mercredi 14 août 2019

THE FRANKENSTEIN CHRONICLES – SAISON 1


THE FRANKENSTEIN CHRONICLES – SAISON 1

Pendant une opération pour arrêter un gang de trafiquants d'opium, l'inspecteur John Marlott découvre un corps sur la rive de la Tamise. Après examen, il s'avère que le corps est un assemblage de différentes parties du corps d'au moins huit enfants. Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Robert Peel ordonne à Marlott d'enquêter discrètement. Marlott enrôle un gamin des rues qui lui dit avoir entendu parler d'un monstre qui chasse et enlève les enfants la nuit dans la zone de Smithfield Market. Marlott soupçonne que certains morceaux de corps pourraient appartenir à la fille du boucher local Alice Evans, qui a mystérieusement disparu une semaine avant. Avec l'aide de l'agent Nightingale, Marlott identifie une taverne, où il soupçonne que certains des enfants aient pu avoir été enfermés.


The Frankenstein Chronicles – Saison 1
Réalisation : Benjamin Ross, Barry Langford
Scénario : Benjamin Ross, Barry Langford
Musique : Harry Escott, Roger Goula Sarda
Production : Rainmark Films
Genre : Policier, Fantastique
Titre en vo : The Frankenstein Chronicles – Season 1
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : ITV
Diffusion d’origine : 11 novembre 2015
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 45 minutes

Casting :
Sean Bean : John Marlott
Tom Ward : Sir Robert Peel
Richie Campbell : Joseph Nightingale
Ed Stoppard : Lord Daniel Hervey
Vanessa Kirby : Lady Jemima Hervey
Ryan Sampson : Boz (Charles Dickens), journaliste au Morning Chronicle
Robbie Gee : Billy Oates
Anna Maxwell Martin : Mary Shelley
Charlie Creed-Miles : Tom Pritty
Eloise Smith : Flora
Samuel West : Sir William Chester
Mark Bazeley : Garnet Chester
Elliot Cowan : Sir Bentley Warburton
Kate Dickie : Mme Bischop
Steven Berkoff : William Blake
Deirdre Mullins : Agnes Marlott

Mon avis : Cela faisait déjà bien longtemps que je connaissais, du moins, de nom, The Frankenstein Chronicles, pourtant, jusqu’à peu, je ne m’étais pas décider à me plonger dans le visionnage de cette série, estimant, à tord, que celle-ci ne serait qu’une énième œuvre fantastique traitant, dans les grandes lignes, du roman de Mary Shelley, un certain Frankenstein ou le Prométhée moderne. Or, si effectivement ce classique de la littérature fantastique occupe une place de premier ordre dans cette série, ce n’est pas forcément de la manière dont je le pensais et, après visionnage de cette première saison de The Frankenstein Chronicles, j’ai put constater, plutôt avec plaisir, que si le fantastique est présent, celui-ci n’occupe qu’une mince place dans une intrigue qui tient davantage du policier historique pur et dur. En effet, ici, nous avons droit à un polar avec tout ce que l’on peut attendre du genre, c’est-à-dire : une série de meurtres et de disparitions, un enquêteur taciturne et brisé par la vie, une hiérarchie qui essaie de mettre des bâtons dans les roues et tout un tas de suspects. Bref, rien de nouveau sous le soleil en dehors du fait que l’action se déroule dans les années 1820, à Londres et que l’acteur principal est un certain Sean Bean – Boromir dans Le Seigneur des Anneaux et Ned Stark dans Game of Thrones. Pourtant, là où la série est plutôt efficace et se démarque des sentiers battus, c’est que, en s’inspirant originalement du roman de Mary Shelley, elle nous propose un synopsis où les meurtres sont liés aux expériences du célèbre Dr Frankenstein, comme si, dans ce Londres de la première moitié du dix-neuvième siècle, un chirurgien fou ayant lu le roman, s’essayait à ressusciter les morts. Ajoutons à cela le fait que, au cours de son enquête, notre brave Sean Bean va rencontrer tout un tas de figures historiques réelles et qu’on en apprendra pas mal sur le contexte de la police et de l’utilisation des cadavres pour les étudiants en médecine et, ma foi, tout semble en place pour que l’on obtienne une série fort sympathique. Hélas, il fallait qu’il y ait quelques défauts qui viennent un peu ternir l’impression finale que l’on peut ressentir vis-à-vis de cette première saison de The Frankenstein Chronicles… ainsi, prenons le cas le plus évidant, celui de l’inspecteur Joseph Nightingale : je n’ai strictement rien contre le fait qu’il y ait des acteurs de couleur – et Richie Campbell n’est pas mauvais – lorsque cela se justifie, or, dans le cas présent, vous imaginez un coureur de la police londonienne noir, en 1827 !? Je veux bien que Londres, à l’époque, commençait à être un peu cosmopolite mais je ne pense pas que la société ait été aussi ouverte pour accepter une telle chose. Du coup, ce choix décrédibilise énormément ce que l’on voit à l’écran, comme quoi, la discrimination positive, cela n’a pas que du bon, surtout dans ce genre de cas… Dommage car j’ai malgré tout plutôt bien aimé cette première saison de The Frankenstein Chronicles et que je regarderais, bien évidement, avec curiosité la deuxième…


Points Positifs :
- Au début, on se dit que nous allons avoir affaire à une simple série policière qui se déroule au début du XIXe siècle, puis, on découvre avec plaisir tout un tas de références a des figures historiques, des œuvres de l’époque, la manière dont était traitée la médecine, etc. Ajoutons une petite touche de fantastique vers la fin et l’on obtient un résultat final plutôt convaincant.
- L’utilisation plutôt intelligente du Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley.
- Le plaisir de retrouver Sean Bean – anciennement Boromir puis Ned Stark – qui est, il faut le reconnaitre, un fort bon acteur, ce qu’il démontre à merveille dans le cas présent.
- Une reconstitution historique impeccable. Bon, il faut reconnaitre que les britanniques sont très doués sur ce point là.

Points Négatifs :
- La discrimination positive a encore frappée et si, parfois, cela passe sans problèmes, ici, je ne pense pas que la police britannique de la première moitié du XIXe siècle ait acceptée des noirs dans ses rangs !? Du coup, ce choix  décrédibilise énormément ce que l’on voit à l’écran – ce qui est dommage car l’acteur, lui, est plutôt bon par ailleurs.
- The Frankenstein Chronicles aurait presque été meilleur sans la grosse touche de fantastique à la fin du dernier épisode de cette première saison. Rien de catastrophique, certes, surtout que c’était avancé, mais bon…

Ma note : 7/10

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