mardi 16 juin 2020

REQUIEM CHEVALIER VAMPIRE – AMOURS DÉFUNTES


REQUIEM CHEVALIER VAMPIRE – AMOURS DÉFUNTES

Heinrich Ausburg, soldat nazi de la seconde guerre mondiale, trouve la mort sur le front de l’Est. Au lieu d’accéder au paradis ou en enfer, il se retrouve projeté sur Résurrection, planète ressemblant à la Terre, mais où les terres sont les mers, et vice-versa. Il se retrouve Chevalier Vampire, caste dirigeante et puissante, adoubé sous le nom de Requiem, et découvre les joies de sa nouvelle vie sur cette planète où l’on rajeunit, au lieu de vieillir… Requiem en a terminé de son combat avec Dragon. A présent, il compte retrouver Rebecca, malgré l'opposition franche et violente de Leah. Une tempête des limbes, une des plaies s'abattant sur Résurrection, stoppe leur dispute et les sépare. Rebecca erre quant à elle entre les immeubles effondrés. Sa route croise alors celle de l'exclus Dragon. Ce dernier est devenu l'ami de Requiem mais ici-bas, l'amitié passe bien après sa propre nature de vampire... Au même instant, aux abords du château de la comtesse Báthory, Dame Mitra subit la vengeance de Dame Vaudou. Mais son acte de trahison provoque le réveil des gardiens. De quoi regretter son geste...


Requiem Chevalier Vampire – Amours Défuntes
Scénario : Pat Mills
Dessins : Olivier Ledroit
Couleurs : Olivier Ledroit
Couverture : Olivier Ledroit
Editeur : Glénat
Genre : Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 07 novembre 2012
Nombre de pages : 56

Mon avis : Il y a de cela deux décennies, à l’orée du troisième millénaire, donc, nous avions échappé à la fin du monde – comme plus tard, en 2012, avec la prophétie Maya – au fameux bug de l’an 2000 mais nous avions fait également connaissance avec une toute nouvelle bande dessinée du nom de Requiem Chevalier Vampire. À l’époque, aussi incroyable que cela puisse paraitre pour les plus jeunes d’entre nous, nos amis morts vivants étaient certes célèbres – mais quelque part, ils l’ont toujours été – cependant, beaucoup moins à la mode que de nos jours. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle production du génialissime Olivier Ledroit aux pinceaux et scénarisé par le britannique Pat Mills, avait su gagner les faveurs d’un certain public amateur d’un genre franchement pas politiquement correct pour un sous : ainsi, avec son protagoniste principal peu recommandable – un ancien SS devenu vampire – porteur d’une morale plus que douteuse et vivant ses aventures en Enfer, Requiem, de par son originalité, ses superbes dessins, mais aussi, son humour noir, ses multiples références (à qui savait les reconnaitre, j’entends bien) et son coté parfois malsain se démarquait un peu de bon nombre de la masse d’une production pas toujours enthousiasmante. Enfin, personnellement, je dois avouer que j’avais bien accrocher aux débuts d’une saga que je n’ai découvert que quelques années plus tard, de mémoire, en 2004, si mes souvenirs ne me trompent pas. Et puis, le temps passa et les albums se succédèrent lentement, très lentement, dans un rythme de parution plutôt lent, les uns aux autres, années après années, sans qu’on ne voit la fin d’une saga qu’on ne pensait pas devoir être aussi longue. Et avec ces nouveaux albums, de nouveaux personnages apparaissaient, l’intrigue se complexifiait davantage, au point même que, parfois, on ne savait plus trop où les auteurs voulaient en venir, mais bon, et même si le nombre de voix discordantes se faisaient de plus en plus nombreuses, personnellement, j’aimais bien retrouver l’univers de Requiem, quand un nouvel album daignait pointer le bout de son nez, et même si je ne ressentais plus forcément le même plaisir qu’aux tous débuts, à chaque fois, c’était un mini événement en soi – et puis bon, quelque part, j’avais hâte de voir comment tout cela allait finir… Et puis, fin 2012, tout juste avant une nouvelle fin du monde qui ne vint pas, sortit ce fameux onzième tome de Requiem Chevalier Vampire. Un énième album de plus pensions nous alors, dans la lignée de ses prédécesseurs immédiats, c’est-à-dire, suffisamment bon pour ravir les fans mais nettement moins aboutit que les premiers volumes de la saga : quelques bons passages, un humour toujours assez bienvenu, un Olivier Ledroit égal à lui-même et même le retour de quelques protagonistes un peu perdu de vu… mais aussi, d’autres qui brillaient toujours par leur absence et une impression que la série commençait à s’étirer un peu en longueur. Rien de grave, certes, rien d’exceptionnel non plus, un album de plus, comme je l’avais dit, en attendant, bien entendu, la suite… Sauf que, de suite, disons qu’on l’attend toujours, huit ans plus tard, et là, franchement, c’est un énorme, un énorme problème ! Car bon, comment dire, est-ce tout à fait normal que, alors que nous sommes en 2020, que huit années se sont écoulées, que nous attendions encore le douzième tome de Requiem ? Franchement, je ne le pense pas ! Alors Glénat a beau nous proposer une sympathique réédition et nous promettre la suite, en toute sincérité, cela fait bien longtemps que je ne l’attends plus. J’espère, bien entendu, me tromper sur ce point, mais bon, huit ans, c’est long, très long, et toujours aucune sortie annoncée, alors, pourquoi cette suite paraitrait-elle un jour ?


