LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – MORTIMER
Mortimer
court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu'on
égorge. Et non. Même les oiseaux n'y croient pas. « Il a du cœur »,
fait son père adossé contre un muret. « Dame, c'est le reste qui lui
manque », répond l'oncle Hamesh. Mais à la foire à l'embauche, la Mort le
remarque et l'emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a
décidé de faire la vie ; avec un bon commis, elle pourrait partager le travail
quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs. Un grand destin attend donc
Mortimer. Mais... est-ce bien raisonnable ? Un scénario qui décoiffe, une
distribution prestigieuse et... peut-être... une apparition exceptionnelle de
l'illustre Rincevent.
Les Annales du Disque-Monde – Mortimer
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 12 novembre 1987
Edition
Française : 24 octobre 2011
Titre en
vo : Mort
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 320
Mon
avis : Quatrième opus des Annales
du Disque-Monde, Mortimer est le premier ouvrage dont
le titre ne commence par le (ou la) huitième quelque chose. Cela est
anecdotique mais je tenais à le signaler... Cette fois, nous retrouvons La Mort
pour la première fois comme protagoniste principal. Personnage récurent de la
série, celui-ci (oui, car la Mort est un «
mâle » nécessaire) se met donc en quête d'un apprenti qui lui permettra de
se soulager un peu de son travail quotidien et de vaquer a d’autres occupations
comme, pour ne vous citer que quelques exemples : goutter a tous les alcools de
la création, chercher un emploi, jouer aux dés ou aller dans une soirée de la
jet set. Déjà la, vous vous dites sûrement que Terry Pratchett vas encore nous
entraîner dans des délires monumentaux et vous n' avez pas tort, car de plus,
le dit apprenti et un brave gars plutôt maladroit et pas vraiment tailler pour
un emploi sérieux (alors, remplacer La Mort !) et qui, bien entendu, vas
rapidement n'en faire qu'a sa tète pour les beaux yeux d'une princesse et, du
coup, mettre la réalité en péril... mais chut, inutile d'en dire plus, cela
serait gâcher le plaisir de la lecture. Dans la lignée de ses prédécesseurs, Mortimer est
pétri du même humour (parfois absurde mais l'auteur est britannique alors cela
se comprend) que ces derniers et si, cette fois, l’effet de surprise initial de
la saga n'est plus présent, le niveau n’a pas baisser le moins du monde et l'on
y prend toujours autant de plaisir lors de sa lecture. Les personnages ne sont
peut être pas tous aussi développés que dans les premiers volumes, et cela est plutôt
dommage d’ailleurs, mais Morty est assez attachant entre sa maladresse initiale
et son envie de bien faire coute que coute, quand a Coupefin, il se révèle bien
plus intéressant que l'on aurait pu croire au fil de la progression dans
l’histoire. Ysabell, elle, aurait peut-être gagner a être un peu plus
travaillée (j' attendais peut être d'avantage de la fille de la Mort ), et pour
ce qui est de La Mort, lui est vraiment grandiloquent, que cela soit de la
façon a laquelle on s'attendrait habituellement a voir décrire un tel
personnage ou, bien plus souvent, dans les moments plus légers ou on le voit
dans des situations assez cocasses. Mortimer est, au final, un
roman burlesque pour le moins sympathique et même s’il est loin d’être parfait,
loin de là, force est de constater qu’il rempli plutôt bien son office, c’est-à-dire,
nous faire passer un agréable moment de lecture…
Points
Positifs :
- Premier
volet des Annales du Disque-Monde où
la Mort est le protagoniste principal, il est clair que celui-ci est une
sympathique réussite, assez plaisant a la lecture, cela étant dut au fait que celle-ci
est, bien entendu, un personnage qui ne peut que marquer les esprits.
-
Justement, cette fameuse Mort, personnage masculin au demeurant, est plutôt intéressant :
se contentant de faire son travail mais appréciant les bonnes choses de la vie,
au point de souhaiter se faire remplacer.
-
Mortimer, le héros de l’histoire, tient davantage du Pierre Richard qu’autre
chose mais malgré cela, il se révèle assez attachant.
-
Mortimer n’est pas le roman de la saga le plus drôle, cependant, Pratchett
réussit à nous faire rire en maintes occasions.
Points
Négatifs :
- Les
protagonistes secondaires sont peu développés, malheureusement, quand a Ysabell,
on ne peut pas vraiment dire qu’elle marque vraiment les esprits – ce qui est
un comble pour la fille de la Mort !
-
Si Mortimer est un roman plutôt sympathique
qui se lit très bien, il est clair que ce n’est pas le plus réussi de la saga,
loin de là ; Pratchett fera beaucoup mieux par la suite…
Ma
note : 7,5/10
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