LE CHÂTEAU DES ANIMAUX – LES MARGUERITES DE L'HIVER
LE
CHÂTEAU DES ANIMAUX – LES MARGUERITES DE L'HIVER
L’hiver
est arrivé et alors que les animaux continuent de trimer pour remplir le
grenier central de denrées et construire la nouvelle tour de guet sous les
ordres du président Silvio et sa milice de chiens, ils doivent en plus
désormais travailler une heure supplémentaire en fin de journée pour participer
au bûcheronnage et au ramassage du bois. Et comme cette heure de travail est
considérée comme bénévole et non payée, Silvio a décidé de l’appeler « l’heure blanche » ! Comme si cela ne
suffisait pas, les animaux sont contraints d’acheter le bois qu’ils ont récolté
s’ils souhaitent se tenir chaud la nuit. Si le travail est rude, la chatte Miss
B et César le lapin ne perdent pas espoir car leur plan pour tourner en
ridicule leur président taureau commence à porter ses fruits. En effet, de plus
en plus d’animaux se défoulent en frappant le seau représentant Silvio mis en
place par le duo. Et en parallèle, ils continuent de redoubler d’imagination
pour faire apparaître des marguerites rendant hommage à leur amie décédée tout
en provoquant le courroux du président. Enfin, un groupe d’animaux ayant
découvert leurs agissements secrets leur annonce qu’ils sont prêts à les aider.
Le moment est enfin venu de continuer le combat sans se cacher afin de rendre
visible l’injustice et rallier tous les animaux de la république vers un même
but…
Le Château des Animaux – Les Marguerites de l'Hiver
Scénario
: Xavier Dorison
Dessins
: Félix Delep
Couleurs : Félix
Delep
Couverture : Félix
Delep
Editeur
: Casterman
Genre : Animalier,
Politique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 04
novembre 2020
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Il y a de cela un peu plus d’un
an, en septembre 2019 pour être plus précis, j’avais eu le plaisir de vous
proposer la critique du premier volet du Château
des Animaux, dernière œuvre en date du sieur Xavier Dorison et qui,
tout en s’inspirant fortement du chef d’œuvre de George Orwell, je veux, bien
entendu, parler de La
Ferme des Animaux, réussissait le tour de force de s’en démarquer
fortement et de nous proposer une histoire originale qui, plutôt que d’être une
simple critique du communisme préférait mettre l’accent sur la résistance
passive chère à Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela. Une très bonne
surprise, donc, formidablement mise en images par un Félix Delep en état de
grâce, qui m’avait franchement enthousiasmé et dont j’attendais la suite avec
impatience… Il fallut donc patienter un peu plus d’un an pour que ne paraisse
la suite, Les Marguerites de l’Hiver
et, première bonne nouvelle : c’est toujours aussi bon ! Pourtant,
avant que je ne me plonge dans la lecture de ce second tome, j’éprouvais tout
de même quelques doutes puisque j’avais découvert que ce cycle serait composé
de quatre albums et que je me demandais bien si un tel nombre serait nécessaire
– après tout, cela ne serait-il pas trop long ? Je vous rassure, mes
craintes furent rapidement envolées puisque, même si ce second volet, comme son
titre l’indique, ne se déroule qu’en hiver et ne nous présente que la
résistance de nos animaux de la ferme qui ne désirent plus acheter le bois de
chauffe qu’ils ont eux-mêmes coupé dans les bois, force est de constater que le
tout est suffisamment développé pour que le lecteur ne s’ennui pas une seule
seconde et ce dernier en ressort même totalement satisfait, ravi d’avoir eu
droit, non seulement, à une suite qui confirme tout le bien qu’il pensait de ce
cycle depuis son premier tome mais, surtout, que cette dernière est de très
bonne qualité tout en nous amenant à réfléchir sur la thématique générale de
cette œuvre, c’est-à-dire, comment faire tomber une dictature par la
non-violence ? Le final, pessimiste au possible, nous fait bien comprendre
que la lutte sera rude et longue, cependant, au vu de la qualité du Château des Animaux depuis ses débuts, c’est
plutôt une bonne nouvelle : encore deux tomes de prévu, encore deux tomes
qui seront probablement aussi bons, ma foi, que demander de plus !?
Points
Positifs :
-
Une suite à la hauteur du premier volet du Château
des Animaux et si vous avez aimé celui-ci, alors, ce second tome vous
enchantera tout autant. Bref, Xavier Dorison nous livre un excellent cycle
animalier qui fait bien plus que s’inspirer de La Ferme des Animaux.
-
Comme je l’avais souligné dans ma critique du premier volet, la partie
graphique est un pur régal. Louons donc le sieur Félix Delep qui nous livre des
planches que l’on peut qualifié de splendides et qui nous permet de nous
identifier à ces braves bêtes à poils et a plumes, chose qui n’est pas toujours
aisée, il faut le reconnaitre.
-
Les protagonistes sont toujours aussi charismatiques et si Miss Bengalore reste
la tête d’affiche et que l’on retrouve avec plaisir quelques personnages
connus, certains prennent de l’ascendant comme, particulièrement, le chien,
Numéro 2.
-
Une couverture franchement réussie.
Points
Négatifs :
- Bien
évidement, si vous n’apprécier guère les histoires animalières, vous risquerez
de tiquer devant ce Château des Animaux.
Cela est plutôt dommage, mais bon, les gouts et les couleurs ne se discutent
pas…
Ma
note : 8/10
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