Points Positifs :
- Indéniablement, nous sommes loin de la quasi perfection des débuts, cependant, ce onzième tome de Requiem Chevalier Vampire n’en reste pas moins correct dans l’ensemble et ravira, je n’en doute pas, les fans de l’œuvre de Mills et de Ledroit qui se replongeront avec plaisir dans cet univers oh combien particulier surtout que, si l’intrigue avance lentement, ce onzième volume n’en possède pas moins quelques scènes marquantes.
- Quelques protagonistes, perdus de vu depuis un certain temps, font leur grand retour, dont, Rebecca, ce qui est une bonne chose vu que cette dernière est l’un des personnages les plus importants de la série. Bon, il manque encore quelques uns, c’est un fait.
- L’humour, malgré la noirceur de l’univers, est toujours présent, cependant, il est plutôt bien maitrisé dans l’ensemble et cela apporte une touche de légèreté plutôt bienvenue.
- Les dessins d’Olivier Ledroit, bien entendu. Mais bon, ce n’est pas vraiment une surprise tant l’artiste et reconnu pour son immense talent et livre à nouveau une fort belle prestation.
- Une fois de plus, nous avons affaire a une fort belle couverture.
- Une excellente réédition de la saga par les éditions Glénat.

Points Négatifs :
- Ce tome est donc paru en 2012 et, depuis lors, on attend toujours la suite ! Franchement, si, au début, on pouvait encore être optimiste quand a la sortie de celle-ci – surtout lorsque Glénat à commencer à rééditer la série – désormais, au bout de huit années et sans aucune nouvelle, je n’y crois plus du tout, ce qui est, selon moi, tout bonnement scandaleux !
- Comme je l’avais souligné lors de mes critiques précédentes, on peut regretter le fait que, à force de multiplier les personnages, certains protagonistes majeurs finissent par briller par leur absence.
- Scénaristiquement, c’est un poil moins aboutit que dans les premiers volets de la saga. De même, on peut trouver pour le moins singulier la réaction de certains des protagonistes…
- Bon, comme je l’ai dit à chaque fois, certains risquent de ne pas accrocher à cet univers loin d’être franchement original, à ces protagonistes caricaturaux au possible, a ces dialogues un peu limite et a cet humour un peu beauf par moments.

Ma note : 7/10

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