lundi 22 juin 2020

HOKUTO NO KEN – TOME 12


HOKUTO NO KEN – TOME 12

A la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles et les sans défense. Entouré d’une aura démoniaque, Hyoh traverse le pays seul sur son cheval. Au bout d’un moment, Nagato et ses quatre serviteurs se dressent sur sa route. Ce sont les cinq plus loyaux serviteurs de Hyoh mais ils lui annoncent que, au vu du changement de comportement de celui ci, ils ont décider de le quitter : désormais, ils ont compris que jamais leur maitre ne renverserait le terrible Kaioh. Sans éprouver le moindre regret, Hyoh les exécute. Son combat à venir contre Kenshiro s’annonce donc déjà terrible...


Hokuto no Ken – Tome 12
Scénariste : Buronson
Dessinateur : Tetsuo Hara
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre en vo : Hokuto no Ken vol.12
Parution en vo : 08 janvier 1988
Parution en vf : 20 janvier 2016
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kazé Manga
Nombre de pages : 368

Mon avis : Depuis le début du second cycle de Hokuto no Ken, j’ai eu l’occasion de vous dire à de multiples reprises que celui-ci serait inférieur au premier, que, quelque part, le manga aurait dut s’achever avec la mort du puissant et charismatique Raoh et que, au final, la déception finirait par être au rendez vous et que la qualité narrative allait tellement baissée que même les fans les plus ultras du manga finiraient par jeter l’éponge… Et, quelque part, ce douzième tome de l’intégrale de la saga est le parfait exemple que quelque chose ne tourne franchement plus rond du coté de Hokuto no Ken et que, plus le temps passe, plus les défauts prennent de l’importance dans la saga. En effet, jusqu’ici, si ce second cycle n’était pas exceptionnel en soit, il s’en sortait, plus ou moins, par le biais de quelques bonnes idées – l’île des Démons – et, surtout, par quelques protagonistes franchement charismatiques – Falco, Shachi, Hyoh – qui, a eux seuls, sauvaient les meubles. Le souci c’est que, au fil des volumes, on avait tendance à tomber soit dans le grand n’importe quoi – une partie de l’affrontement entre Han et Kenshiro qui lorgnait carrément du coté de Dragon Ball – soit dans une réédite de tout ce que l’on avait déjà vu moult fois dans le manga depuis le début de celui-ci. Et les auteurs n’ont rien fait, mais alors, strictement rien, pour sortir de cette spirale négative où ils auront plongé eux-mêmes leur création, comme on peut le voir, tristement, dans ce douzième volume… Ainsi, après avoir inventer un frère à Kenshiro et nous avoir appris que Raoh, Toki et ce dernier étaient nés sur l’île des Démons, Buronson et Hara ont osés faire de Kaioh le frère ainé de… Raoh et de Toki – et d’une jeune femme qui apparait à peine et dont on se demande, vu sa jeunesse, a quel moment elle est née vu que la mère de tout ce petit monde est morte quand ses ainées avaient, sensiblement, dix ans. Une débilité pour le moins flagrante, une de plus me direz vous, surtout que, histoire de ne pas se fouler, Kaioh a la même tête que Raoh – mais avec une cicatrice en plus. Bref, quelque part, on reprend les mêmes et on recommence, sans oublier que, au passage, on modifie totalement le passé d’une bonne partie des protagonistes majeurs du premier cycle, les auteurs se moquant littéralement de toutes les incohérences qui apparaissent aux yeux des lecteurs, des lecteurs, franchement, de plus en plus dubitatifs devant ce qu’ils découvrent… Alors, certes, Tetsuo Hara à beau nous livrer des planches pour le moins superbes, cela ne suffit nullement a sauver un scénario de plus en plus discutable, de même, si l’affrontement entre Kenshiro et Hyoh marque les esprits, si Shachi est toujours aussi charismatique et que son sacrifice ne nous laissera pas indifférent, tout cela ne suffit pas a nous enlever de la tête que, décidément, plus les tomes défilent, plus la qualité de celui-ci baisse dangereusement. Mais le pire, justement, c’est que ce n’est pas finit, loin de là et que la suite sera encore pire !


Points Positifs :
- Un douzième tome nettement moins abouti que ses prédécesseurs mais qui réussit à s’en sortir grâce a l’affrontement fraternel entre Kenshiro et Hyoh qui, ma foi, a de quoi marquer les esprits. De même, Shachi, toujours aussi charismatique, continue à sortir nettement du lot et son intervention face a Hyoh puis son sacrifice devant Kaioh ne laissera pas le lecteur indifférent.
- Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara, malgré son style assez particulier, livre une prestation fidèle à sa réputation, c’est-à-dire, excellente. Sur ce point, au moins, on ne peut pas critiquer le manga.
- Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous serez nettement plus réceptif à ce manga.
- Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins respectueuses du matériel originel.

Points Négatifs :
- Le plus mauvais tome du manga depuis les débuts de celui-ci. Certes, pour le moment, il y a encore quelques idées et quelques protagonistes qui sauvent, plus ou moins les meubles, mais c’est bientôt finit tout cela…
- Kenshiro a donc un frère ainé, Hyoh qui, au passage, a perdu la mémoire – comme c’est pratique – mais le pire, c’est que Raoh et Toki ont, eux-mêmes, un autre frère – et une sœur dont on se demande a quel moment elle est née – le fameux Kaioh, qui les as connus lorsque tout ce petit monde vivait sur l’île mais dont personne ne parle jamais avant que le lecteur n’apprenne son existence.
- Kaioh a la même tête que Raoh, franchement, n’importe quoi ! Ils ne pouvaient pas nous pondre un personnage différent, voir, soyons fous, quelqu’un qui n’avait rien à voir avec Raoh et Toki ? Mais non, il vaut mieux se contenter d’user jusqu’à la corde et l’ubuesque les mêmes grosses ficelles…
- Des combats qui tombent de plus en plus dans le grand guignolesque !
- Bien entendu, Hokuto no Ken est un manga d’une violence rare et assez particulier, ce qui ne plaira pas à tout le monde.

Ma note : 6,5/10

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