LA REINE FAUCON – LE FAUCON ÉTERNEL
LA
REINE FAUCON – LE FAUCON ÉTERNEL
Les
cruels Aenirs ravagent le territoire au sud des montagnes, semant la mort et la
terreur dans tous les villages. Retranchés dans les hauteurs, les clans se
croient à l'abri. Caswallon, voleur et guerrier solitaire, sait qu'ils seront
les prochains à subir les assauts des terribles barbares. Mais les fiers
highlanders refusent d'entendre la voix de la raison, et de s'unir pour contrer
la menace. Pire, le chef du clan de Caswallon invite son ennemi à participer à
leurs jeux d'été. Son geste pourrait bien condamner tous les clans. C'est alors
que Sigarni, la Reine Faucon, surgit à travers le temps et l'espace...
La Reine Faucon – Le Faucon Éternel
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 19 octobre 1995
Edition
Française : 16 octobre 2019
Titre en
vo : The
Hawk Eternal
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Leslie
Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne
Nombre
de pages : 480
Mon
avis : Il y a de cela tout juste quelques
jours, en ce tout début d’année, j’avais eu l’occasion de vous parler du
premier volet de La
Reine Faucon, énième cycle du grand et regretté David Gemmell, un
auteur, décidément, omniprésent sur ce blog depuis presque un an, ce qui, il
faut le reconnaitre, est pour le moins notable. Bien évidement, une telle
présence continue depuis tant de temps est à deux tranchants : certes, on
ne peut nier que l’auteur britannique possédait un talent fou pour nous
captiver avec ses récits flamboyants qui nous tenaient toujours autant en
haleine, d’un autre coté, au bout d’un moment, lire toujours plus ou moins le
même genre d’histoires, ce qui est encore plus flagrant avec Gemmell qui eut
toujours le plus grand mal à se renouveler, cela pouvait finir par lasser même
le fan le moins exigeant. Ainsi, si l’on pouvait passer outre les habituels éléments
narratifs de l’auteur – la Source, le Vide, des loups garous, des dimensions
parallèles, des combats perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières,
de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes –
lorsque l’on avait affaire a d’excellents récits, lorsque l’on se retrouvait
face à des histoires moins abouties, cela ne passait plus vraiment… Le souci,
vous l’avez plus ou moins compris, c’est que le premier volume de La Reine Faucon n’était pas un grand
Gemmell : certes, nous étions largement un cran au dessus du cycle des Pierres
de Pouvoir, cependant, en comparaison d’autres ouvrages du maitre, on
était loin de ses plus belles créations... Mais bon, dans l’ensemble, Reine des Batailles – le titre du
premier volet – s’en sortait plus ou moins bien et, il faut le reconnaitre, j’étais
pour le moins curieux de retrouver la belle et indomptable Sigarni pour de
nouvelles aventures, m’imaginant, fort logiquement, que l’on avait avoir droit
à la suite de sa lutte face aux envahisseurs Outlanders, sauf que… en fait, non,
absolument pas et, a la place, on découvrait de nouveaux protagonistes, de
nouveaux envahisseurs très méchants et cruels, un nouveau peuple opprimé, les
Farlains et encore – soupir – une histoire de clans vivant dans les montagnes
du nord d’une Grande Bretagne de fantasy et qui se voyaient envahir par des
espèces de vikings venus d’une autre dimension ! Voilà, le mot est dit :
Le Faucon Éternel se déroule dans une
Terre parallèle à celle de Sigarni qui, finalement, n’apparaitra que très peu
au court du récit et, plutôt que d’avoir droit a une véritable suite, on se
coltine une intrigue qui nous présente de nouveaux enjeux, de nouveaux
personnages mais qui, Gemmell oblige, ressemble terriblement a d’autres récits
de l’auteur – le plus évidant étant, bien évidement, Rigante
qui, dans le même genre, est le maitre étalon et un de ses meilleurs cycles. Du
coup, on peine un peu à accrocher aux personnages, peinés que l’on est de ne
pas avoir droit à une véritable suite et lassés par ces histoires d’allers
retours dans des mondes parallèles et dans le temps. Cela est plutôt dommage
car, malgré cela, Le Faucon Éternel
est loin d’être mauvais et certains passages, certaines idées, sont plutôt intéressantes,
mais bon, au bout d’un moment, cela ne passe plus et je pense commencer à faire
une overdose de David Gemmell que j’apprécie pourtant énormément… Me reste
seulement un seul cycle à lire, celui de Troie,
son tout dernier, et j’espère que celui-ci me réconciliera un peu avec l’auteur.
Après tout, il serait tout de même dommage, avant de passer enfin à autre
chose, que l’on se quitte en si mauvais termes…
Points
Positifs :
- Malgré
bien des défauts, Le Faucon Éternel possède
tout de même quelques bonnes idées et reste assez plaisant à lire, du moins,
pour peu que vous ne vous soyez pas coltiné la quasi-intégralité des œuvres de
Gemmell auparavant, ce qui est mon cas.
-
Malgré la lourdeur de ces voyages dans le temps et dans des Terres parallèles,
le récit est plutôt bien fichu et Gemmell s’en sort plutôt bien, surtout
lorsque l’on approche de la conclusion et que l’on comprend comment tout cela
est lié.
-
Même si le casting, dans son ensemble, nous fait toujours penser à d’autres
protagonistes de l’auteur, il reste assez bon et il est difficile de ne pas
accrocher à certains personnages.
-
Tout de même incroyable de se rendre compte comment Gemmell utilise à chaque
fois les mêmes ficelles sans que cela nuise totalement à ses romans.
Points
Négatifs :
- Une
vrai-fausse suite puisque ce second volet de La Reine Faucon nous entraine dans un monde parallèle, complètement
différent de celui que l’on connaissait, et met en avant de nouveaux
protagonistes et de nouveaux enjeux.
-
Un sentiment de réédite qui commence à peser de plus en plus et je dois
reconnaitre que, après Rigante et Les Pierres de Pouvoir, je commence à en
avoir ras-le-bol de cette Grande-Bretagne fantastique et de ces highlanders.
-
Sigarni se contente d’apparaitre occasionnellement dans ce second volet.
-
La Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des
affrontements apparemment perdus d’avance à un contre dix, des Reines
Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques
lignes et autres joyeusetés du même genre sont déjà au rendez vous et
conforteront les habituels détracteurs de Gemmell…
Ma
note : 6,5/10
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