vendredi 10 mai 2019

MULTIVERSITY


MULTIVERSITY

Le Multivers est composé de 52 Terres parallèles, chacune défendue par ses propres super-héros. Mais quand la Noblesse, une race surpuissante de créatures inter-dimensionnelles, décide de s'en prendre à l'intégralité de ces dimensions, les justiciers des différentes Terres vont devoir apprendre à agir de concert. Et leur seule arme pour communiquer entre eux se révèle être les comic books !


Multiversity
Scénario : Grant Morrison
Dessins : Ivan Reis, Chris Sprouse, Jim Lee, Doug Mahnke, Ben Oliver, Frank Quitely, Cameron Stewart, Marcus To, Scott McDaniel, Paulo Siqueira
Encrage : Joe Prado, Karl Story, Walden Wong, Scott Williams, Sandra Hope, Mark Irwin, Jonathan Glapion, Christian Alamy, Keith Champagne, Jaime Mendoza, Eber Ferreira
Couleurs : Nei Ruffino, Dave McCaig, Ben Oliver, Dan Brown, Nathan Fairbairn, Hi-Fi, Alex Sinclair, Jeromy Cox, Gabe Eltaeb, David Baron, Jason Wright, Blond
Couverture : Ivan Reis
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : The Multiversity
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 27 octobre 2015
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 16 novembre 2018
Nombre de pages : 480

Liste des épisodes
The Multiversity 1-2
The Multiversity – The Society of Super-Heroes 1
The Multiversity – The Just 1
The Multiversity – Pax Americana 1
The Multiversity – Thunderworld Adventures 1
The Multiversity – Guidebook 1
The Multiversity – Mastermen 1
The Multiversity – Ultra Comics 1

Mon avis : Grant Morrison est, indéniablement, un des auteurs de comics parmi les plus importants de ces dernières décennies, cependant, si la plupart des amateurs du genre reconnaissent parfaitement la chose, nombreux sont les détracteurs du britannique. Il faut dire, et je ne peux nier cela, que le sieur Morrison est un auteur oh combien complexe, qui se plait à nous proposer, bien trop souvent, des scénarios obscurs, pas évidents à suivre et qui ne se dévoilent totalement qu’au bout de moult relectures de ces derniers. Certains apprécient grandement cette manière de faire, surtout que Grant Morrison est un fin connaisseur de l’histoire de Marvel et de DC, d’autres, pas le moins du monde. Pour ma part, je dois reconnaitre que je suis un fan de l’auteur depuis ses New X-Men, au début des années 2000, sans nul doute la dernière heure de gloire des Enfants de l’Atome – même si les pontes de Marvel décidèrent par la suite de revenir en partie sur tout ce que le britannique avait fait – et si, par la suite, j’ai put apprécier d’autres titres du scénariste, force est de constater que je n’ai jamais occulter ses défauts, cités précédemment et que l’on retrouve, allègrement, dans ce Multiversity. Voilà, la chose est dite et je pense que certains se retrouveront dans les griefs que je peux avoir vis-à-vis de cette mini-série… Pourtant, le projet était ambitieux, comme souvent chez Morrison : imaginez une mini-série qui nous présenterait les divers univers de chez DC avec plusieurs versions des héros que l’on connait et une menace cosmique qui menace le multivers. Présenté de la sorte, on pouvait se dire que Morrison allait nous pondre un truc énorme, a la hauteur du personnage, sauf que, ses détracteurs l’auront deviné immédiatement : oui, Multiversity est bel et bien à la hauteur de ce que nous propose le scénariste, fidèle à lui-même, dans ses qualités comme dans ses… défauts. Car oui, hélas oui, dans le cas présent, nous avons affaire a une œuvre que certains vont trouver géniale et d’autres, bien trop complexe et prétentieuse pour être honnête. Pour ma part, je suis un peu entre les deux avis, reconnaissant que certains épisodes sont effectivement excellents, que la trame générale est fort bien trouvée et que cette idée que les différents univers communiquent par le biais des BDs est une trouvaille de maitre. Cependant, à l’opposé, comment voulez vous ne pas vous perdre dans tous ces épisodes qui se succèdent, comment voulez vous reconnaitre tous ces personnages et, pire, toutes ces versions des mêmes personnages – ah moins d’être un spécialiste de DC, c’est impossible ! Qui plus est, histoire d’enfoncer le clou, si certains épisodes sont effectivement excellents, ce n’est pas le cas de certains, franchement en-deçà, quant au lien d’ensemble, qu’il me semble tenu par moments. Ajoutons à cela une conclusion qui m’aura laissée dubitatif et cette impression que certains épisodes auraient mérités, à eux seuls, d’être davantage développés, et je ressors de la lecture de ce Multiversity avec une impression d’inachevé qui m’aura laissée un gout amer. Cela est fort dommage car j’apprécie Grant Morrison et que le postulat de départ de cette mini-série était excellent ; après, trop de complexité tue la complexité et, dans le cas présent, les travers de Morrison auront empêché ce Multiversity d’atteindre l’excellence qu’on aurait espérer…


Points Positifs :
- Un postulat de départ audacieux et qui ravira les amateurs purs et durs de DC : il faut dire que Morrison nous entraine dans une intrigue qui se déroule dans de multiples univers et que le fan ne pourra qu’être ravi de retrouver tout un tas de versions de ses personnages traditionnels.
- Une intrigue fort complexe, certes, mais assez réussie dans la forme. De plus, l’idée de liée l’intégralité du multivers par le biais de bandes dessinées est une excellente idée, originale et fort bien trouvée.
- Certains épisodes sont une vraie réussite : je pense principalement à Ultra Comics – un héros qui a conscience d’être dans une BD et qui comprend en quoi celle-ci est un piège – et Pax Americana, exercice de style superbe qui est un sympathique hommage au Watchmen d’Alan Moore.
- Un casting cinq étoiles pour ce qui est des dessinateurs. J’ai bien apprécié de retrouver Jim Lee, toujours égal à lui-même, mais mon coup de cœur est, sans surprise, l’épisode dessiné par Frank Quitely, sans nul doute un de mes artistes préférés.

Points Négatifs :
- Trop de complexité tue la complexité et, dans le cas présent, Grant Morrison nous offre un florilège de ses travers : c’est-à-dire que, sans moult relectures de cette œuvre, vous aurez le plus grand mal a tout comprendre à ce Multiversity.
- De même, si vous n’êtes pas un parfait connaisseur de l’univers DC – dans le cas présent, de son multivers – vous risquez d’être un peu perdus par moments.
- Un dernier épisode un peu confus et écris à la va-vite. Celui-ci aurait mérité d’être plus long car cette conclusion n’est pas à la hauteur de l’ensemble.
- Si certains épisodes sont excellents, d’autres sont beaucoup trop moyens pour être honnêtes.

Ma note : 7/10

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