THE ARTIST
THE
ARTIST
À
Hollywood, en 1927, George Valentin est un acteur très célèbre du cinéma muet,
auquel le succès est monté à la tête. De son côté, Peppy Miller est une jeune
femme qui tente sa chance dans le cinéma après avoir été prise en photo avec
Valentin. Cette photo, à la une de Variety,
ne plaît pas du tout à Doris, la femme de George. Peppy se fait embaucher comme
figurante et recroise le chemin de Valentin dans un studio où il découvre ses
talents de danseuse. Il la fait alors embaucher pour un second rôle sur son
nouveau film, mais la présence de Peppy le trouble. Tous deux se retrouvent
plus tard dans la loge de George, où ils manquent de succomber. Le temps passe,
Peppy enchaîne les seconds rôles et commence à en avoir de plus importants,
tandis que Valentin est toujours la vedette, mais son producteur, Al Zimmer,
lui montre alors les essais vocaux d'une ancienne partenaire de Valentin.
Zimmer est enthousiaste, Valentin est moqueur, ne croyant pas au succès du
cinéma parlant.
The Artist
Réalisation : Michel
Hazanavicius
Scénario : Michel
Hazanavicius
Musique : Ludovic
Bource
Production : La
Petite Reine, La Classe américaine, France 3 Cinéma, Studio 37, JD Prod, uFilm,
Jouror Productions
Genre : Comédie
Romantique
Titre
en vo : The Artist
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : anglais, intertitres anglais ou
français
Date
de sortie : 12 octobre 2011
Durée : 100
mn
Casting :
Jean
Dujardin : George
Valentin
Bérénice
Bejo : Peppy Miller
James
Cromwell : Clifton, le
chauffeur / valet
John
Goodman : Al Zimmer, le patron des
studios Kinograph
Penelope
Ann Miller : Doris, la
femme de George
Uggie
: le chien Jack
Malcolm
McDowell : le figurant à
qui Peppy montre sa photo à la une du journal
Bitsie
Tulloch : Norma
Dash
Pomerantz : le petit ami
de Peppy
Beth
Grant : la domestique de Peppy
Ed
Lauter : le premier chauffeur de
Peppy
Joel
Murray : le policier de l'incendie
Ken
Davitian : le prêteur sur
gage
Basil
Hoffman : le commissaire-priseur
Bill
Fagerbakke : le policier
devant la vitrine
Beau
Nelson : un ami gadget de Peppy
Ezra
Buzzington : le journaliste
qui interviewe Peppy au restaurant
Hal
Landon : l'acteur jouant Napoléon
Harvey
Alperin : le docteur
Lily
Knight : l'infirmière
Annie
O'Donnell : la vieille
dame
Jewel
Shepard : la starlette
Nina
Siemaszko : la femme dans
le cinéma
Missi
Pyle : Constance, la partenaire
de George dans le film A Russian Affair
Katie
Wallack : la danseuse à l'audition
Mon
avis : Voir The Artist, c’est
accepter, avant toute chose, de faire un superbe plongeon dans notre passé, ou,
plus exactement, dans celui du cinéma, puisque, après tout, que se passe-t-il
dans ce long métrage qui fit couler tant d’encre et remporta tant de
récompenses il y a de cela, sensiblement, une décennie ? Un acteur
célèbre, interprété par Jean Dujardin, véritable star du cinéma muet, se
retrouve mis sur la touche par l’arrivée du cinéma parlant : cet état de
fait, véritable révolution à l’époque, bien plus importante, au demeurant, que
l’arrivée de la couleur, mis effectivement de côté bon nombre d’anciennes
gloires qui n’ont pas souhaiter ou, tout simplement, pas pu faire la transition
entre le muet et le parlant. Et c’est ce drame, justement, qui se trouve au
cœur de l’intrigue de l’œuvre de Michel Hazanavicius. Bien évidemment, lorsque
l’on connait un tant soit peu l’histoire du septième art, c’est un petit régal
que de voir un tel film, d’apprécier les clins d’œil à certains vieux chef
d’œuvres comme, par exemple, celui a Douglas Fairbanks dans Le Signe
de Zorro, la scène du repas en tête à tête qui renvoi a Citizen
Kane ou certaines affiches des films de Peppy Miller fortement
inspirées d’œuvres de l’époque. De même, comment ne pas voir dans le synopsis
de The Artist des réminiscences d’Une Étoile est Née de
William A. Wellman ou de ne pas penser, tout bonnement, a Chantons
sous la Pluie qui lui aussi traitait de l’arrivée du parlant dans
le monde du cinéma ? Bref, avant toute chose, The Artist est
un somptueux hommage, déclaré et qui ne s’en caches pas, a toute une époque, et
cette volonté affichée, qui prime sur tout le reste, aura déplu à certains. En
effet, curieusement, ou pas, ce sont les français qui auront le plus boudés ce long
métrage, ce qui est tout de même amusant quand on n’y pense… Voilà un film
français, fait par des français et avec des acteurs principaux français, qui se
permet le luxe de triompher un peu partout dans le monde, et qui se voit
décrier dans son propre pays, ce qui me laisse penser deux choses : tout
d’abord, ici, on dirait qu’on en est encore a préféré l’éternel perdant au
vainqueur (voir Anquetil – Poulidor) ce qui, à force, en devient un peu ridicule,
ensuite, je vais finir par croire que l’intelligentsia de notre beau pays ne
jure que par certains réalisateurs absolument pas grand public pour un sou et
par, pour ce qui est de la production nationale, les films d’auteur pseudo-intellectuels
et les films… comiques, de temps en temps. Mais un film comme The
Artist qui clame tout son amour au cinéma américain – mais attention,
celui d’avant-guerre – et qui reprend tous les canons du genre, messieurs
dames, on ne peut que le dénigrer ! D’ailleurs, qu’un journal comme Libération ait
put en dire du mal n’a fait que, une fois de plus, confirmer tout le mal que je
pense de lui… Car bon, est-ce un mal de faire un film muet et en noir et blanc
qui raconte une histoire sur ce qui s’est passé dans le milieu du cinéma à
l’orée des années 30 ? Visiblement, a en croire certains, oui. Attention,
je ne vise absolument pas les gens qui, de toute façon, n’aiment pas les films
muets, ou en noir et blanc, ou de toute façon trop anciens, avec eux, c’est une
affaire de gouts et ceux-ci ne se discutent pas. Par contre, certains critiques
français qui pestent contre The Artist pour des raisons limite
ridicules, c’est autre chose. Mais autant laisser ces prophètes de mauvais
augure, ces éternels grincheux et insatisfaits dire du mal d’un film, d’un
réalisateur et des acteurs et des actrices qui ont, premièrement, porter bien
haut les couleurs françaises à l’étranger (même si c’est pour louer le cinéma
américain d’antan, ce sont quand même des français qui l’on fait) et qui, au
demeurant, ont réaliser un superbe film qui, selon moi, méritait toutes les
distinctions qu’il a reçu, n’en déplaise à certains. J’ai aimé The
Artist pour ce qu’il est, c’est-à-dire, un brillant hommage à une ère
révolue, un film de fan pour les fans, j’ai aimé The Artist pour
m’avoir rappeler tout un tas de films excellents et de grands acteurs, j’ai
aimé The Artist pour son coté simple, nature, pour la
fraicheur qui en découle, mais aussi, pour la performance de ses acteurs, Jean
Dujardin bien sûr (quand je repense à Un Gars, une Fille, que de
chemin parcouru depuis…) mais aussi Bérénice Bejo, franchement excellente
elle aussi, j’ai aimé The Artist car, quelque part, c’est cela
aussi le cinéma que j’aime, et je pourrais vous parler encore, pendant des
heures et des heures, de l’intrigue du film, des diverses symboliques
entraperçues (comme les trois singes qui symbolisent bien ce que Jean Dujardin
ne veut pas : voir ce cinéma muet qui arrive, entendre car dans ses films,
il n’y a pas de son, parler car, bien entendu, ses rôles sont muets), des
seconds rôles, eux aussi excellents et de cette impression tenace, d’être devant
un film d’époque, mais, mieux que de grands discours, autant vous laisser
découvrir par vous-même ce que vaut ce The Artist : il pourra
vous plaire, vous déplaire, mais à coup sûr, il ne vous laissera pas
indifférents.
Points
Positifs :
-
Probablement une des œuvres modernes les plus inattendues, de par sa
conception, de ces dix dernières années : prenons donc un film sortit en
2011, en noir et blanc et muet et faites en un bel hommage au cinéma hollywoodien
du tournant des années 30, et vous obtenez The
Artist, incontestablement, une œuvre terriblement originale qui ravira les
vieux amateurs de septième art qui se souviennent avec plaisir de ces vieux
longs métrages muets et de la révolution que fut, alors, l’arrivée du parlant
sur grand écran.
-
Un des plus beaux hommages à l’âge d’or du cinéma américain aura été fait par
des français et, ma foi, de fort belle manière ! Il faut dire que,
sensiblement dix ans après sa sortie, The
Artist n’a absolument rien perdu de sa force, de sa pertinence et de son intérêt
et que le revoir me procure toujours autant de plaisir !
-
La réalisation, bien sur, qui nous donne l’impression d’avoir affaire a un film
d’époque !
-
Un casting cinq étoiles où se mêlent acteurs français et américains. Bien évidement,
Jean Dujardin est parfait en vieille gloire du cinéma muet, mais comment ne pas
reconnaitre que Bérénice Bejo n’est pas excellente, elle aussi ?
-
Une petite mention, bien entendu, au chien Uggie, entretemps décédé – en 2015 –
une des grandes figures de ce film.
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, The Artist est un film
particulier et l’on peut parfaitement comprendre qu’une partie du public ait du
mal à accrocher à un film muet et en noir et blanc. C’est dommage mais c’est
ainsi.
-
Une bonne connaissance de l’histoire du septième art me semble nécessaire afin
de mieux saisir le scénario du film.
-
Si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité –
oui, il y en a encore quelques uns – et que vous ne supportiez absolument pas
qu’un film rende hommage au cinéma américain – le grand Satan impérialiste –
tout en tweetant sur votre dernier IPhone
et en vantant les mérites du Mac,
alors, bien entendu, vous détesterez The
Artist…
Ma
note : 8/10
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