ALBATOR,
CORSAIRE DE L'ESPACE
Dans
un futur lointain, la Terre est devenue une « planète interdite » pour les humains éparpillés dans l'Espace :
la planète ne dispose pas d'assez de ressources pour héberger toute l’Humanité.
Le commandant du vaisseau spatial Arcadia, le capitaine Albator, est un pirate
de l’espace épris de liberté. Condamné à mort, il demeure insaisissable.
Albator a choisi d'affronter la Coalition GAIA. Le jeune Yama, qui est le frère
de l'amiral chef des forces spatiales terriennes, est envoyé par GAIA pour
infiltrer l'équipage, détruire le vaisseau et tuer Albator. Yama ne tarde pas à
apprendre quel est le but d'Albator : implanter la 99e et dernière bombe
spatio-temporelle permettant de couper les liens temporels de l'univers. Alors
que l'Arcadia se dirige vers la Terre, les Terriens installent des forces spatiales
importantes pour détruire l'Arcadia. C'est alors que Yama contacte son frère
pour lui expliquer qu'il est convaincu qu'Albator veut le bien de l’humanité et
qu'il renonce à le tuer. L'amiral révèle à son frère qu'un siècle auparavant,
Albator avait détruit la Terre en la parsemant de « matière noire » (fournie
par la mystérieuse Miimé), la faisant devenir une planète morte et stérile.
Aujourd'hui, Albator cherche à réparer son erreur en déliant les nœuds du
temps...
Albator, Corsaire de l'Espace
Réalisation : Shinji
Aramaki
Scénario : Harutoshi
Fukui et Kiyoto Takeuchi, d'après l’œuvre de Leiji Matsumoto
Musique : Seiji
Yokoyama
Production : Tōei
animation
Genre : Animation,
Science-Fiction
Titre
en vo : Uchū Kaizoku Kyaputen Hārokku
Pays
d'origine : Japon
Langue
d'origine : japonais
Date
de sortie : 7 septembre 2013
Durée : 110
mn
Casting
:
Shun
Oguri : Albator
Yū
Aoi : Miimé
Ayano
Fukuda : Tori-san
Arata
Furuta : Yattaran
Kiyoshi
Kobayashi : Roujin
Haruma Miura : Yama
Toshiyuki Morikawa : Esra
Chikao
Ōtsuka : Soukan
Māya
Sakamoto : Nami
Miyuki
Sawashiro : Kei Yûki
Mon avis :
Il y a de cela un peu plus d’un an, en décembre 2013 pour être plus précis,
dans la critique du 195em
numéro de la revue Animeland, je
vous parlais de la sortie imminente en France de l’adaptation cinématographique
du légendaire Capitaine Harlock, plus connu sous le nom d’Albator dans nos
vertes contrées. Bien évidement, faisant parti de cette génération né dans les
années 70 et qui avait été marqué par moult dessins animés étant plus jeune, le
retour de l’une des figures les plus marquantes de ma prime jeunesse ne pouvait
qu’éveiller mon intérêt. Alors bien sur, comme vous pouvez le constater, il m’aura
fallut pas mal de temps pour, enfin, avoir l’opportunité de voir cet Albator, Corsaire de l’Espace et même s’il
est coutume de dire que cela vaut souvent le coup de savoir patienter, le jeu
en a-t-il valut la chandelle ? Eh ben ma foi, oui et non. En effet, le
problème avec ce genre d’adaptations, c’est que celles-ci ne satisfassent
jamais les fans purs et durs : auréolé d’une aura mythique, Albator, comme d’autres, fut, pour
beaucoup d’enfants, quelque chose d’énorme au tournant des années 70/80, du
coup, faire un film sur ce personnage, 30 ans plus tard, et ce, ne le nions
pas, pour ce même public qui, forcément, a vieilli, est toujours un risque. Risque
de décevoir, risque de ne pas être a la hauteur de nos souvenirs, risque même d’entacher
une œuvre qui nous apparaissait jusque là sans faute. Mais ce constat, de
toutes façons, est valable que l’adaptation soit réussi ou pas ; après tout,
comment rivaliser avec nos souvenirs d’enfance ? Sauf que, malgré des qualités
que je ne peux pas nier a cet Albator
new-look, de forts réussis effets spéciaux et une animation par moments
spectaculaire et, bien entendu, le plaisir de retrouver des personnages et un
univers qui aura marqué toute une génération, comment ne pas reconnaitre,
hélas, que le résultat final ne fut pas a la hauteur de nos espérances !?
