samedi 31 janvier 2015

L’HISTOIRE SECRÈTE – LA GUERRE INCONNUE


L’HISTOIRE SECRÈTE – LA GUERRE INCONNUE

Deux attentats ensanglantent Beyrouth en cette année 1983. La violence anormale des déflagrations fait craindre à Erlin l’intervention de joueurs jusqu'ici inconnus et c’est pourquoi il se lance – accompagné d’un agent de la CIA – sur les traces de mystérieux glyphes dans la plaine de la Bekaa. A des milliers de kilomètres de là, Reka s’adonne aux joies du commerce international en trafiquant armes et drogues pour le plus grand bonheur de la CIA. Ses pérégrinations commerciales l’amèneront des hauts plateaux afghans où règne le commandant Massoud, aux ruelles de Peshawar, afin de régler un petit différend avec un certain Oussama Ben Laden. Mais le hasard n’est pas de mise pour les Archontes et le frère et la sœur se retrouvent finalement à Berlin, pour affronter un nouvel ennemi qui veut enfin sortir de l’ombre.


L'Histoire Secrète – La Guerre Inconnue
Editeur : Delcourt
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 30 novembre 2011
Nombre de pages : 54

Mon avis : Décidément, je ne pouvais pas mieux finir ce mois de janvier, car bon, comment dire, d’un point de vu strictement personnel, cette critique restera comme étant l’une des plus marquantes de ce début d’année 2015, et ce, aussi surprenant que cela puisse vous paraitre, mais je m’explique : L’Histoire Secrète fut sans nul doute l’une des BD, si ce n’est la BD qui marqua le plus les débuts de ce blog – après tout, Genèse, le premier tome, eu l’immense honneur d’être la toute première critique du Journal de Feanor – mais ce fut aussi, a juste raison d’ailleurs, l’une des plus polémiques… Longueur excessive, dessins pas toujours au top, surtout dans les premiers tomes, qualité alternant entre le très bon et le plutôt mauvais, sans oublier, bien entendu, une certaine complexité qui en découragea beaucoup. Personnellement, je n’ai aucune honte a reconnaitre que j’ai été un fan de cette série, que j’ai su, a force de lectures et de relectures, passer outre ses défauts, sauf que… sauf que, la vie prenant parfois des chemins pour le moins inattendus, un jour, j’ai abandonner L’Histoire Secrète en chemin : c’était en septembre 2011, avec le vingt-troisième tome de la saga, Absinthe. Attiré par d’autres œuvres, je la mis de coté, tandis que les tomes se succédaient, les uns aux autres, et ce, jusqu’à ce que, finalement, la série ne prenne fin avec un trente-deuxième album – bigre ! Mais au fond de moi, je savais bien qu’un jour, il me faudrait en finir avec L’Histoire Secrète, me procurer les neuf tomes qui me manquaient et, enfin, connaitre la suite et la fin d’une œuvre qui, aussi polémique fut-elle, marqua une partie de ma vie de lecteur. Puis vint ce mois de janvier, beaucoup de temps devant moi pour une relecture intégrale de la saga et, vous l’avez compris, presque trois ans et demi plus tard, enfin, la critique du vingt-quatrième tome de L’Histoire Secrète : La Guerre Inconnue. Il m’aura donc fallut du temps mais, avec cette relecture, c’était comme si c’était hier que j’avais laisser les Archontes – bon, ce qui en fait, est exact, techniquement parlant – et donc, vous n’imaginiez pas quel fut mon plaisir de pouvoir lire du matériel neuf, de me replonger dans cet univers, de voir où Jean-Pierre Pécau, toujours aussi excellent pour ce qui est de sa maitrise des connaissances historiques, surtout de la période moderne, allait m’entrainer, d’en savoir enfin davantage sur ces fameux Moines Noirs, ces biens curieux individus existant dans l’ombre depuis des milliers d’années, de retrouver le charismatique Erlin, la sulfureuse Reka… Et, je l’admets, je n’ai pas été déçu, bien au contraire : débutant par l’attentat, a Beyrouth, de l’ambassade américaine, ce vingt-quatrième tome nous entraine par monts et par vaut du coté de l’Afghanistan, du Pakistan, de Berlin, des arcanes du pouvoir de la Maison Blanche, les méandres du trafic de drogue international, et ce, tout en mettant en scène des figures historiques comme Georges Bush sénior, le Commandant Massoud et un certain… Oussama Ben Laden du temps de ses débuts. Bref, un album parfait pour me replonger dans une saga que j’ai laissé de coté bien trop longtemps, surtout que, l’on en apprend de plus en plus au sujet de ces fameux Moines Noirs, sans nul doute les protagonistes principaux de cette dernière partie de cette longue, très longue saga qu’est L’Histoire Secrète


Points Positifs :
- Si on regarde l’ensemble de la saga depuis ses débuts, il apparait comme étant évidant que cet opus, La Guerre Inconnue, est un nouveau tournant puisque, Dyo ayant disparu et Guillaume étant aux abonnés absents depuis belle lurette, désormais, il va falloir se coltiner ses fameux Moines Noirs, ces mystérieux êtres qui vivraient dans l’ombre depuis des milliers d’années. Jusqu’à alors, on en savait fort peu sur eux, juste des rumeurs, mais désormais, ils commencent à se montrer…
- Les années ont passer mais ce fut avec le même plaisir qu’autrefois que j’ai put retrouver les scénarii toujours aussi complexes du sieur Pécau, et puis, comment ne pas reconnaitre, pour la énième fois, ces superbes connaissances historiques et la manière qu’il a de tout lier a son intrigue principale – surtout que le bougre ne lésine pas pour aborder des points de détails de l’Histoire moins connus.
- Vu que l’intrigue approche de plus en plus de notre époque moderne, vu que certains personnages historiques sont familiers du plus grand nombre, le plaisir est décuplé… et puis, intéressant les débuts de Ben Laden selon Pécau.
- Bigre, on a même droit à Alexandre le Grand dans cet album !
- On a déjà connu Igor Kordey plus en forme, certes, mais dans l’ensemble, c’est une fois de plus un fort bon travail du croate.

Points Négatifs :
- Je ne peux pas nier que ce qui faisait les défauts de la saga et que je pointais du doigt il y a quelques années est toujours au rendez vous, c’est-à-dire, une certaine complexité du scénario, le fait qu’il faille presque posséder soi-même de bonnes connaissances historiques pour apprécier l’ensemble et ne pas passer a coté des multiples références.
- Je pense que L’Histoire Secrète est tout de même une œuvre fort particulière et qu’il faut être légèrement cintré pour l’apprécier – bref, c’est mon cas. La plupart des gens n’y comprendront rien et fuiront en pestant…
- Un Igor Kordey quasiment parfait… quasiment car quelques planches sont très légèrement en-dessous de ce a quoi il nous avait habitué dans les tomes précédents, mais bon, c’est vraiment minime.

Ma note : 7,5/10

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