jeudi 13 février 2014

LA FÊTE DU FEU


LA FÊTE DU FEU

Rouhi doit se marier dans quelques jours. Insouciante, elle est envoyée par une agence d'aide au ménage chez Mojdeh et Morteza Samii, dans le centre de Téhéran. Elle débarque dans un véritable capharnaüm. Le couple s'est disputé toute la nuit. L'épouse accuse son mari de la tromper avec Simine, leur voisine. Le soir même a lieu le nouvel an iranien. Les Samii ont prévu de partir en congés. Rouhi est chargée de récupérer à l'école le petit garçon des Samii, Amir-Ali...


La fête du feu
Réalisation : Asghar Farhadi
Scénario : Asghar Farhadi, Mani Haghighi
Musique : Peyman Yazdanian
Production : Boshra Film
Genre : Drame
Titre en vo : Chaharshanbe Suri
Pays d’origine : Iran
Parution : 26 décembre 2007
Langue d'origine : persan
Durée : 102 min

Casting :
Taraneh Allidousti : Rouhi, jeune femme de ménage à la veille de son mariage
Hamid Farrokhnejad : Morteza, publicitaire
Hedieh Tehrani : Mojdeh, la femme de Morteza
Pantea Bahram : Simin, la voisine de Morteza et de Mojdeh, coiffeuse à son domicile
Matin Heydarnia : Amir-Ali, le fils de Morteza et de Mojdeh
Houman Seyyedi : Abdol-Reza, le fiancé de Rouhi, à moto
Sahar Dolatshahi : Sahar Dolatshahi, la sœur de Mojdeh

Mon avis : Si l’on m’avait dit, il y a de cela quelques semaines à peine, disons, à la fin de l’année passée, que mi-février, j’aurai eu l’occasion de regarder trois films iraniens, et ce, qui plus est du même auteur, Asghar Farhadi, un individu que je ne connaissais que de très loin, et encore, pour en avoir entendu parler lors de la sortie de son excellent long métrage qu’était Une séparation, je pense que j’aurais franchement rigoler. Car bon, comment dire, un à la rigueur passait encore, deux, c’était déjà exceptionnel, mais trois ! Mais bon, que voulez-vous, après la déception que fut Le passé puis la fort bonne surprise que j’ai ressenti en découvrant Une séparation, comme l’occasion s’était présenté de regarder cette Fête du feu, je dois avouer que je n’ai pas trop hésiter et, après coup, force est de constater que je ne l’ai pas regretter. Alors bien entendu, au petit jeu des comparaisons, il apparait évidant que malgré ses qualités, La fête du feu reste inférieur à Une séparation, cependant, ce long métrage, plus ancien, n’en reste pas moins un fort bon film qui mérite le détour, et ce, malgré quelques points communs avec son illustre successeur : ainsi, une fois de plus, nous avons droit à des destins qui se lient entre une femme de la classe pauvre qui, en faisant le ménage chez un couple aisé – couple forcément a problèmes – rentre contrainte et forcé dans l’intimité de ceux-ci. De même, une fois de plus, nous avons droit à deux visions différentes de la société iranienne, quoi que moins marqué ici, quant au couple, eh ben, une fois de plus, on sent que l’amour n’est plus vraiment là. Pourtant, malgré cette impression de premier essai avant le coup de maitre qu’est Une séparation, La fête du feu, par son intrigue fort bien écrite et qui ne se dévoile que petit à petit, pleine de contradictions, apparait comme un fort bon film, plutôt captivant et dont l’exotisme de ses origines serait, quelque part, comme une cerise sur un gâteau ; un fort bon gâteau d’ailleurs !


Points Positifs :
- Malgré les points communs avec Une séparation, La fête du feu n’en reste pas moins un film plutôt intéressant et dont le scénario, plutôt prenant, nous entraine dans un dédalle de fausses pistes jusqu’à la révélation finale.
- Justement, sur ce point, c’est au moment où l’on croit que… on s’aperçoit qu’en fait…
- Une nouvelle fois, nous avons droit à d’excellents acteurs qui apportent indéniablement un plus à l’ensemble.
- J’aurais appris ce qu’est cette fameuse Fête du feu.

Points Négatifs :
- Il y a tout de même pas mal de points communs avec Une séparation, ou plutôt, il serait plutôt exact de dire que c’est ce dernier qui ressemble pas mal à La fête du feu, celui-ci étant plus ancien.
- Une bonne histoire mais plus terre à terre que celle d’Une séparation.

Ma note : 7,5/10

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