LES
PIERRES DE POUVOIR – LA DERNIÈRE ÉPÉE DE POUVOIR
Le terrible Wotan continue d’envahir l’Europe. Assoiffé de sang, il puise ses
pouvoirs immortels dans la magie noire. Il chevauche un destrier aux ailes de
cuir tandis que ses armées se fraient un chemin vers le nord. Aucune épée ne
peut l’atteindre. Seul Uther Pendragon peut sauver la Bretagne. Il doit
apprendre à manier l’arme dont il a hérité : la légendaire Épée de pouvoir.
Mais Wotan s’est emparé de lui et le retient prisonnier dans le royaume des
morts. L’épée est perdue… Loin de tous ces événements, un mystérieux guerrier
du nom de Révélation croise le chemin de Cormac Filsdudémon, un adolescent aux
origines énigmatiques. Avec Anduine, une jeune aveugle aux pouvoirs étranges,
traquée par les sbires de Wotan, ils représentent peut-être le dernier espoir
de ce monde…
Les Pierres de Pouvoir – La Dernière Épée de Pouvoir
Auteur
: David
Gemmell
Type
d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première
Parution : 1988
Edition
Française : 10 avril 2019
Titre en
vo : Last
Sword of Power
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Leslie
Damant-Jeandel
Editeur : Bragelonne
Nombre de pages : 370
Nombre de pages : 370
Mon
avis : Il y a de cela sensiblement deux
semaines, je vous avais parlé du Fantôme du Roi,
premier volet des Pierres de Pouvoir,
nouveau cycle de l’inimitable et regretté David Gemmell, un auteur décidément
omniprésent sur ce blog cette année et, si vous aviez lu cette critique, vous
vous souvenez peut-être que je n’avais pas trop été emballer par cet hommage de
l’auteur britannique au Cycle Arthurien,
sans nul doute une des sagas les plus connues de l’histoire humaine. Certes,
l’idée de départ semblait pour le moins prometteuse, surtout que Gemmell, en
d’autres temps, nous avait offert quelques cycles eux aussi à l’inspiration
historique et qui, il faut le reconnaitre, étaient franchement bons :
ainsi, entre Le Lion de Macédoine
et Rigante,
nous touchions ici, surtout pour ce qui est du second, a ce que l’auteur avait fait
de mieux. Cependant, comme chacun sait, toutes les meilleures attentions du
monde ne suffisent pas toujours et, dans le cas de ces Pierres de Pouvoir, force est de constater que, qualitativement
parlant, nous sommes très loin de ce que David Gemmell a put nous offrir au
long de sa prolifique carrière… Il faut dire, et cela explique peut-être
beaucoup de choses, que Les Pierres de
Pouvoir est une œuvre nettement plus ancienne que peut l’être Le Lion de Macédoine ou Rigante, d’où un manque de maitrise narrative
flagrant en comparaison des romans ultérieurs proposés par l’auteur. De même,
que ce soit Le Fantôme du Roi ou La Dernière Épée du Pouvoir, on a
l’impression, à la lecture, de se retrouver devant des brouillons d’œuvres plus
tardives : Rigante, bien
entendu, mais aussi Loup Blanc
– Cycle Drenaï – pour la fameuse
Reine Sorcière. Cela est franchement dommage car ce second volet des Pierres de Pouvoir possède bien des
qualités qui font que, malgré tout, on s’y attache un peu : il y a, bien
entendu, le talent indéniable de David Gemmell pour nous tenir en haleine par
des récits toujours aussi captivants et qu’il est difficile de lâcher, une fois
qu’on a mis le nez dedans, de même, le casting, ici, en partie renouvelé, nous
offre son lot de figures marquantes comme seul le britannique savait nous en
offrir. Finalement, le principal problème de ce cycle, c’est que j’ai
probablement trop lut d’ouvrages de l’auteur pour ne pas finir par ressentir
une certaine lassitude devant certaines thématiques abordées, certains
protagonistes qui ont leur pendant dans quasiment tous les ouvrages ainsi que
le fait, incontestable, que Les Pierres
de Pouvoir aura été, principalement, un formidable brouillon pour d’autres
ouvrages, nettement plus réussis, que le maitre nous proposa par la suite.
Finalement, si vous n’avez jamais lu du Gemmell, essayez plutôt de lire ses
ouvrages dans l’ordre de parution de ces derniers et je pense, que dis-je, je
suis persuader que vous verrez ces Pierres
de Pouvoir d’un autre œil…
Points
Positifs :
- La
suite de la relecture du Cycle Arthurien
par Gemmell reste, dans l’ensemble, plutôt réussie et si vous êtes fans de
l’auteur et du Roi Arthur, de Merlin et d’Excalibur, il est évidant que vous
prendrez du plaisir à faire le lien entre les deux œuvres et a reconnaitre
toutes ces figures mythiques, ici, dans un format a la fois proche et
différent.
-
Dans l’ensemble, La Dernière Épée du
Pouvoir est une suite plus qu’acceptable au Fantôme du Roi : on retrouve avec plaisir les protagonistes du
premier tome, quelques petits nouveaux qui prennent de l’importance et le récit
en lui-même, à défaut d’être génial, reste suffisamment captivant pour ravir
les fans de l’auteur.
-
Comme à son habitude – mais ce n’est plus vraiment une surprise – l’auteur nous
propose son lot de protagonistes franchement charismatiques.
-
Si vous lisez les romans de Gemmell dans leur ordre de parution, je suis persuadé
que vous trouverez bien des qualités à ce cycle.
Points Négatifs :
- Dans
la lignée de son prédécesseur, La
Dernière Épée du Pouvoir est un ouvrage sympathique, plaisant dans son
ensemble mais loin, très loin même des meilleures productions de Gemmell, son
ancienneté, finalement, y étant pour beaucoup.
-
L’impression, que dis-je, la certitude que Les
Pierres de Pouvoir n’est qu’un brouillon de cycles plus récents et
nettement plus aboutis comme peuvent l’être Le
Lion de Macédoine ou Rigante.
-
La Source, le Vide, des hommes bêtes, des dimensions parallèles, des
affrontements apparemment perdus d’avance à un contre dix, des Reines Sorcières,
de vieux guerriers bourrus, une conclusion qui tient en quelques lignes et
autres joyeusetés du même genre sont déjà au rendez vous et conforteront les
habituels détracteurs de Gemmell…
Ma
note : 6,5/10
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