samedi 24 avril 2021

GODLESS


GODLESS
 
Dans le territoire du Nouveau-Mexique, la ville de La Belle a été privée de sa population masculine dans un accident minier. Seuls les vieillards, les épouses, quelques enfants sont restés et ce sont les femmes qui dirigent la ville. Frank Griffin, un hors-la-loi, part à la recherche de son ancien protégé, Roy Goode, qui l'a trahi. Tout se complique pour Griffin quand il découvre que Roy se cache à La Belle. Ses habitants vont tout faire pour se protéger de Griffin et de sa bande.
 

Godless
Réalisation : Scott Frank
Scénario : Scott Frank
Musique : Carlos Rafael Rivera
Production : Netflix
Genre : Western
Titre en vo : Godless
Pays d’origine : Etats-Unis
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 22 novembre 2017
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 7 x 70 minutes
 
Casting :
Jack O'Connell : Roy Goode
Michelle Dockery : Alice Fletcher
Scoot McNairy : Bill McNue
Merritt Wever : Mary Agnes
Thomas Brodie-Sangster : Whitey Winn
Sam Waterston : Marshal John Cook
Jeff Daniels : Frank Griffin
Kim Coates : Ed Logan
Samuel Marty : Truckee
Tess Frazer : Callie Dunne
Samantha Soule : Charlotte Temple
Kayli Carter : Sadie Rose
Keith Jardine : Dyer Howe
Audrey Moore : Sarah Doyle
Christopher Fitzgerald : J.J. Valentine
Jeremy Bobb : A.T. Grigg
Russell G. Jones : Hiram
Erik LaRay Harvey : Elias Hobbs
Rob Morgan : John Randall
Jessica Sula : Louise Hobbs
Marceline Hugot : Lucy Cole
Nathan Darrow : Webster
Christiane Seidel : Martha
Randy Oglesby : Asa Leopold
Brian Lee Franklin : Amos Green
Joe Pingue : Alonzo Bunker
Whitney Able : Anna McNue
Adam David Thompson : Gatz Brown
Russel Dennis Louis : Daryl Devlin
Matthew Dennis Louis : Donnie Devlin
Justin Welborn : Floyd Wilson
Duane Howard : Shoshone Brave
Julian Grey : William Mc Nue
Marie Wagenman : Trudy Mc Nue
 
Mon avis :
 Alors là, ce fut une belle, que dis-je, une excellente surprise que ce Godless, mini-série en sept épisodes de Netflix qui, non seulement, nous prouve de fort belle manière que l’on peut toujours, encore de nos jours, nous pondre des westerns qui n’ont pas à rougir de leurs glorieux et anciens prédécesseurs de l’âge d’or du genre, mais aussi, que, quelque part, il fut un temps où la plateforme Netflix était encore capable de nous offrir des séries de qualité, la chose étant devenu, il faut le reconnaitre, nettement plus rare actuellement – bref, avant que Netflix ne préfère mettre en avant des productions coréennes, turques, espagnoles, sud-américaines ou, bien entendu, d’autres LGBT Friendly… Mais ici, avec Godless qui date déjà de 2017, force est de constater que nous avons affaire, qualitativement parlant, à une mini-série qui frôle la perfection et qui porte un genre, le western, donc, à un niveau rarement atteint depuis bien des années. Pourtant, dans le cas présent, force est de constater que tous les codes du genre sont au rendez vous : une bande de hors-la-loi qui s’en prend a une petite ville sans défense, un shérif vieillissant et plus vraiment dans le coup, une romance avec un séduisant étranger qui semble cacher de sombres secrets, un indien mystérieux, d’anciens soldats noirs devenus fermiers et qui n’aspirent qu’a la paix, un pasteur complètement halluciné, une vendetta familiale et des décors tous plus somptueux les uns que les autres qui nous rappellent que la Conquête de l’Ouest, ça avait de la gueule tout de même ! Pourtant, là où certains pourraient y voir un manque flagrant d’originalité, d’autres, nettement plus nombreux, reconnaitront que tout cela n’est qu’un habile hommage à un genre jadis roi et qui est tombé, depuis bien longtemps, en désuétude dans le petit monde du cinéma… Ainsi, Godless, servi par un casting cinq étoiles et qui est pour beaucoup pour la réussite de la chose, reprend tous les éléments habituels du western et qui avaient fait, pendant longtemps, le succès du genre, tout en lui apportant une légère touche de modernisme bienvenue qui n’en fait jamais trop – certes, il n’y a plus quasiment que des femmes dans cette petite bourgade de La Belle, cependant, n’allez pas croire que cette série n’est qu’un manifeste féministe moderne, loin de là ! Bref, vous l’avez compris, Godless est une bonne, que dis-je, une excellente mini-série qui m’aura non seulement fait passer un bon moment devant mon petit écran mais qui, également, m’aura rappeler à mon bon souvenir un genre que j’ai énormément aimer et qui se fait trop rare de nos jours, le western, ce, tout en prouvant que celui-ci n’est absolument pas ringard et que lorsque la qualité est au rendez vous, le jeu en vaut diablement la chandelle !
 

Points Positifs
 :
- Une excellente mini-série que ce Godless, une œuvre qui non seulement rend un magnifique à un genre autrefois majeur, le western, ce qui ravira les amateurs, mais aussi, qui nous prouve, de fort belle manière, qu’en reprenant scrupuleusement les codes de celui-ci, tout en y saupoudrant un soupçon de modernisme, il est toujours possible de le renouveler. Bref, amateurs de desperados peu loquaces, de duels au revolver et de grandes chevauchées dans des décors grandioses, Godless est fait pour vous !
- Captivante de bout en bout, cette mini-série de sept longs épisodes vous tiendra en haleine du début à la fin de par son intrigue propre au genre mais qui n’en reste pas moins terriblement passionnante.
- On retrouve tous les codes du genre au rendez vous, cependant, ce n’est nullement un manque d’originalité, bien au contraire.
- Un casting cinq étoiles qui frôle avec la perfection : Jeff Daniels en pasteur et chef de gang illuminé, Michelle Dockery – Downtown Abbey – en jeune veuve qui en a dans le fusil,  Merritt Wever – Unbelievable – Scoot McNairy – Narcos Mexico – et Jack O'Connell, pour ne citer que les têtes d’affiches, ont de quoi marquer les esprits !
- Des décors grandioses, une reconstitution historique sans faille, une photographie superbe. Bref, que demander de plus !?
 
Points Négatifs :
- Certains pourront, éventuellement, regretter que, scénaristiquement, Godless soit un peu trop dans l’hommage au western en multipliant les traditionnels codes du genre.
- Attention, si vous vous attendiez à une œuvre ultra féministe, vous risquez d’être déçu. Certes, les femmes, ici, manient habilement le fusil mais les hommes ne sont pas en reste, quand à cette ville habité quasiment uniquement par des femmes, disons qu’elle est presque accessoire finalement…
- Un affrontement final exceptionnel mais où seul meurt, finalement, un gentil vraiment important – et encore, d’une manière tellement ridicule que je trouve qu’elle n’est pas crédible pour un sou !
 
Ma note : 8/10

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