélicoptère et tue le pilote. Le tireur hors de contrôle continue de tirer sur le chien et blesse un Américain. Le lieutenant Garry, commandant du poste, tire alors sur le Norvégien, qui meurt. Le pilote d'hélicoptère, R. J. MacReady et le docteur Copper, volent jusqu'au camp norvégien et trouvent des ruines calcinées, avec le corps d'un homme qui s'est suicidé et un gros bloc de glace avec une cavité creuse. Dehors, ils découvrent les restes brûlés d'un cadavre humanoïde à deux faces. De retour à la station, le biologiste Blair effectue une autopsie sur la chose, mais ne trouve des organes normaux. Clark, le maître-chien de la station, conduit le chien dans le chenil avec les chiens de traîneau de la station. L'animal subit une monstrueuse métamorphose et les attaque. MacReady tire l'alarme incendie après avoir entendu les chiens hurler, descend avec une carabine et commence à tirer sur la créature qui est en train d'absorber un des chiens. La chose tente de se sauver par le plafond. Childs (un autre membre de la station) incinère la créature avec un lance-flammes. Une autopsie révèle que la chose est capable d'imiter parfaitement toute autre forme de vie. Sachant que le chien est resté dans la station toute la journée, Blair soupçonne que n'importe qui peut être remplacé et imité par la créature.


The Thing
Réalisation : John Carpenter
Scénario : Bill Lancaster, d'après l'œuvre de John W. Campbell
Musique : Ennio Morricone
Production : Universal Pictures, Turman-Foster Company
Genre : Horreur, Science-Fiction
Titre en vo : John Carpenter's The Thing
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 25 juin 1982
Durée : 109 mn

Casting :
Kurt Russell : R. J. MacReady, pilote d'hélicoptère
Wilford Brimley : Dr. Blair, chef du département scientifique et biologiste
Keith David : Childs, mécanicien
David Clennon : Palmer, assistant mécanicien et copilote
T.K. Carter : Nauls, cuisinier
Donald Moffat : Garry, responsable de la sécurité
Thomas G. Waites : Windows, responsable de la liaison radio et de l'informatique
Richard Masur : Clark, responsable des chiens de traineaux
Richard A. Dysart : le docteur Copper, médecin
Joel Polis : Fuchs, assistant biologiste
Charles Hallahan : Vance Norris, géologue
Peter Maloney : George Bennings, météorologue
Larry Franco : le norvégien avec un fusil
Adrienne Barbeau : la voix de l'ordinateur
John Carpenter : un norvégien dans les images vidéo
Jed : le chien

Mon avis : Il y a de cela quelques mois, en octobre dernier pour être plus précis, je vous avais parlé, sur ce blog, d’un vieux film de science-fiction intitulé La Chose d’un autre Monde ; classique du cinéma SF du début des années 50, ce long métrage tiré d’un roman de John W. Campbell, Who Goes There?, ravira surtout les amateurs de vieux films de l’époque, celui-ci accusant pas mal son âge et, surtout, son anticommunisme franchement agaçant pour ne pas dire ridicule – mais bon, en remettant les choses dans leur contextes, il faut se souvenir qu’aux Etats-Unis, alors, nous étions en plein Maccartisme… Cependant, dans ma critique, je vous avais également parlé de The Thing, œuvre qui nous préoccupe aujourd’hui et qui, en toute franchise, est bien plus intéressant – alors que ce n’est pas toujours le cas avec les remakes – au point même que, pour la plupart des gens, si La Chose d’un autre Monde est une œuvre inconnue, il en est tout autrement de The Thing, film devenu culte depuis sa sortie, en 1982… Il faut dire que, ici, le réalisateur, John Carpenter, à réaliser un travail remarquable : premièrement, en respectant davantage l’œuvre originale, ensuite, en faisant fit de tout ce coté qui agaçait tant le spectateur dans La Chose d’un autre Monde – anticommunisme, créature ridicule, romance pathétique et inutile – pour nous livrer, à la place, un film qui, au demeurant, tient davantage de l’horreur pure que de la science-fiction. Ainsi, entre les diverses apparitions de la créature – métamorphe ce qui nous permet de la voir sous diverses formes différentes, le plus souvent horrible – le coté angoissant au possible renforcé par le huit-clos que représente la station polaire et, bien entendu, la paranoïa qui transparait au sein du petit groupe de scientifiques puisque, très rapidement, tout le monde se méfie de tout le monde, The Thing est une réussite indéniable et, accessoirement, un des plus beaux exemples du genre, surtout de son époque – une époque, au demeurant, bien plus faste pour le cinéma d’horreur qu’actuellement. Bien entendu, on pourra noter quelques petites faiblesses, ici et là, quelques imperfections – personnages stéréotypés pour certains, raccourcis scénaristiques – qui empêchent ce film d’atteindre le statut si envier de chef d’œuvre, mais bon, malgré cela, il n’en reste pas moins que The Thing est un bon film, que dis-je, un très bon film d’horreur et si les plus jeunes d’entre nous risquent de tiquer un peu devant ce cinéma d’un autre temps, il est indéniable que les autres, eux, savoureront avec plaisir une œuvre qui, malgré ses presque quatre décennies, n’a rien perdue de sa force…


Points Positifs :
- Un des meilleurs films d’horreurs – oui, nous sommes plus dans cette catégorie que dans la SF pure et dure – des années 80, une œuvre culte et que tout cinéphile digne de ce nom se doit d’avoir vu au moins une fois dans sa vie.
- Formidable huit-clos paranoïaque a l’ambiance pesante, The Thing nous tient en haleine de la première à la dernière minute. Il faut dire que John Carpenter livre ici un excellent travail et sait comment captiver l’intérêt du spectateur.
- Même s’il ne s’agit que du remake d’une vieille adaptation d’un vieux roman, c’est The Thing qui, au final, est le plus connu, ce qui, ma foi, n’est pas anodin.
- Pour l’époque, les effets spéciaux sont plutôt bons, c’est incontestable – après, il vaut mieux être suffisamment agé ou habituer au genre pour ne pas être choquer par ceux-ci… oui, c’était bien avant l’ère du numérique.
- Un casting efficace et plutôt bon dans l’ensemble avec, en tête de liste, Kurt Russell égal à lui-même.

Points Négatifs :
- On ne peut pas vraiment dire que les protagonistes soient tous charismatiques, c’est plutôt une équipe d’individus plutôt stéréotypés dans l’ensemble.
- Quelques raccourcis scénaristiques par moments ; j’aurai préféré que le film soit un poil plus long…
- Si vous êtes trop jeunes ou si vous n’êtes pas familier avec les vieux films – quoi que, j’ai un peu de mal a estimer que The Thing est si vieux que ça puisque j’avais sensiblement huit ans lorsqu’il est sortit – vous risquez d’être dubitatif avec ces effets spéciaux d’un autre âge. Après tout, c’est normal que ce long métrage accuse un peu son âge…

Ma note : 7,5/10

Aucun commentaire: