HAUTEVILLE
HOUSE – USS KEARSARGE
Le
Fantôme est le maître de la pègre de Paris. C’est avec lui que l’espion
Gavroche doit maintenant pactiser pour le compte de la république pour arriver
à ses fins. Après un brusque test d’entrée en matière, lors duquel le jeune
intrépide doit sortir d’un coffre fermé à clé et jeté aux fonds des égouts de
la capitale, et tout cela les mains liées, il gagne enfin le droit d’adresser
sa requête à celui qui dirige la cour des miracles. Gavroche a besoin de lui
pour organiser l’évasion de l’agent Eglantine, arrêtée alors qu’elle était en
mission d’infiltration. Celle-ci est maintenant emprisonnée à la Conciergerie.
Jugée dans quelques semaines, elle sera probablement exécutée. En guise de
récompense, Victor Hugo est prêt à céder au Fantôme les précieux chandeliers du
forçat Jean Valjean. Mais la loi de la pègre en décide autrement : une vie
exige une vie. Les deux chandeliers ne feront que payer la sécurité de la
pauvre Eglantine. La nouvelle mission de Gavroche sera donc de délivrer un des
fidèles lieutenants du Fantôme, alors détenu au Bagne de la nouvelle Calédonie…
Hauteville House – USS Kearsarge
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Christophe Quet
Couleurs : Carole
Beau
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
novembre 2008
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Continuant sur la lancée du premier
cycle de Hauteville
House, USS Kearsarge nous entraîne cette fois ci à
l’autre bout du monde, plus précisément dans le sud est asiatique, en Nouvelle
Calédonie (à ce propos, il m’avait sembler lire il y a fort longtemps une
interview de l’auteur, Fred Duval, qui laissait entendre que la suite se déroulerait
en Chine, apparemment, l’idée fut abandonnée en chemin), colonie française qui
attire bien des convoitises en raison de ses mines de Nickel, le fameux or
vert. Le dépaysement aurait put être parfait sans un petit détail qui m’a gêné
; en effet, on retrouve tous les personnages principaux, ce qui peut se
comprendre pour les héros, un peu moins pour les deux frères scientifiques qui
agissent pour le compte du second Empire. J’aurais préféré de nouvelles tètes,
mais bon, il faudra se contenter de ce que l’on nous propose. Quoi qu’il en
soit, le lecteur est forcement en terrain connu, et je ne pense pas qu’il soit
vraiment nécessaire de revenir sur les défauts et les qualités (heureusement en
plus grand nombre) de la série. Le principal est ailleurs : retrouvant des
personnages que l’on connaît désormais bien, c’est avec un certain plaisir que
l’on les suit dans ces nouvelles aventures légèrement plus exotiques que dans
le premier cycle. Certes, retrouver les protagonistes de la guerre de Sécession
à un tel point du globe peut sembler incongrus, et sert, je pense, en
particulier à justifier la présence de Zelda, mais, au fil du scénario, on
accepte le fait et l’on n’y pense plus, après tout, l’aventure nous attends
alors, a quoi bon s’attarder sur des petits détails ? Certes, pour le moment,
il est impossible de savoir ce que les auteurs nous réservent : l’action se
limitera t’elle à la Nouvelle Calédonie, des personnages importants passeront
ils l’arme à gauche, le fantastique occupera t’il une place importante (la
dernière case le laisse entendre, cependant, rien ne nous dit que ce ne soit
pas des machines ?) ? Et j’avoue que c’est avec une certaine impatience que
j’attends la suite, ce qui est plutôt bon signe avec une série. Alors, si vous
avez aimé les quatre premiers tomes de Hauteville House, et même si
le Pokémon
de mauvaise mémoire vous avait rebuté, n’hésitez pas à vous plonger
dans les nouvelles aventures de Gavroche et de Zelda qui semblent pour le
moment prometteuses. Et puis, si vous avez le coup d’œil, vous pouvez toujours
vous amuser à chercher les Beatles (et oui, ils font une très courte apparition
!) ou admirer le petit hommage à cette ancienne (et excellente) série que
fut Les Mystères de l’Ouest.
Points
Positifs :
-
Le plaisir pour les fans de la série de retrouver des personnages et un univers
qui leurs sont désormais familiers.
-
Le dépaysement vu que l’action abandonne le continent nord-américain pour la
Nouvelle Calédonie.
-
Sans être exceptionnel, cet album n’en reste pas moins plutôt sympathique a
lire et ouvre assez bien ce second cycle.
-
L’amateur d’histoire sera en terrain familier avec le mystère de la disparition
de Lapérouse.
-
Les petites références sympathiques comme celle, évidente, aux Mystères de l’Ouest, et l’autre, cachée,
aux Beatles.
Points
Négatifs :
-
Pour ce qui est des dessins, le souci est toujours le même depuis le premier
album, c’est-à-dire que Thierry Gioux s’en sort fort bien pour ce qui des
décors ou des diverses machines que l’on voit, mais pour ce qui est des
personnages, c’est une autre histoire, et franchement, dans certaines cases, c’est
une catastrophe.
-
Les auteurs nous ressortent les deux frères en tant qu’opposants à nos héros,
ce qui dénote un certain manque d’originalité tout de même…
Ma
note : 7/10
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