samedi 21 mars 2020

GOOD NIGHT, AND GOOD LUCK


GOOD NIGHT, AND GOOD LUCK

Au début des années 50, certains sujets sont tabous, comme le communisme. Le journaliste Edward R. Murrow s’empare d’un sujet sensible : l’affaire Milo Radulovich. Cet officier de l’US Air Force refuse de dénoncer des membres de sa famille, suspectés d’être rouges. Le directeur des programmes de CBS Sig Mickelson n’est pas à l’aise. Il craint que cette affaire n’ait de sérieuses répercussions pour la chaîne. La réception du public est plutôt bonne, contre toute attente. Mais les pressions gouvernementales commencent à apparaître. Don Hollenbeck souffre des critiques acerbes du journaliste Jack O’Brian. Le reporter Joseph Wershba reçoit des éléments prouvant que Murrow serait affilié à Moscou. William Paley, le patron de CBS, met tout le monde en garde : des têtes tomberont si des membres du staff ont des liens, de près ou de loin, avec des communistes. Murrow part en croisade contre le Sénateur McCarthy à travers l’histoire d’Annie Lee Moss, une employée du Pentagone accusée par le FBI d’être un agent du KGB.


Good Night, and Good Luck
Réalisation : George Clooney
Scénario : George Clooney, Grant Heslov
Musique : Jim Papoulis
Production : Warner Independent Pictures, 2929 Productions, Participant Productions, Davis-Films, Redbus Pictures, Tohokushinsha Film, Section Eight
Genre : Drame, Historique
Titre en vo : Good Night, and Good Luck
Pays d'origine : États-Unis, Royaume-Uni, France, Japon
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 23 septembre 2005
Durée : 93 mn

Casting :
David Strathairn : Edward R. Murrow, journaliste dans l'émission See It Now sur CBS
George Clooney : Fred Friendly, coproducteur de See It Now
Frank Langella : William S. Paley, directeur exécutif de CBS
Robert Downey Jr. : Joe Wershba
Patricia Clarkson : Shirley Wershba
Jeff Daniels : Sig Mickelson
Ray Wise : Don Hollenbeck, collaborateur de Murrow, qui est accusé de communisme
Joseph N. Welch : lui-même
Reed Diamond : John Aaron
Joseph McCarthy : Joseph McCarthy
Dwight D. Eisenhower : Dwight D. Eisenhower

Mon avis : Il y des films qui, d’entrée de jeu, sont de simples évidences et sur lequel, si le grand public n’était pas ce qu’il est, si l’éducation et la culture primaient, avant toute autre chose, sur le divertissement et l’abrutissement des foules, tout le monde serait d’accord, ou presque, pour le considéré comme ce qu’il est, comme ce qu’il devrait être, c’est-à-dire, un véritable incontournable. Hélas, ce n’est pas le cas et comme il est si bien rappeler dans ce film, la télévision y est pour beaucoup, le choix ayant été fait, depuis longtemps, de primer les paillettes sur l’éducation – et encore, depuis, nous avons eu internet avec tout le mal que cela a put entrainer alors que certains naïfs avaient put croire, à la base, que le net mettrait la culture à la portée de tout le monde. Bref, vous l’avez compris, à mes yeux, Good Night, and Good Luck, paru sur nos écrans en la désormais lointaine année 2005, est un bon, que dis-je, un excellent film, une œuvre incontournable pour toutes celles et pour tous ceux qui aiment réfléchir, qui ne se contentent pas du grand spectacle et de l’esbroufe, donc, une œuvre absolument pas grand public, cela étant, finalement, franchement dommage. Mais les choses étant ce qu’elles sont et comme elles n’iront pas en s’arrangeant, parlons donc, uniquement, pour ce public qui pourrait apprécier ce film, bien plus complexe qu’on pourrait le laisser croire de prime abord… En effet, au-delà de la confrontation – passionnante au possible – entre le célèbre journaliste américain Edward R. Murrow et ce triste sire de Sénateur Joseph McCarthy – responsable, au début des années 50, d’une terrible chasse aux sorcières, ici des communistes ou supposés tels, qui aura marquer son époque – qui ravira les amateurs d’histoire, l’un des propos de Good Night, and Good Luck est, bien entendu, le basculement entre le rôle d’instruction et le rôle de divertissement de la télévision, survenu, finalement, très rapidement au sein de l’histoire de celle-ci. Du coup, regarder ce film, c’est suivre le déroulement de l’affrontement homérique entre un journaliste intègre – en une époque où le mot journalisme signifiait encore quelque chose – et un politicien digne de l’inquisition, mais aussi, nous amener à réfléchir sur ce que devraient être les médias, c’es à dire, un moyen de nous instruire, de porter la culture au plus grand nombre, ou bien, nous divertir, nous abrutir ou, comme l’avait dit un triste sir décédé cette semaine, donner du temps de cerveau disponible pour Coca Cola !? A chacun de choisir son camp, bien entendu, même si je pense, hélas, que la partie est perdue depuis bien longtemps…


Points Positifs :
- Il est évidant que Good Night, and Good Luck n’est pas le film le plus connu au monde et, même lors de sa sortie, il fut boudé par le grand public, cependant, au-delà de ces considérations, nous avons là une œuvre majeure, ce, pour deux raisons : pour sa partie historique, captivante au possible, mais aussi, pour le message qu’il nous transmet quand au rôle des médias.
- George Clooney en était alors a ses débuts de réalisateur et, franchement, je crois qu’il n’a jamais fait aussi bien qu’avec ce film. Il faut dire que, dans le cas présent, tout est parfait, ou presque : choix des thématiques, de la mise en scène, du noir et blanc, du rythme, etc. Bref, notre George nous prouvait à merveille qu’il n’était pas qu’un simple médecin urgentiste mais qu’il en avait dans le cerveau, et pas qu’un peu !
- Edward R. Murrow fut un des plus grands journalistes de l’histoire et, justement, il est bon de se souvenir que, fut une époque, le mot journalisme signifiait encore quelque chose…
- Une attaque en règle de toute chasse aux sorcières – finalement, encore d’actualité de nos jours – mais aussi, du rôle néfaste des médias – radio, télévision, presse, internet – quand a l’abrutissement des masses.

Points Négatifs :
- Bien entendu, Good Night, and Good Luck n’est absolument pas un film pour le grand public, ce qui est, malheureusement normal. D’ailleurs, regarder ce film et saisir son propos, c’est comprendre pourquoi il ne peut pas plaire à tout le monde…

Ma note : 8,5/10

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