lundi 2 septembre 2019

1984


1984

Londres, 1984. Winston Smith, 39 ans, est un employé du Parti Extérieur, c'est-à-dire un membre de la caste intermédiaire du régime océanien, l'Angsoc. Winston officie au ministère de la Vérité où  son travail consiste à remanier les archives historiques afin de faire correspondre le passé à la version officielle du Parti. Ainsi, lorsque l'Océania déclare la guerre à l'Estasia alors qu'elle était en paix deux jours avant avec cet État, les autres membres du ministère de la Vérité, notamment ceux du commissariat des archives où travaille Winston, doivent veiller à ce que plus aucune trace écrite n'existe de l'ancienne alliance avec Estasia. Toutefois, contrairement à la majeure partie de la population, Winston ne réussit pas à pratiquer cette amnésie sélective et ne peut donc adhérer aux mensonges du parti. Il prend alors conscience qu'il n'a pas de pensées aussi orthodoxes qu’il devrait en avoir. Susceptible d'être traqué par la Police de la Pensée, une redoutable organisation de répression, il dissimule ses opinions contestataires aux yeux de ses collègues de travail et se décide à écrire ses doutes vis-à-vis du régime dans un journal intime…


1984
Auteur : George Orwell
Type d'ouvrage : Dystopie
Première Parution : 08 juin 1949
Edition Poche : 16 novembre 1972
Titre en vo : 1984
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : Amélie Audiberti
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 438

Mon avis : Après avoir lu Le Meilleur des Mondes, œuvre du sieur Aldous Huxley, dont je vous ai parlé il y a de cela quelques jours, j’ai souhaiter rester dans la même thématique littéraire et vous proposer ce qui est sans nul doute la dystopie la plus connue, celle que l’on peut qualifier d’incontournable, je veux bien évidement parler de 1984, probablement un des romans les plus importants et les plus visionnaires du vingtième siècle. Car bon, comment dire, avec le 1984 de George Orwell, nous avons affaire a ce qu’il faut bel et bien appeler un chef d’œuvre : roman dystopique d’une justesse de précision impressionnante, œuvre visionnaire comme on en voit trop rarement, roman culte pour des générations de lecteurs et de lectrices, l’ouvrage d’Orwell est davantage qu’un simple roman est tient plus du manifeste politique, de la dénonciation des régimes totalitaires – écrit tout juste après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, on sent l’inspiration dans le nazisme et, surtout, dans le communisme – et des dérives liberticides que peuvent toucher les sociétés. Ainsi, cette société que nous présente Orwell a de quoi fasciner malgré l’horreur de cette dernière : un système de castes bien établit, une surveillance de tous les instants, y compris chez soit avec ces fameux écrans que l’on ne peut pas éteindre, une méfiance vis-à-vis de tout le monde, y compris sa propre famille et surtout ses enfants, sans oublier, bien entendu, ce régime totalitaire implacable qui contrôle absolument tout, y compris le passé qu’il peut réécrire a l’envie suivant les besoins du moment, pour ne citer que l’exemple le plus flagrant et, quelque part, le plus important. Cependant, là où l’auteur britannique a fait fort, sans le savoir, c’est que, lorsque l’on lit 1984, on ne peut s’empêcher de se dire que, sans tomber dans un régime ultra-répresseur a la Big Brother où une certaine Police de la Pensée surveillerait nos faits et gestes, plus les années passent et plus je ne peux m’empêcher de me dire que, doucement, on y va petit à petit… Ainsi, dans nos sociétés occidentales actuelles, sans tomber dans le complotisme de bas-étage – car il ne faut pas exagérer non plus – comment ne pas se dire que, pour ce qui est de la liberté en elle-même – de parole, de penser, d’opinion, par exemple, mais aussi religieuse voir sexuelle, la manière de s’habiller – il fut un temps où l’on était bien plus libres… Alors certes, comme je l’ai dit, nous n’en sommes pas encore arrivé à la dystopie présentée dans 1984 et peut-être que cela ne sera jamais le cas, cependant, avec un nombre de plus en plus croissants de points communs entre notre société actuelle et l’ouvrage d’Orwell, on ne peut nier que ce dernier aura sut, avec celui-ci, nous offrir une œuvre visionnaire, a la fois inquiétante et fascinante et qui, je le pense, que dis-je, j’en suis persuader, devrait être obligatoire au programme scolaire, histoire que chaque citoyen de chaque pays puisse la lire au moins une fois dans sa vie ; mais bon, ceci est une toute autre histoire et l’on peut se demander pourquoi ce n’est pas le cas…


Points Positifs :
- Au moins, ici, les choses sont simples : 1984 est la plus grande dystopie de tous les temps, la plus impressionnante, la mieux écrite, la plus fascinante mais, aussi et surtout, la plus inquiétante.
- George Orwell nous propose ici une dictature tout simplement parfaite : contrairement a toutes les autres qui l’ont précédée au cours de l’Histoire humaine, celle-ci ne pourra tomber tant tout a été pensé, planifié et est contrôlé a la perfection. Le coup de maitre étant, bien entendu, l’incessante réécriture du passé car, comme chacun sait, qui contrôle le passé contrôle le présent.
- L’histoire de Winston Smith, même si on se doute dès le départ qu’elle finira mal, n’en reste pas moins captivante et nous tient en haleine de la première à la dernière ligne du roman. Bien entendu, ce qui est passionnant, c’est de suivre, pas à pas, ses premiers doutes vis-à-vis du régime, sa rencontre avec Julia, ses espoirs et, forcément, sa chute avec la triste conclusion qui s’en suit…
- Le coté visionnaire qui transparait de 1984 : sans tomber dans l’exagération, on ne peut pas s’empêcher de se dire que, par moments, on a l’impression d’aller tout droit vers ce genre de sociétés où la vérité d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui…
- Big Brother, la Police de la Pensée, les écrans qui surveillent la population en permanence, la Novlangue, etc. Tout un tas d’idées qui sont tombées dans la culture populaire depuis longtemps.
- Pas de happy-end dans 1984 mais une conclusion d’une implacable logique…
- « Le pouvoir n'est pas un moyen, il est une fin. On n'établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. » Je pense que c’est le plus grand passage du roman, tout simplement !

Points Négatifs :
- Bon, a moins d’être totalement allergique a ce genre d’ouvrages ou au genre en particulier, je ne sais pas trop quoi dire…

Ma note : 9,5/10

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