LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – SOURCELLERIE
La
magie, c'est de la bouillie pour chat. Car voici la sourcellerie, la puissance
thaumaturgique de l'Aube des Temps ! Elle pénètre le Disque-Monde par
l'entremise du huitième fils d'un mage (défroqué, oui !). Disons-le tout net :
casse-cou. Une fois de plus, faudra-t-il compter sur l'ineffable Rincevent pour
sauver les meubles ? Il est vrai que l'homme a plus d'un tour dans son sac
percé. Il dispose aussi d'une équipe de choc, où vous retrouverez le mystérieux
et pusillanime Bagage — tellement humain ! — et le subtil bibliothécaire de l'université
des mages — tellement simiesque ! Avec, pour la première fois dans un livre,
Nijel le Destructeur, jeune héros par correspondance, et Conina, la fille du
plus célèbre Barbare, par qui tombent les cœurs et les coups. Et, en prime, un
séjour inoubliable dans la cité d'Al Khali, sous la houlette du Sériph
Créosote.
Les Annales du Disque-Monde – Sourcellerie
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 26 mai 1988
Edition
Française : 10 novembre 2010
Titre en
vo : Sourcery
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 288
Mon
avis : Cinquième volume des cultissimes Annales
du Disque-Monde de l’auteur Britannique, Terry Pratchett, Sourcellerie nous permet de retrouver
comme protagoniste principal, le non moins culte Rincevent, le maje (pardon, le
mage) le moins compétant de toute l'histoire de la Fantasy (mais peut être l'un
des plus attachant, et sûrement le plus drôle). Ainsi sont faites les Annales,
l'on passe d'un thème a un autre, de héros (?) a d'autres avec leur cohortes de
personnages secondaires sans sourciller et sans perdre en qualité, tant le
Disque-Monde fourmille d'histoires a raconter (ce n'est peut être pas anodin si
Pratchett, au cours de sa vie, dépassa allègrement la trentaine de romans...). Alors
bien sur, désormais, l’effet de surprise est passé et le lecteur n’est plus
autant surpris que lors des tous premiers ouvrages, cependant, d’un autre coté,
au fil des volumes, il est indéniable que Pratchett maitrise de mieux en mieux
son univers, ses personnages, la cohérence de ses œuvres, et même si, il faut
le reconnaitre, Sourcellerie n’est
pas un chef d’œuvre, il n’en reste pas moins un bon livre, plaisant, agréable, drôle
et qui possède ses grands moments de délires dont seul Pratchett est capable et
qui resterons a jamais gravés dans ma mémoire (ah, les fameux Cavaliers de l'Apocralypse
ivres morts dans un bar) mais, car il y a un mais, il est indéniable que ce n’est
pas encore avec cet ouvrage que Pratchett nous aura pondu un incontournable.
Mais bon, entre Rincevent, toujours égal à lui même (bref, tout est dit), la
fille de Cohen le Barbare, Conina qui rêve de devenir coiffeuse, le Bibliothécaire,
qui, au fil des volumes devient l'un de mes personnages préférés (ouk!) et la
Mort, on est plutôt bien gâtés, et de nombreux personnages secondaires sont a
la hauteur, comme le Sourcellier, évidement et quelques mages de l’Université
de l’Invisible. Hélas, Nijel, s'il est marrant, apparaît tout de même comme une
copie de Mortimer (voir ici)
du point de vue physique, a croire que Pratchett se recycle. Quand a l'histoire
a proprement parlée, elle est plutôt bien trouvée entre ses mages qui se la
coulaient plutôt douce jusque la, l’arrivée de la Sourcellerie qui chamboule
tout, l’Apocralypse qui forcement en découle et la question primordiale que
tout amateur d' Heroic Fantasy a dut se poser un jour (et qui est très loin
d'être bête) : Mais pourquoi les magiciens, avec leurs pouvoirs, ne dirigent
ils pas le monde ? Rassurez-vous, on aura la réponse… Bref, au final, il
apparait clairement que Sourcellerie
n’était pas loin d’être un incontournable si seulement Pratchett nous aurait proposé
quelques dizaines de pages supplémentaires, certains événements étant passés
sous silence, mais bon, dans l’ensemble, il n’en reste pas moins plutôt bon
dans son ensemble, et, bien entendu, amusant à souhait, ce qui est le principal !
Points
Positifs :
-
Pourquoi les mages, avec leurs pouvoirs, ne dominent pas le monde ? Une
question toute simple mais qui trouve sa réponse dans cet ouvrage haut en
couleurs et, sincèrement, fort plaisant à lire.
- Grand
retour de Rincevent qui est, tout de même, l’un des, si ce n’est le protagoniste
le plus culte des Annales. Il faut dire que le mage raté, toujours aussi lâche
et expert en fuite n’en est pas moins terriblement attachant et que suivre ses
mésaventures est un véritable régal !
-
L’humour propre a la saga, toujours au top, surtout qu’avec un Rincevent au
programme, on sait par avance que les occasions de rire seront nombreuses.
Points
Négatifs :
- Si
Sourcellerie aurait été un poil plus
long – quelques dizaines de pages – il n’en aurait été que meilleur,
indéniablement. En effet, vers la fin, certaines intrigues sont trop rapidement
expédiées et certains protagonistes connaissent une fin trop rapide…
-
Nijel est sympa mais il semble un peu trop copié sur Mortimer, l’ancien
apprenti de la Mort dans l’ouvrage du même nom.
Ma
note : 7,5/10
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