2012
Les
Mayas, l'une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous
ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde
aussi. Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit,
les géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, et même les experts
scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante
conclusion. La prophétie maya a été examinée, discutée, minutieusement
analysée. En 2012, nous saurons tous si elle est vraie, mais quelques-uns
auront été prévenus depuis longtemps... Lorsque les plaques tectoniques se
mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles au
passage, Jackson Curtis, romancier, et sa famille se jettent à corps perdu,
comme des millions d'individus, dans un voyage désespéré. Tous ne pourront pas
être sauvés...
2012
Réalisation
: Roland Emmerich
Scénario
: Roland Emmerich et Harald Kloser
Musique : Harald
Kloser et Thomas Wanker
Société
de production : Centropolis Entertainment
Genre : Catastrophe
Titre
en vo : 2012
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Parution
: 11
novembre 2009
Durée
: 158
mn
Casting :
John
Cusack : Jackson Curtis
Amanda
Peet : Kate Curtis
Chiwetel
Ejiofor : Dr Adrian Helmsley, scientifique
Thandie
Newton : Dr Laura Wilson, fille du président
Wilson
Oliver
Platt : Carl Anheuser, directeur de cabinet du
Président des États-Unis
Woody
Harrelson : Charlie Frost
Danny
Glover : Président Thomas Wilson (Président des
États-Unis)
Stephen
McHattie : Commandant Michaels, capitaine de
l'arche américaine
George
Segal : Tony DelGatto, compagnon musicien
d’Harry
Thomas
McCarthy : Gordon Silberman, compagnon de Kate
Curtis
Patrick
Bauchau : Roland Picard, directeur du musée du
Louvre
Jimi
Mistry : Satnam, géophysicien indien
John
Billingsley : le professeur West, scientifique
Zlatko
Burić : Yuri Karpov, le milliardaire russe
Beatrice
Rosen : Tamara, compagne de Yuri Karpov
Karin
Konoval : Sally, la secrétaire présidentielle
Johann
Urb : Sacha, le pilote de Yuri
Osric
Chau : Nima, un moine bouddhiste, frère de
Tenzin
Chin
Han : Tenzin, travailleur sur le chantier au
Tibet, frère de Nima
Blu
Mankuma : Harry Helmsley, père d'Adrian et
compagnon musical de Tony
Ryan
McDonald : Scotty, l'ami d'Adrian
Henry
O : Lama Rinpoche
Liam
James : Noah Curtis
Morgan
Lily : Lilly Curtis
Lyndall
Grant : le Gouverneur de Californie à la télé
(Arnold Schwarzenegger)
Elizabeth
Richard : Elizabeth II
Merrilyn
Gann : Angela Merkel
Mon
avis : Certains l’ont peut être oublié
mais il y a quelques années, nous avons assisté a la fin du monde ou, plutôt, celle-ci
devait avoir lieue le 21 décembre 2012. Bien évidement, les plus attentifs d’entre
vous auront remarqué que, près de cinq ans plus tard, la catastrophe annoncée n’eut
pas lieue, ce, malgré tous les délires apocalyptiques et autres prédictions du
même genre que nous avions subis pendant bien des mois à l’époque. Cependant,
malgré ce constat, cette fameuse prédiction du calendrier Maya qui devait
prendre fin le 21 décembre 2012 aura inspirer bien des auteurs, y compris du
coté de Hollywood, ce qui nous donna, en 2009, un certain… 2012 – pourquoi faire compliqué lorsque l’on peut faire simple – œuvre
du sieur Roland Emmerich et que j’ai eu le plaisir de revoir sur le petit
écran, pas plus tard qu’hier soir – cela tombait fort bien vu que je n’avais
pas encore eu l’occasion de vous en parler sur ce blog ! Et donc, 2012, fut une œuvre qui,
lors de sa sortie, fit couler pas mal d’encre, au point de voir enfler la
polémique à l’époque, la NASA y étant même aller de son petit coup de gueule,
mal placé selon moi, à l’encontre du sujet du film et de son déroulement,
pointant du doigt les nombreuses incohérences scientifiques du scénario et
arguant même que celui-ci pouvait instaurer un climat de panique dans la
population mondiale, ce qui, au vu de la réaction de la plupart des gens que je
fréquente à l’époque ne me semblait pas vraiment être le cas, comme si nous
n’avions pas d’autres chats à fouetter que de nous préoccuper d’une énième fin
du monde après avoir « survécu » a celle de l’an 2000. Pour
moi, indéniablement, la NASA eut tort de monter au créneau de la sorte : après
tout, et même si Roland Emmerich à pomper sans vergogne sur tout un pan de la
sous culture catastrophistes en vogue depuis des décennies (oui, il n’a rien
inventé), peut-on le lui rapprocher ? Sincèrement, je pense que non : la
fameuse date fatidique annoncée par les Mayas approchant, il était normal qu’un
film, voire plusieurs sur le sujet sortent sur nos écrans, cela s’appelle «
exploiter le filon commercial » et si cela peut gêner quelques
irréductibles intellos, cela n’a rien de répréhensible en soit ; après tout,
personne ne nous oblige à regarder ce que l’on n’aime pas. Ensuite, 2012 est
avant tout un film, et non un documentaire scientifique, donc, je ne vois pas
très bien ce que la NASA, et d’autres scientifiques, sont venus faire dans
cette histoire ? Les a-t-on vus critiquer les impossibilités flagrantes des
pouvoirs magiques d’un Harry Potter ? Les a-t-on vus critiquer
a tout va, en gros, tous les films de science-fiction, tous ceux de Fantasy,
tous ceux où l’on voit des voyages dans le temps, des découvertes de monde
perdus, ceux ou des robots se transforment en véhicules, ceux ou des types contrôlent
le magnétisme ou même, carrément, tous ces films d’action tout simplement pas
crédibles pour un sous et ou des types survivent a mille morts, se relevant
sans cesse malgré leurs blessures au mépris de tout bon sens (Bruce Willis
étant le champion hors catégorie du genre) ? Bah non, alors, mes amis de la
NASA, si vous critiquez 2012, aller donc faire de même avec cette
simili d’Hélène et les garçons du moment, j’ai nommé Twilight ;
et oui, les vampires n’existent pas eux non plus, alors, ça serait bien que
l’on arrête de mettre dans la tête des jeunes adolescentes des histoires à
dormir debout aussi absurdes ! J’exagère ? Franchement, peut-être, mais je ne
pense pas : un film, un livre, une bande dessinée, bref, n’importe quelle
œuvre, est avant tout de la fiction. Et celle-ci, ne reflète pas forcement la
réalité, ceci étant valable en fait pour tout, y compris les romans Harlequin (bah,
vous y croyez a ces éternels histoires d’amour ou la bonne rencontre et épouse
un millionnaire ? Aussi crédible que Rambo qui a lui tout seul
se tape toute l’Armée Rouge en Afghanistan dans Rambo 3.). Donc,
selon moi, toute personne normalement constituée aura vu, ou verra un
jour, 2012, pour ce qu’il est : un simple film de divertissement,
et c’est tout. Ensuite, il y a les cas désespérés, ceux qui attendent la fin du
monde en contant les jours, ceux qui voient des complots partout, ceux qui se
sentent espionner par des petits gris (les extraterrestres, pas les escargots)
en permanence : à ceux-là, 2012 ne leur fera pas grand mal ;
après tout, ils n’auront pas attendu la sortie de ce film pour tout connaître
de la prophétie Maya. Bref, je ne vois pas trop pourquoi un tel déchainement à
l’encontre de ce film ? A moins, peut-être, pour des raisons autres ? Je me
suis dit, que l’une des choses qui aurait pu ne pas plaire à certains, c’est
que l’on nous montre, en plus bien entendu de la fameuse fin du monde, le
comportement des puissants, de nos fameux dirigeants. Et celui-ci est loin
d’être des plus nobles, comme il fallait s’y attendre, mais comme on le voit
trop rarement sur grand écran : en effet, dans les films ou téléfilms
catastrophistes de tous poils, on est habitué a que, après une période de
réticence plus ou moins longue, l’on prévienne finalement les populations avant
que celles-ci prennent la fuite, soient évacuées ou aillent casser des vitrines
en guise de protestation. Dans 2012, rien de cela : tout est
planifié au plus haut lieu, le G8 et tout un tas d’autres pays, et
ce, dans le plus grand secret, les moyens mis en œuvre pour préserver les
futurs survivants, les œuvres d’art, les animaux, tout est fait dans l’ombre
tandis que ceux qui essayent de dévoiler la vérité sont retrouvés
mystérieusement morts. Quant aux survivants, ne nous leurrons pas, on les
connaît d’avance : chefs d’Etats, ministres, hauts gradés militaires et,
forcément, tous ceux qui ont les moyens de se payer le fameux passe pour leur
survie : hommes d’affaires, stars du sport, de la musique. Bref, dans 2012,
les choses sont clair, nettes et précises : vous êtes riches, vous survivez,
vous ne l’êtes pas, bah, tant pis pour vous. Mais dans le fond, le pire, ce
n’est pas forcement ce que le film nous montre, c’est tout juste de savoir que,
si jamais une catastrophe dans le genre devait survenir, et bien, cela se
passerait ainsi. Et cette évidence, cruelle mais hautement réaliste, aura peut
être gêné plus que la fin du monde en elle-même. De là à dire que c’est pour cette
raison que certains sont tombés à bras raccourcis sur ce film est un bien grand
pas que je ne franchirais pas, mais tout de même, je suis sûr qu’un film
comme Indépendance Day, accessoirement, un sacré navet, où le
Président des USA prend son avion de chasse pour aller botter le cul aux
envahisseurs Aliens cela fait plus plaisir que de voir des milliardaires
russes, américains ou des Emirats du Golfe se payer leur survie a un milliard
la place. Ceci étant, après m’être longuement fait l’avocat du diable
avec 2012, il est temps, désormais, de le déglinguer en bonne et
due forme ! Et oui, aussi surprenant que cela puisse paraître au vu de tout ce
que je viens d’écrire, je ne vais pas maintenant chanter les louanges de ce
film, tout simplement parce que celui-ci ne le mérite pas. D’ailleurs, mettons
les choses au point tout de suite : en soit, 2012 n’est pas
franchement mauvais, c’est un film catastrophe comme il en existe tant, avec un
sujet qui ne me laisse pas indifférent, même si je n’y ai jamais cru, des
effets spéciaux tout à fait extraordinaires par moments et qui possède, à la
fois, les qualités et les défauts du genre. Oui, j’ai aimé le coté plausible de
l’intrigue, ce fameux complot des gouvernements pour cacher la vérité comme je
l’ai dit précédemment, oui, voir ainsi des villes entières disparaitre, des
voitures s’envoler dans tous les sens, toutes ces destructions et même, le truc
impossible mais spectaculaire au plus haut degré, le tsunami qui ravage
l’Himalaya, franchement, il n’y a rien à redire, chapeau bas messieurs ! En
plus, un petit détail personnel m’a ravi : habitué jusqu'à l’écœurement que les
américains sauvent le monde à eux seuls, cela m’a fait plaisir que cela soit
les chinois qui aient construits les Arches, et ce, même si, Hollywood oblige,
ce sont des américains qui ont découvert la chose et qui ont annoncé la
catastrophe, mais bon, pour une fois qu’ils ne sont pas seuls, on ne va pas
râler. Et puis, ce qu’il y a de bien dans les films catastrophes, c’est
justement les scènes fortes, celles où des personnages plus ou moins importants
meurent : de La Tour Infernale à 2012, en passant
par Titanic et tant d’autres, tous ces films ne seraient rien
sans tous leurs morts ; rien de morbide la dedans, c’est juste le genre qui
vaut cela. Et sur ce point, oui, 2012 fonctionne par moments,
certains étant assez intenses, voir même troublants comme la scène où le
scientifique indien et sa famille s’apprêtent à mourir, mais là, c’est
probablement mon côté émotif qui a jouer (le père qui dit adieu à son fils et
qui sait qu’il ne pourra pas le sauver m’a fait froid dans le dos). Sauf que,
comme je l’ai dit, par moments… Car malheureusement, il faut le reconnaître,
tous les défauts du genre sont bel et bien là, gâchant indéniablement le film :
bah tient, quand est-ce que dans un film Hollywoodien, ils vont nous tuer l’un
de ces fichus gosses des héros !? J’en peux plus, tout le monde peut mourir
sauf eux ! Ils ont quoi, une protection spéciale, des jets de chance
imparables, trop de points de vie ? Ah le petit indien, il peut bien crever
mais c’est normal, c’est un indien, les autres, pas de soucis, ils y réchappent
tous, mêmes les antipathiques, mais blancs, russes. Je m’énerve mais c’est un
problème récurrent dans pas mal de films américains, comme s’ils n’osaient pas
tuer des enfants, comme si, dans la vie réelle, ceux-ci ne mourraient jamais ?
Mais ce n’est pas tout, ce n’est qu’un détail parmi beaucoup d’autres. Tenez,
encore une fois, l’on peut constater que les moches, enfin, pour les canons
hollywoodiens, n’ont pas une grande espérance de vie : amusant de constater
que, quand on est gros, que l’on fume ou que l’on dit des gros mots, hop, on se
fait zigouiller ; quand on est russe aussi, à croire que certains vivent encore
en pleine Guerre froide ? Mais cela, c’est de l’habituel en quelque sorte, un
peu comme ce président des USA qui ne prend peut être pas son avion pour sauver
le monde mais qui préfère, tel le capitaine qui coule avec son navire, mourir
héroïquement avec les siens… comme c’est beau, j’en ai presque la larme à l’
œil. Ce qui est plus gênant, c’est de devoir se taper des incohérences, non pas
scientifiques, mais de simple bon sens, comme l’écrivain raté qui s’en va
sauver sa marmaille, son ex-femme et le compagnon de celle-ci et qui, tout au
long du film, échappent à la mort pour quelques centimètres au moins deux cent
ou trois cents fois : tremblement de terre, explosion volcanique, immeubles qui
s’effondrent, voitures et trains qui volent, chute d’avion en pleine montagne,
ils se permettent même le luxe de traverser un building de bureaux, en voiture,
et de s’en sortir comme si de rien n’était ; bref, un grand n’importe quoi qui
ne cesse a aucun moment du film et dont l’on se serait fort bien passé. Et
puis, car ce n’est pas finis, revenons un peu aux fameuses scènes de
destruction : oui, elles sont somptueuses, je vous l’ai déjà dit et je le
confirme encore, mais finalement, si rares en soit : Los Angeles ravagé par un
tremblement de terre, la caldeira du Parc national de Yellowstone entre en
éruption, destruction de Washington, du Vatican, d’Hawaï et de Las Vegas, et on
voit aussi la statue du Christ Roi de Rio de Janeiro s’effondrer, et puis, en
gros, c’est tout… Eh, les gars, et des symboles comme la Tour Effel, les
pyramides, des villes comme Londres, Moscou et Tokyo, celle-ci apparaissant
quelques secondes dans le scénario par le biais d’un coup de fil et puis on ne
voit rien. On aurait aimé en voir plus, voir vraiment la fin du monde et pas
seulement celle des Etats-Unis, comme d’habitude majoritaire. Alors on a bien
la destruction du Vatican, spectaculaire, mais pas celle de la Mecque, tournée
mais non incluse au montage pour, selon Emmerich, ne pas « provoquer
une fatwa » ; pff, dans quel monde vis-t-on ? Bref, cette pauvreté des
images, dans ce qui est tout de même l’élément essentiel du film, la
destruction du monde, vient porter le coup de grâce final à une œuvre déjà bien
mal engagé. Alors oui, j’ai défendu 2012 sur ce qu’il me
semblait juste à mes yeux, de même, j’ai pu apprécier certaines idées et le
côté spectaculaire de la chose, hélas, dans l’ensemble, il y a bien trop de
défauts pour que je puisse considérer l’œuvre de Roland Emmerich comme un bon
film, loin de là. Par contre, et même si j’ai été globalement déçu, j’avouerais
que les américains possèdent tout de même le don de captiver le spectateur :
oui, c’est n’importe quoi, oui, ça énerve, mais (un grand mais puisque
par-dessus le marché, j’ai regardé 2012 en VF, une catastrophe,
et avec une image pas franchement terrible) tout de même, je reconnais que j’en
ai pas perdu une miette…
Points
Positifs :
-
Un bon film catastrophe, indéniablement, et a une échelle plus grande qu’un
navire qui coule ou qu’un gratte ciel en feu puisqu’il s’agit de la planète.
-
Un scénario pour le moins crédible mine de rien : bah oui, en cas de
catastrophe planétaire, on se doute bien que ceux qui seraient sauvés seraient
les puissants de ce monde ainsi que ceux qui ont suffisamment d’argent. Les
autres, bah, tant pis pour eux !
-
Fichtre, ce ne sont pas les américains qui sauvent le monde mais les chinois –
eh oui, ce sont eux qui construisent les Arches !
-
Pour ce qui est des effets spéciaux, il n’y a rien à redire et on en prend
plein les yeux.
-
Ceux qui apprécient les films catastrophes trouveront leur bonheur et il est
évidant que certaines scènes méritent le détour.
Points
Négatifs :
-
Un film catastrophe avec les qualités mais aussi les défauts du genre, mais
aussi et surtout, un film hollywoodien parfaitement calibré pour le grand
public avec tous les défauts qui vont avec, c’est-à-dire, dans le
désordre : des enfants qui s’en sortent toujours, un président américain
qui se comporte dignement, un père de famille absent mais qui sauve sa famille,
des personnages principaux qui ont le don pour échapper a une mort certaine
tout au long du film, des russes qui sont là pour mourir, de grands discours
qui font changer d’avis les grands de ce monde et même, histoire d’enfoncer le
clou, un couple afro-américain, bah oui, la mixité, cela n’existe pas
visiblement…
-
Nous vivons une bien triste époque où l’on peut montrer à l’écran la
destruction du Vatican mais pas celle de la Mecque.
Ma
note : 7/10
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