TROIE – LE SEIGNEUR DE L'ARC D'ARGENT
TROIE
– LE SEIGNEUR DE L'ARC D'ARGENT
Déchirée
par des rivalités impitoyables, la ville de Troie est en proie à un maelström
d'intrigues et de traîtrises meurtrières. En dehors des murs de la cité
mythique, des ennemis assoiffés de sang convoitent ses richesses et conspirent
à sa chute. Trois individus vont se dresser et changer la destinée de plusieurs
nations : Hélicon, le jeune prince de Dardanie, la prêtresse Andromaque à la
volonté d'acier, et le légendaire guerrier Argurios, solitaire et dévoré par la
vengeance.
Troie – Le Seigneur de l'Arc d'Argent
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Fantasy, Historique
Première
Parution : 10 octobre 2005
Edition
Poche : 27 mars 2019
Titre
en vo : Troy – Lord of the Silver Bow
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Rosalie
Guillaume
Editeur : Bragelonne
Nombre
de pages : 660
Mon
avis : Le hasard fait souvent bien les
choses et, dans le cas présent, force est de constater qu’il est plutôt savoureux
que je me serais plonger dans les romans du regretté David Gemmell par le biais
de ce cycle excellent que fut Le
Lion de Macédoine, il y a de cela, sensiblement, un an, et que je
ferais mes adieux à celui-ci avec un autre cycle se déroulant lui aussi dans la
Grèce antique, une trilogie qui, par ailleurs, fut sa dernière – Gemmell nous
quitta en pleine écriture du troisième volet et ce fut son épouse qui conclut
ce dernier – je veux, bien entendu, parler du Cycle de Troie. Une année, donc, entre ces deux œuvres, une année
pleine de bruit et de fureur, avec des personnages inoubliables, de très bons
romans, d’autres nettement plus moyens mais aussi, une année avec les
thématiques habituelles de l’auteur, c’est-à-dire, la Source, le Vide, des
hommes bêtes, des dimensions parallèles, des affrontements perdus d’avance à un
contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion
qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre qui, forcément,
ne pouvaient que convaincre les détracteurs de Gemmell que celui-ci restait un
romancier qui peinait énormément à se renouveler. Cependant, si certains
ouvrages du britannique m’avaient, effectivement, laisser pour le moins
dubitatif, dans l’ensemble, je suis un grand fan de Gemmell et je ne peux que m’incliner
devant son immense talent pour nous proposer des histoires captivantes au possible
et qui étaient bourrées de protagonistes charismatiques en diable. Et donc,
quand est-il de Troie, ultime cycle
de l’auteur, ce dernier sera-t-il un bon ou un mauvais Gemmell ? Bon,
inutile de tourner autour du pot plus longtemps, ce premier volet de Troie, Le Seigneur de l’Arc d’Argent, est, tout bonnement… exceptionnel !
Oui, voilà, la chose est dite et je n’exagère nullement ! Pourtant, le défi,
ici, était de taille puisque David Gemmell s’attaquait à ce qui est, sans
aucune contestation possible, un des plus grands récits de l’histoire de l’humanité :
L’Iliade ! D’autres avant lui s’y
étaient atteler, avec plus ou moins de succès et, il faut le reconnaitre, l’histoire
de la Guerre de Troie est tellement connue qu’elle fait partit du patrimoine
mondial et qu’il est difficile d’imaginer qu’un auteur puisse encore y apporter
quelque chose. Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraitre, avec ce
premier volet de Troie, Gemmell nous
prouve, de la plus belle des façons, que la chose est non seulement possible
mais que, en plus, cela peut être fait avec talent. Vous aviez peur de lire une
énième version du récit d’Homère ? Gemmell nous offre une préquelle de celui-ci
qui nous permet de mieux connaitre les enjeux de l’époque, les protagonistes,
les alliances, bref, ici, l’auteur nous amène, petit a petit, a ce qui sera la
Guerre de Troie mais en partant, chronologiquement parlant, de beaucoup plus
loin, prenant son temps pour nous présenter son univers, sa vision. Vous
pensiez tout savoir sur des personnages aussi connu qu’Hector, Andromaque, Énée,
Priam et les autres ? Gemmell met le premier quasiment de coté, fait du troisième
le héros et nous invente quelques protagonistes charismatiques en diable qui
apportent un plus à l’intrigue – le plus réussi étant, bien entendu, Argurios,
personnage gemmallien par excellence, le plus troublant étant ce Prince
égyptien qui nous fait terriblement penser au Moise de La Bible. Vous aviez peur de retrouver la Source, le Vide et autres
joyeusetés habituelles de l’auteur ? Gemmell les oublie complètement –
chose qu’il n’avait pas réussi a faire dans Rigante
qui, pourtant, était déjà exceptionnel – pour se contenter de nous proposer une
œuvre qui tient davantage du roman historique que de la fantasy, cette dernière
étant absente du récit, ce qui n’est pas plus mal. Bref, vous l’avez compris,
avec Le Seigneur de l’Arc d’Argent,
David Gemmell réussit enfin à se renouveler et nous offre un début de cycle que
l’on peut qualifier, sans problème, de grandiose : captivant de bout en
bout malgré ces plus de six-cent pages, on ne ressort pas indemne de cette
relecture de la Guerre de Troie et on n’espère qu’une chose, que les deux
autres volets du cycle soient du même acabit car bon, comment dire… Gemmell a
fait fort, très fort même !
Points
Positifs :
-
Un des meilleurs romans de Gemmell, tout simplement, à comparer avec Rigante et Légende
– ce dernier possédant bien des défauts mais bon, c’est par lui que tout a
commencer, et puis, il y a Druss. Il faut dire que l’auteur nous offre ici un
ouvrage que l’on peut qualifié d’exceptionnel et qui nous tient en haleine de
la première à la toute dernière page.
-
David Gemmell s’attaque à ce chef d’œuvre absolu de la littérature mondiale qu’est
L’Iliade du grand Homère, mais c’est
une folie !? Non, c’est un coup de génie quand on voit le résultat final, c’est-à-dire,
une relecture de la Guerre de Troie avec ce premier tome qui est davantage une
préquelle, ce qui permet a l’auteur de mettre, tranquillement, en scène, ses
protagonistes, son univers…
-
Un casting cinq étoiles qui alterne figures connues et protagonistes inventés
pour l’occasion : les premiers apparaissent sous un jour nouveau, les
seconds ne dénotent nullement dans le récit, bien au contraire. Mention
spéciale au trio majeur composé d’Hélicon, d’Andromaque et de l’excellent Argurios.
-
Oubliez la Source, le Vide, les Reines Démons, les vieux combattants bourrus de
soixante ans, les loups garous et les autres joyeusetés habituelles de Gemmell,
celles-ci ne sont pas au rendez vous de ce premier volet de Troie qui tient davantage du roman
historique que fantastique et qui nous prouve, enfin, que l’auteur pouvait se
renouveler !
-
Un Prince égyptien en exil, Ramsès II, un peuple d’esclaves travaillant pour
Pharaon… Moise ne serait-il pas au casting !?
Points
Négatifs :
-
Les personnages de Gemmell ont tendance à être de véritables cœurs d’artichauts,
il faut le reconnaitre.
-
Franchement, à moins d’être totalement allergique au style de Gemmell, je ne
vois pas…
Ma
note : 9/10
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