samedi 28 mars 2020

LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – LA TEMPÊTE


LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – LA TEMPÊTE

Après les divers évènements qui ont marqué la League, Mina Murray, Orlando et Emma Night fuient en passant par la fontaine de jouvence de la cité perdue de Kor. Leur objectif est de rejoindre l'île de Lincoln ou s'est réfugié Jack, le dernier Nemo. En parallèle, Bond qui dirige dorénavant le MI5, est toujours à la recherche d'Emma, il apprend l'existence de Kor ou il se rend afin de redevenir lui aussi jeune et immortel, puis il détruit la fontaine ! Dans le Dossier Noir, il découvre le Blazing World ou se sont progressivement réfugiés toutes les créatures fantastiques, au fil des siècles ! Encore une fois, il prend la décision de détruire l'île. Pendant ce temps Satin, qui vient du futur avec comme objectif d'empêcher une catastrophe sur Terre qui aura des répercutions jusqu’à Mars, retrouve son ancien camarade des Seven Stars, Marsman, pour tenter d'empêcher le pire… Ils entreprennent de retrouver leur ami Vull…


La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – La Tempête
Scénario : Alan Moore
Dessins : Kevin O'Neill
Encrage : Kevin O'Neill
Couleurs : Ben Dimagmaliw
Couverture : Kevin O'Neill
Genre : Super-héros, Fantastique, Etrange
Editeur : DC Comics
Titre en vo : The League of Extraordinary Gentlemen – The Tempest
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Parution : 07 janvier 2020
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 04 mars 2020
Nombre de pages : 224

Liste des épisodes
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – The Tempest 1-6

Mon avis : Monumental, grandiose, exceptionnel ! Oui, j’ose, j’affirme le crier sur tous les toits, La Tempête, dernier volet de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, est, sans aucune discussion possible, un pur chef d’œuvre, quelque chose d’énorme, de parfait de bout en bout et qui, vingt ans après les débuts d’une saga décidément pas comme les autres, aura confirmer, de fort belle manière, non seulement pourquoi celle-ci fut l’une des plus importantes de ces deux dernières décennies, mais aussi, a quel point Alan Moore – toujours accompagner d’une main de maitre, aux dessins, par un Kevin O’Neill en état de grâce – est un génie, indéniablement, le plus grand auteur de comics qu’il m’a été donné de connaitre, et ce, de loin, de très loin ! Bien entendu, nombreux seront celles et ceux qui seront en total désaccord avec moi, qui affirmeront, selon eux, que Moore n’aura jamais été aussi prétentieux, aussi illisible et que La Tempête n’aura été que la confirmation que cet ancien génie n’est plus que l’ombre de lui-même, ne cessant de s’autoparodier, encore et encore, son style, ses œuvres, ne plaisant plus qu’a un public tout aussi prétentieux… Cet avis est le leur et comme tous les gouts sont dans la nature, j’en prends acte, cependant, je ne peux être d’accord et je persiste et signe : oui, mille fois oui, La Tempête est une œuvre exceptionnelle et oui, elle conclut à merveille une saga qui, depuis ses débuts, aura sut choisir son public, c’est-à-dire, un lectorat que l’on peut qualifier de plus connaisseur que la moyenne, qui sait que les comics ne sont qu’un genre parmi tant d’autres, que ceux-ci ont une histoire, bien plus longue qu’on pourrait l’imaginer et que, surtout, celle-ci, encore de nos jours, s’inscrit au sein d’une pop culture bien plus vaste qui, dans les grandes lignes, va de la musique au cinéma en passant par la littérature, le sport, le théâtre, les séries, etc. Ainsi, depuis ses débuts, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est un formidable mélange des genres où Moore fait cohabiter tout un tas de protagonistes issus de divers médias de la culture mondiale et où, par la force des choses, les références se multiplient à l’infini, l’auteur nous en distillant tellement que, en toute franchise, rares sont ceux qui sont capables de toutes les notées – plusieurs lectures étant nécessaires, et encore… Ainsi, dans La Tempête, nous avons droit à tellement de références culturelles, tellement d’hommages, que certains crieront au génie, d’autres prendront leurs jambes à leur coup. Bref, une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains, qui n’est absolument pas grand public mais qui n’en reste pas moins un incontournable, surtout pour celles et ceux qui apprécient les comics d’Alan Moore et qui, ma foi, osons le dire, ne se satisfassent pas uniquement des productions bêtasses de chez Marvel. Un chef d’œuvre, donc, en guise de conclusion pour une saga quasiment parfaite de bout en bout et qui, ma foi, me manquera, mais bon, quelque part, mieux vaut finir en beauté que de tomber dans la médiocrité, lot commun de tellement de séries…


Points Positifs :
- La conclusion parfaite d’une œuvre qui, depuis ses débuts, il y a vingt ans, nous aura prouver que l’on peut encore être original dans l’univers des comics mais aussi, que l’on peut nous proposer un formidable mélange des genres, de tous les genres de la pop culture, ce, avec talent. Bref, si vous êtes fans de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires depuis ses débuts, La Tempête sera la conclusion que vous attendiez, c’est-à-dire, à la hauteur de vos espérances !
- Les références, bien sur, très nombreuses, plus nombreuses encore que d’habitude et qui jalonnent toutes les pages de cet album. Bien évidement, bien malin celui qui les découvrira toutes et il faudra moult relectures et bien des connaissances pour espérer y parvenir…
- Malgré toutes ces références et le coté élitiste de la chose, Alan Moore reste un auteur accessible dans son propos, finalement, bien davantage qu’un Grant Morrison que j’apprécie pourtant beaucoup.
- Un des plus beaux hommages qu’il m’a été donné de lire a l’univers des comics mais aussi, a ses hommes et ses femmes de l’ombre qui ont fait de lui ce qu’il est devenu.
- Le style de Kevin O’Neill est particulier, mais quant on y est habitué, force est de constater que celui-ci est plutôt plaisant, de plus, dans cet album, l’artiste alterne lui aussi les genres et il faut reconnaitre qu’il s’en sort fort bien et que c’est un pur régal que de passer a des planches conventionnelles a d’autres qui flirtent bon les pulps d’autrefois, les comics d’horreur, les passages en 3D, etc.
- Une couverture dans la lignée des précédentes de la saga mais qui n’en reste pas moins parfaite dans son style inimitable.

Points Négatifs :
- J’adore les œuvres bourrées de références mais le problème avec Moore, c’est qu’avec lui, à moins d’être britannique et, accessoirement, d’une intelligence et d’une culture supérieure, il est impossible de toutes les comprendre. Bref, vous l’avez compris, La Tempête est, comme le reste de la série, une œuvre élitiste qui fera fuir la plupart des lecteurs…

Ma note : 9/10

Aucun commentaire: