samedi 16 janvier 2021

LA REINE FAUCON – LE FAUCON ÉTERNEL


LA REINE FAUCON – LE FAUCON ÉTERNEL
 
Les cruels Aenirs ravagent le territoire au sud des montagnes, semant la mort et la terreur dans tous les villages. Retranchés dans les hauteurs, les clans se croient à l'abri. Caswallon, voleur et guerrier solitaire, sait qu'ils seront les prochains à subir les assauts des terribles barbares. Mais les fiers highlanders refusent d'entendre la voix de la raison, et de s'unir pour contrer la menace. Pire, le chef du clan de Caswallon invite son ennemi à participer à leurs jeux d'été. Son geste pourrait bien condamner tous les clans. C'est alors que Sigarni, la Reine Faucon, surgit à travers le temps et l'espace...
 

La Reine Faucon – Le Faucon Éternel
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 19 octobre 1995
Edition Française : 16 octobre 2019
Titre en vo : The Hawk Eternal
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Leslie Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne
Nombre de pages : 480
 
Mon avis :
 Il y a de cela tout juste quelques jours, en ce tout début d’année, j’avais eu l’occasion de vous parler du premier volet de La Reine Faucon, énième cycle du grand et regretté David Gemmell, un auteur, décidément, omniprésent sur ce blog depuis presque un an, ce qui, il faut le reconnaitre, est pour le moins notable. Bien évidement, une telle présence continue depuis tant de temps est à deux tranchants : certes, on ne peut nier que l’auteur britannique possédait un talent fou pour nous captiver avec ses récits flamboyants qui nous tenaient toujours autant en haleine, d’un autre coté, au bout d’un moment, lire toujours plus ou moins le même genre d’histoires, ce qui est encore plus flagrant avec Gemmell qui eut toujours le plus grand mal à se renouveler, cela pouvait finir par lasser même le fan le moins exigeant. Ainsi, si l’on pouvait passer outre les habituels éléments narratifs de l’auteur – la Source, le Vide, des loups garous, des dimensions parallèles, des combats perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes – lorsque l’on avait affaire a d’excellents récits, lorsque l’on se retrouvait face à des histoires moins abouties, cela ne passait plus vraiment… Le souci, vous l’avez plus ou moins compris, c’est que le premier volume de La Reine Faucon n’était pas un grand Gemmell : certes, nous étions largement un cran au dessus du cycle des Pierres de Pouvoir, cependant, en comparaison d’autres ouvrages du maitre, on était loin de ses plus belles créations... Mais bon, dans l’ensemble, Reine des Batailles – le titre du premier volet – s’en sortait plus ou moins bien et, il faut le reconnaitre, j’étais pour le moins curieux de retrouver la belle et indomptable Sigarni pour de nouvelles aventures, m’imaginant, fort logiquement, que l’on avait avoir droit à la suite de sa lutte face aux envahisseurs Outlanders, sauf que… en fait, non, absolument pas et, a la place, on découvrait de nouveaux protagonistes, de nouveaux envahisseurs très méchants et cruels, un nouveau peuple opprimé, les Farlains et encore – soupir – une histoire de clans vivant dans les montagnes du nord d’une Grande Bretagne de fantasy et qui se voyaient envahir par des espèces de vikings venus d’une autre dimension ! Voilà, le mot est dit : Le Faucon Éternel se déroule dans une Terre parallèle à celle de Sigarni qui, finalement, n’apparaitra que très peu au court du récit et, plutôt que d’avoir droit a une véritable suite, on se coltine une intrigue qui nous présente de nouveaux enjeux, de nouveaux personnages mais qui, Gemmell oblige, ressemble terriblement a d’autres récits de l’auteur – le plus évidant étant, bien évidement, Rigante qui, dans le même genre, est le maitre étalon et un de ses meilleurs cycles. Du coup, on peine un peu à accrocher aux personnages, peinés que l’on est de ne pas avoir droit à une véritable suite et lassés par ces histoires d’allers retours dans des mondes parallèles et dans le temps. Cela est plutôt dommage car, malgré cela, Le Faucon Éternel est loin d’être mauvais et certains passages, certaines idées, sont plutôt intéressantes, mais bon, au bout d’un moment, cela ne passe plus et je pense commencer à faire une overdose de David Gemmell que j’apprécie pourtant énormément… Me reste seulement un seul cycle à lire, celui de Troie, son tout dernier, et j’espère que celui-ci me réconciliera un peu avec l’auteur. Après tout, il serait tout de même dommage, avant de passer enfin à autre chose, que l’on se quitte en si mauvais termes…
 

Points Positifs
 :
- Malgré bien des défauts, Le Faucon Éternel possède tout de même quelques bonnes idées et reste assez plaisant à lire, du moins, pour peu que vous ne vous soyez pas coltiné la quasi-intégralité des œuvres de Gemmell auparavant, ce qui est mon cas.
- Malgré la lourdeur de ces voyages dans le temps et dans des Terres parallèles, le récit est plutôt bien fichu et Gemmell s’en sort plutôt bien, surtout lorsque l’on approche de la conclusion et que l’on comprend comment tout cela est lié.
- Même si le casting, dans son ensemble, nous fait toujours penser à d’autres protagonistes de l’auteur, il reste assez bon et il est difficile de ne pas accrocher à certains personnages.
- Tout de même incroyable de se rendre compte comment Gemmell utilise à chaque fois les mêmes ficelles sans que cela nuise totalement à ses romans.
 
Points Négatifs :
- Une vrai-fausse suite puisque ce second volet de La Reine Faucon nous entraine dans un monde parallèle, complètement différent de celui que l’on connaissait, et met en avant de nouveaux protagonistes et de nouveaux enjeux.
- Un sentiment de réédite qui commence à peser de plus en plus et je dois reconnaitre que, après Rigante et Les Pierres de Pouvoir, je commence à en avoir ras-le-bol de cette Grande-Bretagne fantastique et de ces highlanders.
- Sigarni se contente d’apparaitre occasionnellement dans ce second volet.
- La Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des affrontements apparemment perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre sont déjà au rendez vous et conforteront les habituels détracteurs de Gemmell…
 
Ma note : 6,5/10

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