jeudi 22 janvier 2015

AKIRA


AKIRA

Le 16 juillet 1988, Tokyo est détruit. Trente-et-un ans plus tard, après la Troisième Guerre mondiale, en 2019, Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l'un d'eux, Tetsuo, a un accident en essayant d'éviter ce qui semble être d'abord un jeune garçon mais qui a un visage de vieillard. Il est capturé par l'armée et est l'objet de nombreux tests dans le cadre d'un projet militaire secret pour repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques. Tetsuo finit par s'enfuir. Mais lorsque ses amis, dont leur chef Kaneda, le découvrent, il est devenu violent et imprévisible.


Akira
Réalisation : Katsuhiro Ōtomo
Scénario : Katsuhiro Ōtomo et Izō Hashimoto
Musique : Shoji Yamashiro, Tsutomu Ōhashi
Production : Akira Committee Company Ltd., Bandai, Kodansha, Mainichi Broadcasting System, Sumitomo Corporation, Toho Company, Tokyo Movie Shinsha
Genre : Animation, Science-Fiction, Cyberpunk
Titre en vo : Akira
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 16 juillet 1988
Durée : 124 mn

Casting :
Mitsuo Iwata : Shôtarô Kaneda
Nozomu Sasaki : Tetsuo Shima
Tarō Ishida : Le Colonel
Mami Koyama : Kei
Yuriko Fuchizaki : Kaori
Takeshi Kusao : Kai

Mon avis : Même si je suis intimement persuader que la nouvelle génération aura beaucoup de mal a l’admettre, il fut un temps où les mangas étaient non seulement quasiment absents du paysage occidental mais qui plus est, plutôt mal vus, le seul lien que l’on avait avec eux étant par le biais de leurs versions animés qui connurent leurs heures de gloire dans notre pays dans les décennies 70 et 80. Pourtant, il y a de cela 25 ans environ, un quart de siècle déjà, nous eûmes la chance d’avoir droit à la version américanisé (c’est-à-dire, dans le sens de lecture occidental et colorisé) d’un certain Akira, sans nul doute l’un des plus grands mangas de tous les temps ; c’était une autre époque, bien avant l’explosion des mangas survenue a la fin de la décennie 90, mais pour ceux de ma génération, ce fut tout bonnement un choc – voir, bien entendu, les critiques de l’intégralité du manga ici. Mais aujourd’hui, c’est de la version animé d’Akira que je vais vous entretenir, un film paru au Japon en 1988 et chez nous trois ans plus tard, en 1991. Bon, tout d’abord, je reconnais qu’après un énième revisionage de ce dernier, je dois avouer qu’il commence a accuser légèrement son âge, cependant, là où d’autres œuvres contemporaines pourraient apparaitre pour le moins comme étant ringardes, ici, il n’en est rien : déjà a l’époque, Akira était a mille lieux de la concurrence, et, rien que pour la scène d’intro où les motards se baladent dans un Neo-Tokyo futuriste, cela vaut le coup d’œil. Par contre, et là, c’est un problème plus important, ce film souffre énormément de par sa complexité… En effet, résumé une œuvre comme Akira, le manga, en un film de deux heures, ce n’était pas évidant et, du coup, les auteurs ont fait l’impasse sur pas mal d’éléments du manga, abusant de divers raccourcis qui ne permettent pas aux néophytes d’y comprendre grand-chose – surtout que, histoire d’embrouiller davantage les esprits, le manga en lui-même n’était pas si simple au départ, surtout vers la fin. Ensuite, autre problème majeur : lorsque ce film fut conçus, le manga n’était pas encore achevé, ce qui signifie que les deux tiers de celui-ci n’y apparaissent pas. Bien évidement, on peut se dire que nous avons là une autre version d’Akira, mais au petit jeu des comparaisons, il n’y a pas photo. Mais pire, c’est que si les fans du manga regretteront les nombreuses différences, les autres, eux, risquent d’être complètement perdus tout en se demandant pourquoi leurs pères s’extasiaient tellement devant une œuvre aussi complexe ?! Bref, il m’est difficile, avec cet Akira, d’aller a contre-courant de tout ce qui se dit depuis bientôt 30 ans sur ce film, mais quelque part, si je veux être complètement objectif, même si, visuellement, lors de sa sortie, ce fut un véritable choc, déjà a l’époque, j’avais pester sur ses nombreuses différences avec l’œuvre originale et une fin pour le moins bâclée… Après, Akira restera sans nul doute a jamais une œuvre marquante de son époque, mais en toute sincérité, si vous ne la connaissez pas, je vous conseille vivement le manga, un véritable chef d’œuvre, lui.


Points Positifs :
- Lors de sa sortie, en 1988, Akira était une véritable claque visuelle à mille lieux des nombreux dessins animés nippons auquel on était habitués en temps normal – je ne me lasse pas de la scène d’ouverture – et, pour être tout a fait franc, presque trente ans plus tard, il a encore de beaux restes.
- Le plaisir, pour les fans, de retrouver des personnages et une intrigue dans une version animée ; mais c’est un peu cela le problème, Akira étant surtout destiné aux connaisseurs du manga.
- La bande originale, elle, est une pure merveille, que ce soit la musique d’ouverture, celle qui accompagne souvent les apparitions de Tetsuo, c’est toujours un pur régal.
- Malgré tout, un coté historique indéniable qui fait que cette version animé d’Akira fait parti de ces fameuses œuvres à voir, au moins une fois.

Points Négatifs :
- Les différences avec le manga sont nombreuses, trop nombreuses, alors bien sur, résumé ce dernier en un film de deux heures n’était pas évidant, mais bon, quand je pense a l’œuvre originale et tout ce que l’on loupe, ça me fait mal au cœur.
- Pire que tout, lorsque le film fut conçus, le manga n’était même pas achever, d’où l’absence des deux tiers de l’intrigue, ce qui n’aide pas.
- C’est quand même vachement complexe, surtout pour ceux qui n’ont jamais lus le manga.
- La fin est plutôt bâclée et survient trop vite.

Ma note : 6,5/10

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