mardi 26 janvier 2021

SEKIRO – SHADOWS DIE TWICE


SEKIRO – SHADOWS DIE TWICE
 
Pendant l'ère Sengoku au Japon, le seigneur de guerre Isshin Ashina lance un coup d'état sur la ville d'Ashina. Au cours des combats sanglants, un Shinobi errant, Ukonzaemon Usui dit la Chouette, recueille un orphelin qu'il appelle Loup et le forme à l'art du combat et la voie du Shinobi. Vingt ans plus tard, le clan Ashina est sur le point de tomber, le vieil Isshin étant tombé malade et ses ennemis s'étant rassemblés autour des terres. Pour sauver son clan, Genichiro Ashina, le petit-fils d'Isshin, compte utiliser Kuro, le jeune Héritier divin, porteur de l'Héritage du Dragon qui permettrait de créer une armée immortelle. Loup, désormais combattant émérite chargé de la protection de Kuro, est vaincu par Genichiro et perd son bras gauche au cours de leur duel. Cependant, comme il est porteur du Sang du dragon, Loup ne meurt pas et reprend conscience dans un temple en ruines où un sculpteur a remplacé son bras manquant par une Prothèse Shinobi, un bras mécanique modifiable pour être équipé d'armes secrètes.
 

Sekiro – Shadows Die Twice
Éditeur : Activision
Développeur : FromSoftware
Concepteur : Hidetaka Miyazaki
Musique : Yuka Kitamura
Date de sortie : 22 mars 2019
Pays d’origine : Japon
Genre : Action, Aventure
Mode de jeu : Solo
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS4
 
Mon avis :
 L’aventure FromSoftware à véritablement débuter, aux yeux du grand public, il y a de cela bien des années, par le biais de Demon's Souls qui était paru, pour la toute première fois, sur PS3 en 2009 et dont j’espère bien, un jour, pouvoir jouer a son remake – encore faut-il que les PS5 soient disponibles ce qui ne risque pas d’arriver avant fort longtemps – puis poursuivi par le biais de la trilogie Dark Souls ainsi que par l’excellent Bloodborne, cependant, alors que le grand public s’était habituer a retrouver, régulièrement, grosso modo les mêmes univers, les mêmes thématiques, les mêmes ficelles scénaristiques et toujours ce coté exigeant qui aura fait la marque de fabrique de la firme, le grand patron de celle-ci, le sieur Hidetaka Miyazaki, aura décider de prendre des risques, de changer totalement de fusil d’épaule, de ne pas nous pondre un Dark Souls 4 et, plutôt, de nous sortir un soft complètement original, à la fois proche dans sa conception de par son coté exigeant et fort éloigné de tout ce qu’il avait fait auparavant, je veux, bien entendu, parler de Sekiro – Shadows Die Twice. Paru en 2019, ce jeu divisa, immédiatement, la communauté vidéoludique : chef d’œuvre absolu pour les uns, soft trop difficile pour ne pas dire élitiste pour la majorité du public, Sekiro connut une belle polémique, certains articles de la presse spécialisée et bon nombre de joueurs affirmant que, a un moment donné, trop de difficulté tuait tout le plaisir. D’ailleurs, ces critiques, cette apparente difficulté qui reléguait, apparemment, celle des Dark Souls a de simples mises en bouches m’effrayèrent pendant longtemps, ce, jusqu’au jour où, méfiant, n’ayant pas grand espoir de réussite, je me sois plonger, début novembre dernier, alors que débutait, en France, le second confinement – qui n’avait de confinement que de nom – dans ce qui est devenu, depuis, une de mes plus extraordinaires expériences vidéoludiques ! Oui et je pèse mes mots, Sekiro est un chef d’œuvre absolu, un soft monumental qui certes, pousse le jusqu’au boutisme des Dark Souls jusqu’à son paroxysme mais qui n’est, en aucune manière, impossible ou trop difficile. Disons plutôt que, encore plus que dans les softs précédents de FromSoftware, ici, en effet, d’entrée de jeu, le joueur connaitra des débuts bien difficiles dans les premières heures de jeu : le joueur lambda sera littéralement dégouté, le spécialiste des Souls, lui, déstabilisé vu qu’il doit oublier tout ce qu’il connaissait depuis des années afin d’apprendre une nouvelle manière de jouer. Cependant, a force de persévérance, d’essais et de morts – il ne faut pas se leurrer – une fois que l’on comprend que dans Sekiro, tout est une affaire de contres et de posture, tout devient infiniment plus simple et une fois ce premier cap franchis, je peux vous le promettre, c’est le début d’une expérience vidéoludique peu commune qui vous entrainera dans une aventure se déroulant dans le Japon médiéval, dans une succession de duels au sabre et de rencontres magnifiques face a des boss tous plus charismatiques les uns que les autres. Alors bien sur, il faut reconnaitre qu’il faut aimer souffrir pour apprécier un soft comme Sekiro, mais bon, quelque part, cela avait déjà été le cas auparavant dans les précédents jeux FromSoftware. De même, je ne nierai pas que certains affrontements sont dantesques et que, à plusieurs reprises, vous passerez a coté du découragement le plus absolu, cependant, ici, tout est une question de volonté et même si vous mourez un nombre incalculable de fois, dans Sekiro, ce n’est pas le personnage qui devient meilleur – enfin, un peu mais cela reste infime – c’est vous, tout simplement, alors, même dans les passages les plus sombres, les plus décourageants, persévérez et vous verrez que vous pourrez finir ce jeu : cela sera alors la plus belle des récompenses…
 

