LES
ANNALES DU DISQUE-MONDE – FAUST ÉRIC
Faust,
vous connaissez ? Mais voici Eric, quatorze ans, le plus jeune démonologue du
Disque-Monde. Hélas aucun démon, et encore moins séduisante succube, ne répond
à son invocation. Dans le cercle magique ne surgissent que Rincevent et le
Bagage, respectivement le mage le plus incompétent et l'accessoire de voyage le
plus redoutable de l'univers. Et que veut Eric ? Oh, rien de bien original :
l'immortalité, la domination du monde et la plus belle femme de tous les temps.
Ce qui va emmener la fine équipe dans un périple étourdissant, de l'empire
tézuma des adorateurs de Quetzduffelcoatl, le boa de plumes, en passant par un
affrontement qui ressemble furieusement à la guerre de Troie, jusqu'à l'aube
des temps et la création du monde. Sans oublier les enfers, bien sûr.
Les Annales du Disque-Monde – Faust Éric
Auteur
: Terry
Pratchett
Type
d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première
Parution : 11 mai 1990
Edition
Française : 03 décembre 2011
Titre en
vo : Faust
Éric
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Patrick
Couton
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 154
Mon
avis : Et voila, je viens finalement de
connaître ma première déception dans cette longue saga qu’est Les Annales du Disque-Monde,
il aura fallu attendre le neuvième volume mais, même si j’exagère peut-être un
peu en parlant de déception, le fait est établi que pour la première fois, un
livre de Pratchett m’aura laisser sur ma faim. Mais bon, il faut relativiser
les choses car, malgré ce constat initial, ce Faust Éric n’est pas dénué de qualités. Je me
contredis ? Disons plutôt que lorsque l'on est habitué a du bon voir du très
bon, on peut avoir du mal dès que la qualité baisse légèrement, ce qui est le
cas ici. Car Faust Éric est un bon roman, dans la lignée de ces
prédécesseurs, toujours aussi tordant (j’avoue même avoir explosé de rire a
certains moments) mais il pèche a mes yeux par sa taille : il est étonnement
court (dans les 150 pages tout au plus). Certes, d’après le dicton, la taille n’a
pas d'importance, et je suis d'accord là-dessus, mais du coup, en finissant Faust
Éric, je n’ai pas pu m'empêcher de ressentir un certain goût d’inachevé. Car
disons le tout de suite, ce neuvième tome des Annales aurait immensément gagné à être davantage développer... Malgré
cela, nous nous retrouvons une fois de plus devant une histoire qui tient la
route, loufoque a souhait et qui, par certains cotés, a des airs des deux
premiers volumes (en plus court, forcement). Comme dans ceux-ci, le
protagoniste principal est Rincevent. Souvenez-vous, nous l’avions laisser a la
fin de Sourcellerie
perdu dans la dimension des Basses Fosses en fort mauvaise posture. Mais grâce
a Éric, démonologue junior qui souhaite invoquer un résident des Enfers, notre
incompétent préféré va trouver une porte de sortie a ses problèmes pour, cela
va de soit, foncer tète la première dans des nouveaux. Et c'est parti pour des
aventures abracadabrantes dans des jungles humides où un peuple fort semblable
aux Aztèques attend avec impatience le Maître du monde (ah, leur Dieu, tout un
programme), en pleine Guerre de Troie, ou, du moins son équivalent du Disque,
où l'on retrouvera un curieux personnage aux vrais faux airs d'Ulysse et, tout
bonnement, au commencement des temps, histoire de rendre une petite visite
au... Créateur en personne ! Rincevent est égal à lui même, mais ce n'est
plus une surprise, quand à Éric, on ne peut pas dire que cela soit le meilleur
personnage de Pratchett... Et comme du coup, l’histoire est terriblement courte,
quand aux quelques rares personnages secondaires, ils ne sont pas très
développes... a part le maître des Démons, et avec lui, heureusement, le niveau
remonte un peu. Car bien entendu, c'est aux Enfers que le voyage de nos deux
comparses s’achève, et pour ceux qui on eu la chance de lire La Divine Comédie, la parodie de celle-ci
est un régal et Pratchett fait (une fois de plus), très fort. Hélas, cela ne
dure pas bien longtemps et l'on arrive bien trop rapidement au terme de l’ouvrage....
Et c’est là, comme je vous l’avais dit, le principal problème de ce Faust
Éric qui promettait tant et qui m'aura donc, légèrement déçu. Mais que cela
ne vous empêche pas de vous jeter dessus, car, comme écrit précédemment, même
sur seulement 150 pages, l’humour si particulier de la saga est toujours la et
certains passages sont vraiment hilarants.
Points
Positifs :
-
Une sympathique parodie de Faust, de L’Iliade et de La Divine Comédie ; Pratchett était certes un auteur comique,
mais qui connaissait fort bien ses classiques, sachant donc de quoi il parlait
et comment les parodier au mieux.
-
L’humour propre à la saga, toujours aussi bon, ce qui nous vaut certains
passages hilarants.
-
Rincevent, toujours égal à lui-même, la partie qui se déroule chez les tézumas,
quelques idées hilarantes, ces pauvres démons qui subissent le joug de la bureaucratie.
Points
Négatifs :
- Malheureusement,
Faust Éric est beaucoup trop court et si la lecture de ce dernier
est agréable, il ressort, au final, une sensation que tout cela aurait put être
bien mieux avec une cinquante de pages supplémentaires au moins…
-
Mouais, il est amusant Éric, mais bon, ce n’est pas non plus le personnage de
la saga qui marque le plus les esprits, loin de là. Il faut dire que la place
manque terriblement pour le développer.
-
Après quelques belles réussites incontestables – Trois
Sœurcières, Au
Guet ! – Pratchett, dans Faust Éric, renoue avec le
style des deux premiers volumes mais en moins bien.
Ma note : 6,5/10
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