LE
CLIENT
Emad,
professeur, et Rana forment un jeune couple qui prépare une représentation de
la pièce de théâtre Mort d'un commis
voyageur d'Arthur Miller. À la suite d'un tremblement de terre qui a
endommagé leur appartement, ils doivent déménager et sur les conseils d'un ami
ils emménagent dans un nouvel appartement. Celui-ci était occupé précédemment
par une prostituée ; la venue d'un ancien client va changer leurs vies.
Le Client
Réalisation : Asghar
Farhadi
Scénario : Asghar
Farhadi
Musique : Sattar
Oraki
Production : Farhadi
Film Production, Memento Films Production, Arte France Cinéma
Genre : Drame
Titre
en vo : Forushande
Pays
d'origine : Iran, France
Langue
d'origine : persan
Date
de sortie : 09 novembre 2016
Durée : 125
mn
Casting :
Shahab
Hosseini : Emad Etesami,
professeur de lycée et acteur
Taraneh
Allidousti : Rana, actrice
et femme d'Emad
Babak
Karimi : Babak, metteur en scène
Farid
Sajadhosseini : le client
Mina
Sadati : Sanam
Maral
Bani Adam : Kati
Mehdi
Koushki : Siavash
Emad
Emami : Ali
Shirin
Aghakashi : Esmat
Mojtaba
Pirzadeh : Madjid, gendre
de Farid
Sahra
Asadollahi : Mojgan
Ehteram
Boroumand : Mme Shahnazari
Sam
Valipour : Sadra
Mon
avis : Pour la petite histoire, cela
faisait quelques années que je n’avais pas eu l’occasion de voir un film
iranien, du coup, lorsque, hier soir, je me suis aperçu que Arte, décidément ma chaine préférée, diffusait
Le Client, œuvre du sieur Asghar
Farhadi, je n’ai guère hésité… Ainsi, après Le Passé,
Une
Séparation et La Fête
du Feu, c’était au tour de Le
Client, long métrage sorti en 2016 et récompensé au Festival de Cannes de
la même année et aux Oscars 2017 et, ma foi, après visionnage de la chose,
force est de constater que je n’ai nullement regretter mon choix. Bien
évidement, nous sommes, ici, dans un film iranien plus ou moins typique et même
si le sieur Farhadi est un réalisateur reconnu dans le monde entier, je pense
ne pas me tromper en affirmant qu’il faut être un minimum habitué au cinéma
moyen-oriental pour apprécier comme il se doit un tel long métrage. Ainsi,
amateurs de cinéma hollywoodien a grand spectacle, passez donc votre chemin
puisque, dans Le Client, le rythme
est tout autre, plus axé sur les dialogues, les regards, les non-dits plutôt que
sur une quelconque esbroufe destinée à en mettre plein les yeux. Cependant, n’allez
pas croire que l’on s’ennui ferme devant ce film, ou, plutôt, disons qu’il y a
deux sortes de publics : ceux qui apprécient ce cinéma, plus intimiste, et
les autres qui, eux, effectivement, feront mieux de passer leur chemin. Pour
les premiers, que dire au sujet de ce film d’Asghar Farhadi ? Eh bien,
tout simplement que, en dehors de l’exotisme propre au pays d’origine de ce
film, forcément, il y a ce couple, brisé par l’agression de la femme, une femme
qui a besoin de soutient dans cet univers très macho et peu regardant vis-à-vis
de la condition féminine et qui voit son mari ne pensant qu’a la vengeance,
oubliant, au passage, de prendre soin d’elle et de ses blessures, sans nul
doute plus importantes encore que ce qui nous est montrer et dit à l’écran.
Excellent drame psychologique, Le Client
confirme une fois de plus tout le bien que l’on peut penser d’Asghar Farhadi,
un réalisateur qui, certes, ne nous surprend plus comme à ses débuts, mais qui
est encore capable de nous pondre des œuvres fortes, intenses et qui nous
amènent à réfléchir. Bref, un cinéma différent, certes, mais qui mérite le
détour…
Points
Positifs :
-
Un excellent drame psychologique qu’est Le
Client : il faut dire que ce couple, brisé par l’agression subit par
la jeune femme, nous montre sans le moindre fart comment un homme et une femme
peuvent réagir différemment devant un tel drame – et, accessoirement, si cela
ne doit pas être facile en Iran, bien au contraire, je pense que cela est très
loin d’être évidant en Occident.
-
Une excellente interprétation des deux acteurs principaux. Sur ce point, il n’y
a rien à redire. Au passage, cela nous permet de revoir Shahab Hosseini, déjà
très bon dans Une Séparation.
-
Beaucoup de non-dits dans ce film, mais cela apporte une touche de réalisme à l’ensemble.
-
Le parallèle, en filigrane, qui nous est montré entre le Téhéran moderne et le
New-York d’Arthur Miller.
Points
Négatifs :
-
La famille du vieux ne se doute vraiment de rien du tout à la fin ? Ils
doivent bien comprendre qu’il y a un problème, non ? Certes, rien de grave
mais bon…
-
Il faut, bien entendu, être habitué a ce genre de films pour en apprécier toute
leurs qualités et si vous ne jurez que par les blockbusters hollywoodiens, à
grand spectacle, ce n’est même pas la peine de perdre votre temps à essayer de
regarder un film iranien – c’est dommage mais c’est ainsi…
Ma
note : 7,5/10
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