mardi 15 décembre 2020

LES PIERRES DE POUVOIR – LE FANTÔME DU ROI


LES PIERRES DE POUVOIR – LE FANTÔME DU ROI
 
La terreur et le chaos frappent le royaume. Le roi a été assassiné par des traîtres et l’Épée de pouvoir a disparu par-delà le Cercle des Brumes. Les armées d’invasion se fraient un chemin sanglant à travers le pays, guidées par la Reine Sorcière et un terrible seigneur mort-vivant. Le seul espoir repose sur le jeune Thuro. Le sang des rois coule dans ses veines. Son destin lui commande de rassembler une armée fantomatique pour défaire les sbires monstrueux de la Reine Sorcière. Et le seul homme capable de l’y préparer n’est autre que Culain, le guerrier de la montagne, car lui seul connaît le terrible secret de la Reine Sorcière…
 

Les Pierres de Pouvoir – Le Fantôme du Roi
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : 1988
Edition Française : 13 mars 2019
Titre en vo : Ghost King
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Leslie Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne
Nombre de pages : 380
 
Mon avis :
 Après l’excellent Cycle de Rigante, indéniablement, une des meilleures créations du regretté David Gemmell, j’aborde, aujourd’hui, la première partie d’un autre cycle de l’auteur, Les Pierres de Pouvoir, une œuvre qui, je dois le reconnaitre, ne m’aura pas laissé une grande impression, loin de là. Bon, tout d’abord, celle-ci fait partie d’un cycle plus complexe et qui comprend Le Lion de Macédoine – excellent, au demeurant – ainsi que celui de John Shannow – plutôt sympathique. Le lien entre ces trois œuvres ? Les fameuses Pierres de Pouvoirs, les Sipstrassi, omniprésentes dans ces trois cycles qui, a priori, n’ont pas grand-chose à voir entre eux. Ainsi, après une Grèce fantastique puis un western post-apocalyptique où planait le mythe de l’Atlantide, Gemmell, dans Les Pierres de Pouvoir, s’attaque au mythe Arthurien, ce, avec plus ou moins de succès… Parmi les bonnes choses, car il y en a, il faut le reconnaitre, la manière plutôt intelligente dont l’auteur nous présente cet univers Arthurien qui ferait de ce dernier – quoi que, dans cet ouvrage, c’est plus d’Uther Pendragon dont on parle – un chef de guerre romain qui luterait contre les envahisseurs saxons, vikings et scotts – les fameux Rigantes qui sont devenu, ici, des Brigantes et qui passent du coté des méchants. Un choix nettement plus judicieux qu’on pourrait le penser de prime abord au vu de la situation des îles britanniques au début du Moyen-âge. Ensuite, même si cet ouvrage est plutôt ancien – il date de 1988 – David Gemmell savait déjà nous tenir en haleine avec un récit haletant et des protagonistes hauts en couleurs, même si, naturellement, il maitrisera nettement mieux son art par la suite. Et, justement, c’est un peu là que le bas blesse : aussi sympathique soit ce Fantôme du Roi, il nous montre un auteur qui est encore loin de maitriser son sujet – Légende est plus ancien mais représentait un tel coup de pied dans la fourmilière qu’on passait facilement sur ses défauts – et qui ne peut s’empêcher de retomber dans ses travers puisque, comme dans quasiment chacun de ses ouvrages, on a droit a, dans le désordre, la Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des affrontements apparemment perdus d’avance a un contre dix, une conclusion qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre. Et donc, tout cela, comment dire… par la suite, comme je l’ai dit, cela passera plus ou moins bien voir très bien même, en 1988, David Gemmell n’étant pas encore l’auteur qu’il deviendra par la suite, a du mal à nous proposer un récit vraiment réussi, ce qui est dommage vu que le postulat de départ, lui, était plutôt intéressant. Attendons, à présent, de voir si le second volet, lui, rehaussera le niveau d’un cycle qui, pour le moment, est loin de m’avoir enthousiasmé…
 

Points Positifs
 :
- Un postulat de départ plutôt intéressant puisque David Gemmell nous propose une relecture du Cycle Arthurien plutôt pertinente et qui, historiquement, serait nettement plus crédible que ce que l’on connait, habituellement, du célèbre roi. Ainsi, ici, ce dernier serait un chef de guerre romain, ce qui est logique vu que l’action se déroule au début du Moyen-âge.
- Même si Gemmell maitrise encore mal son sujet – il fera nettement mieux par la suite – force est de constater que, narrativement, Le Fantôme du Roi est plutôt plaisant à lire et que, une fois plonger dedans, il est difficile de s’en détacher.
- Comme à son habitude, l’auteur nous propose son lot de protagonistes plutôt nombreux et charismatiques.
- Quelques histoires d’amour ou de triangles amoureux plutôt intéressants – Thuro / Laitha, Culain / Goroien, Prasamaccus / Helga.
 
Points Négatifs :
- Bon, cela reste un des premiers ouvrages de David Gemmell et nous sommes encore bien loin de ce que l’auteur fera par la suite, avec nettement plus de maitrise et de talent.
- Le changement de personnalité de Thuro est franchement radical et il aurait été préférable que celui-ci ne survienne pas aussi rapidement.
- La Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des affrontements apparemment perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières, de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes et autres joyeusetés du même genre sont déjà au rendez vous et conforteront les habituels détracteurs de Gemmell…
- On sent que David Gemmell s’est inspiré de pas mal d’éléments de cet ouvrage par la suite, comme si ce dernier n’était, finalement, qu’un brouillon ?
 
Ma note : 6,5/10

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