Points Positifs
 :
- Un des plus grands jeux auquel j’ai eu le plaisir de jouer depuis bien des années. Etant l’aboutissement logique et innatendu des Dark Souls, Sekiro – Shadows Die Twice pousse l’exigence à un niveau rarement vu dans le petit monde des jeux vidéo, cependant, après des débuts qui ne peuvent qu’être poussif, une fois que vous avez compris le concept, les choses changent et ce n’est plus qu’un pur régal jusqu’à une conclusion grandiose ! Un chef d’œuvre !
- Oubliez tout ce que vous avez appris dans les Dark Souls afin d’apprendre une nouvelle manière de combattre où tout repose sur la posture et les contres. Ce changement, une fois compris, s’avère judicieux. Quand a la verticalité, apportée par le grappin, c’est une excellente nouveauté qui apporte un plus indéniable.
- Plutôt que de pouvoir créer son héros de toute pièces – genre, classe – nous avons ici un Shinobi, Loup. Cela peut paraitre singulier, de prime abord, cependant, en se focalisant sur un véritable héros, l’histoire n’en n’est que meilleure et vous vous attacherez rapidement a celui-ci, vous pouvez me croire.
- Un casting de protagonistes haut en couleur et terriblement charismatique : Genichiro Ashina, La Chouette, Dame Papillon, Isshin Ashina font partit des meilleurs personnages de tous les jeux de chez FromSoftware.
- De nombreux affrontements d’anthologie qui vous laisseront sur le carreau à de multiples reprises mais qui vous apporteront une satisfaction inouïe lorsque vous en sortirez vainqueur !
- Graphiquement, Sekiro est un soft de toute beauté et certains niveaux sont tout bonnement magnifiques de par leurs architectures, les paysages, les constructions, les couleurs, etc. Un pur régal pour les yeux.
 
Points Négatifs :
- Il faut adhérer au concept des jeux FromSoftware et il est clair que ce genre de softs n’est décidément pas fait pour tout le monde. Certes, il n’est pas impossible a finir, mais bon, mourir a répétition face au moindre adversaire, devoir se retaper, encore et encore, certains passages avant de se faire massacrer en deux secondes par un boss, cela peut très rapidement lasser beaucoup de monde.
- Il faut tout de même reconnaitre que certains adversaires sont de véritables cauchemars ambulants et vous risquez, au bout d’un moment, d’être littéralement découragés, ce qui peut nuire fortement au plaisir du joueur.
- Dans Sekiro, c’est le joueur qui devient meilleur, pas le personnage. Bon, l’idée est pas mal mais il aurait tout de même été préférable que, comme dans les Dark Souls, Loup puisse gagner en puissance plus nettement car bon, comment dire, le peu d’amélioration qu’il gagne, au fil du jeu, s’avère minime.
 
Ma note : 9/10

Aucun commentaire: