MULTIVERSITY
Le
Multivers est composé de 52 Terres parallèles, chacune défendue par ses propres
super-héros. Mais quand la Noblesse, une race surpuissante de créatures
inter-dimensionnelles, décide de s'en prendre à l'intégralité de ces
dimensions, les justiciers des différentes Terres vont devoir apprendre à agir
de concert. Et leur seule arme pour communiquer entre eux se révèle être les
comic books !
Multiversity
Scénario
: Grant Morrison
Dessins
: Ivan Reis, Chris Sprouse, Jim Lee, Doug Mahnke, Ben Oliver,
Frank Quitely, Cameron Stewart, Marcus To, Scott McDaniel, Paulo Siqueira
Encrage : Joe
Prado, Karl Story, Walden Wong, Scott Williams, Sandra Hope, Mark Irwin,
Jonathan Glapion, Christian Alamy, Keith Champagne, Jaime Mendoza, Eber
Ferreira
Couleurs : Nei
Ruffino, Dave McCaig, Ben Oliver, Dan Brown, Nathan Fairbairn, Hi-Fi, Alex
Sinclair, Jeromy Cox, Gabe Eltaeb, David Baron, Jason Wright, Blond
Couverture : Ivan
Reis
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre
en vo : The Multiversity
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : anglais
Parution
: 27
octobre 2015
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 16 novembre 2018
Nombre
de pages : 480
Liste
des épisodes
The Multiversity 1-2
The Multiversity – The Society of
Super-Heroes 1
The Multiversity – The Just 1
The Multiversity – Pax Americana 1
The Multiversity – Thunderworld Adventures
1
The Multiversity – Guidebook 1
The Multiversity – Mastermen 1
The Multiversity – Ultra Comics 1
Mon
avis : Grant Morrison est,
indéniablement, un des auteurs de comics parmi les plus importants de ces
dernières décennies, cependant, si la plupart des amateurs du genre
reconnaissent parfaitement la chose, nombreux sont les détracteurs du
britannique. Il faut dire, et je ne peux nier cela, que le sieur Morrison est
un auteur oh combien complexe, qui se plait à nous proposer, bien trop souvent,
des scénarios obscurs, pas évidents à suivre et qui ne se dévoilent totalement
qu’au bout de moult relectures de ces derniers. Certains apprécient grandement
cette manière de faire, surtout que Grant Morrison est un fin connaisseur de
l’histoire de Marvel et de DC, d’autres, pas le moins du monde.
Pour ma part, je dois reconnaitre que je suis un fan de l’auteur depuis ses New X-Men,
au début des années 2000, sans nul doute la dernière heure de gloire des
Enfants de l’Atome – même si les pontes de Marvel
décidèrent par la suite de revenir en partie sur tout ce que le britannique
avait fait – et si, par la suite, j’ai put apprécier d’autres titres du
scénariste, force est de constater que je n’ai jamais occulter ses défauts,
cités précédemment et que l’on retrouve, allègrement, dans ce Multiversity. Voilà, la chose est dite
et je pense que certains se retrouveront dans les griefs que je peux avoir
vis-à-vis de cette mini-série… Pourtant, le projet était ambitieux, comme
souvent chez Morrison : imaginez une mini-série qui nous présenterait les
divers univers de chez DC avec
plusieurs versions des héros que l’on connait et une menace cosmique qui menace
le multivers. Présenté de la sorte, on pouvait se dire que Morrison allait nous
pondre un truc énorme, a la hauteur du personnage, sauf que, ses détracteurs
l’auront deviné immédiatement : oui, Multiversity
est bel et bien à la hauteur de ce que nous propose le scénariste, fidèle à
lui-même, dans ses qualités comme dans ses… défauts. Car oui, hélas oui, dans
le cas présent, nous avons affaire a une œuvre que certains vont trouver
géniale et d’autres, bien trop complexe et prétentieuse pour être honnête. Pour
ma part, je suis un peu entre les deux avis, reconnaissant que certains
épisodes sont effectivement excellents, que la trame générale est fort bien
trouvée et que cette idée que les différents univers communiquent par le biais
des BDs est une trouvaille de maitre. Cependant, à l’opposé, comment voulez
vous ne pas vous perdre dans tous ces épisodes qui se succèdent, comment voulez
vous reconnaitre tous ces personnages et, pire, toutes ces versions des mêmes
personnages – ah moins d’être un spécialiste de DC, c’est impossible ! Qui plus est, histoire d’enfoncer le
clou, si certains épisodes sont effectivement excellents, ce n’est pas le cas
de certains, franchement en-deçà, quant au lien d’ensemble, qu’il me semble
tenu par moments. Ajoutons à cela une conclusion qui m’aura laissée dubitatif
et cette impression que certains épisodes auraient mérités, à eux seuls, d’être
davantage développés, et je ressors de la lecture de ce Multiversity avec une impression d’inachevé qui m’aura laissée un
gout amer. Cela est fort dommage car j’apprécie Grant Morrison et que le
postulat de départ de cette mini-série était excellent ; après, trop de
complexité tue la complexité et, dans le cas présent, les travers de Morrison
auront empêché ce Multiversity
d’atteindre l’excellence qu’on aurait espérer…
Points
Positifs :
- Un
postulat de départ audacieux et qui ravira les amateurs purs et durs de DC : il faut dire que Morrison nous
entraine dans une intrigue qui se déroule dans de multiples univers et que le
fan ne pourra qu’être ravi de retrouver tout un tas de versions de ses
personnages traditionnels.
-
Une intrigue fort complexe, certes, mais assez réussie dans la forme. De plus,
l’idée de liée l’intégralité du multivers par le biais de bandes dessinées est une
excellente idée, originale et fort bien trouvée.
-
Certains épisodes sont une vraie réussite : je pense principalement à Ultra Comics – un héros qui a conscience
d’être dans une BD et qui comprend en quoi celle-ci est un piège – et Pax Americana, exercice de style superbe
qui est un sympathique hommage au Watchmen
d’Alan Moore.
-
Un casting cinq étoiles pour ce qui est des dessinateurs. J’ai bien apprécié de
retrouver Jim Lee, toujours égal à lui-même, mais mon coup de cœur est, sans
surprise, l’épisode dessiné par Frank Quitely, sans nul doute un de mes
artistes préférés.
Points
Négatifs :
-
Trop de complexité tue la complexité et, dans le cas présent, Grant Morrison
nous offre un florilège de ses travers : c’est-à-dire que, sans moult
relectures de cette œuvre, vous aurez le plus grand mal a tout comprendre à ce Multiversity.
-
De même, si vous n’êtes pas un parfait connaisseur de l’univers DC – dans le cas présent, de son
multivers – vous risquez d’être un peu perdus par moments.
-
Un dernier épisode un peu confus et écris à la va-vite. Celui-ci aurait mérité
d’être plus long car cette conclusion n’est pas à la hauteur de l’ensemble.
-
Si certains épisodes sont excellents, d’autres sont beaucoup trop moyens pour
être honnêtes.
Ma
note : 7/10
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