Ainsi, prenez le scénario : certes, il n’est pas mauvais et quelque part,
qu’Albator soit devenu un individu bien plus sombre et tourmenté qu’autrefois,
cela ne me gènes pas, de même, qu’il soit capable d’envisager un génocide afin
de libérer l’univers de ce cancer qu’est l’humanité, pourquoi pas ? Mais,
que le scénario soit parsemé d’incohérences et de réactions pour le moins
absurdes, c’est un autre problème : ainsi, les protagonistes changent d’avis
comme de chemise, sont indignés par des révélations avant de les oublier l’instant
d’après et agissent au gré des errances d’un synopsis qui ne sait plus où il va,
ce qui, de mon point de vu, gâche indubitablement l’intrigue. Dommage, oui, dommage
car du coup, on finit par se dire que le problème avec cette adaptation, ce n’est
plus de savoir si on avait le droit de passer des dessins aux images de
synthèses, s’il fallait changer la personnalité ou les noms de certains personnages,
bref, si l’on avait le droit de toucher au mythe pour en donner une version
moderne, non, le problème, c’est que l’histoire, en elle-même, est ratée, et
cela, c’est bien plus grave, hélas…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver un véritable mythe de notre jeunesse, Albator, ainsi que des personnages et un
univers qui nous avait tant marqué, étant enfants.
-
Visuellement, j’ai déjà vu mieux mais reconnaissons que cela reste superbe et
que le passage du dessin aux images de synthèses ne choque pas outre-mesure,
bien au contraire.
-
Le synopsis de départ, selon moi, est plutôt intéressant et oui, personnellement,
cela ne m’a pas gêné outre-mesure de découvrir un Albator bien plus sombre que
l’original.
-
Certaines scènes sont franchement réussies, surtout celles d’action mais comment
ne pas s’extasier devant certains décors, vaisseaux, etc.
-
Le coté humanité sur le déclin, fédération galactique, Terre inaccessible, tout
cela fut déjà utiliser par ailleurs mais bon, ça fonctionne bien.
-
Plutôt pas mal le nouveau look de Miimé,
le coté éthéré de celle-ci étant bien rendu.
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, le gros point faible de ce film est l’incohérence du scénario
du au comportement complètement incompréhensible de ses protagonistes :
ainsi, ceux-ci ne cessent de changer d’avis, étant déboussoler par certaines
révélations avant de passer outre l’instant d’après.
-
L’impression dérangeante que les scénaristes se sont un peu perdus en cour de
route…
-
C’est par moments vachement prévisible tout de même : entre le traitre
dont on devine tout de suite qu’il ne le restera pas longtemps, le méchant qui
finira sur une note d’éclat et des remords voir même, le passage de témoins
final que l’on attendait depuis le début du film, ce n’est pas avec Albator, Corsaire de l’Espace que l’on
sera surpris.
-
L’équipage d’Albator, ils ont une armure d’invincibilité, sont immortels ou
quoi ?
-
Le titre même du film en français qui est absurde : un corsaire, c’est un
pirate qui travaille, en quelque sorte, pour un roi, bref, quelque part, c’est
un soldat, bref, pas du tout ce qu’est Albator. Mais pourquoi avoir remplacé
pirate par corsaire !?
Ma
note : 6/10
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