jeudi 26 septembre 2019

STARLIGHT


STARLIGHT

Duke McQueen a du mal à encaisser la mort de celle avec qui il a passé plus de trente ans de sa vie. Un an après que l'enterrement soit passé, il se rend au supermarché et se voit moquer par des garnements qui évoquent la soi-disant virée extra-terrestre de l'ancien pilote de chasse de l'armée américaine. Par le biais d'un portail dimensionnel, il avait fini par atteindre un monde et avait combattu pour le libérer. Alors qu'il a préparé un grand repas pour fêter l'anniversaire de la disparition de sa défunte épouse, il apprend que sa famille ne peut pas venir. Alors que la pluie tombe à dru, Duke entend un bruit fort à l'extérieur. Un vaisseau se trouve sur sa pelouse. Un jeune garçon en descend et lui demande de revenir sur Tantale pour sauver son peuple...


Starlight
Scénario : Mark Millar
Dessins : Goran Parlov
Encrage : Goran Parlov
Couleurs : Ive Svorcina
Couverture : John Cassaday
Genre : Science-Fiction
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Starlight
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 24 février 2015
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 07 septembre 2016
Nombre de pages : 144

Liste des épisodes
Starlight 1-6

Mon avis : Indéniablement, Mark Millar, est l’un des noms les plus connus des amateurs de comics et si, au cours de sa carrière de scénariste, il connut, à juste titre, d’indéniables succès, il est évidant que celui-ci possède bon nombre de détracteurs, ces derniers lui reprochant, bien souvent, une certaine facilité narrative, l’auteur préférant, bien trop souvent – surtout depuis quelques années et la création de son MillarWorld – la forme au fond, bref, beaucoup d’esbroufe pour un résultat final moins réussit qu’on pouvait l’espérer… Mais bon, il ne faut pas non plus tout rejeter du sieur Mark Millar et si, bien entendu, il y aurait beaucoup à redire a son sujet, une de ses créations récentes, The Magic Order, fut une indéniable réussite pour ne pas dire une fort bonne surprise, comme quoi… Et donc, aujourd’hui, c’est d’une autre création de Millar que je vais vous entretenir, un certain Starlight. Mini-série en six parties, Starlight est plus qu’une simple œuvre de science fiction, non, ce comics est tout simplement un sympathique hommage a la SF des années 30, celle d’un certain Flash Gordon – alias Guy l’Eclair dans nos vertes contrées… Alors bien entendu, d’entrée de jeu, les plus jeunes seront dubitatifs quand au nom de ce personnage de comics d’un autre age et, par la force des choses, ces mêmes lecteurs risquent fort de passer complètement à coté de ce qu’est véritablement Starlight, au risque même de ne pas l’apprécier d’ailleurs… En effet, ici, Millar ne se contente pas de rendre un simple hommage a une série phare de l’age d’or des comics et si, bien évidement, on retrouve le coté exotique de l’œuvre originale, l’auteur pousse plus loin en calquant son intrigue, le déroulement du scénario, les personnalités des protagonistes voir même les dialogues sur ce que pouvait être un épisode de Flash Gordon dans les années 30. Alors certes, malgré ce choix narratif, ne vous inquiétez pas puisque Starlight reste une bande dessinée moderne pour une bonne part de sa conception, cependant, l’hommage est tellement appuyé que, selon moi, si l’on ne possède pas un petit bagage culturel personnel, si l’on ne connait pas Flash Gordon et si l’on n’a jamais lu l’un de ces vieux récits de SF qui apparaissent tellement ringard de nos jours, alors oui, on pourrait parfaitement éprouver un certain rejet vis-à-vis de cette œuvre. Cela est dommage, certes, mais, quelque part, compréhensible… Mais bon, malgré sa simplicité assumée et recherchée, Starlight, sans être non plus le truc de l’année, reste une mini-série sympathique et qui, ma foi, avec cette histoire de vieux héros sur le retour traiter en ringard chez lui et adulé a l’autre bout de la Galaxie, est plutôt réussie. Après, comme je l’ai dit vis-à-vis de son auteur, cela reste du Millar avec ses qualités et ses défauts, bref, une fois de plus, on ne peut s’empêcher de se dire que malgré de bonnes idées au départ, le résultat final est loin d’être aussi convainquant qu’on pouvait l’espérer ; oui, même pour les vieux fans de Flash Gordon


Points Positifs :
- Un sympathique hommage à l’une des séries les plus mythiques de la bande dessinée nord américaine des années 30, je veux bien évidement parlé du légendaire Flash Gordon.
- Que ce soit pour l’univers abordé, cette planète a l’atmosphère si retro, ses personnages caricaturaux, ses dialogues, ses retournements de situations parfois improbables et un synopsis assez simpliste mais assumé, Starlight est indéniablement une œuvre de SF faite a l’ancienne, ce qui ravira bien des souvenirs aux amateurs du genre !
- Un héros vieillissant traité comme un menteur et un ringard par tout le monde, y compris par ses proches, mais qui est considérer comme un demi-dieu a l’autre bout de la Galaxie, se voit offrir l’opportunité de renouer avec sa gloire d’antan… certes, le synopsis est plutôt banal mais il s’avère être plutôt efficace.

Points Négatifs :
- Certes, Starlight est sympathique et plutôt plaisant a lire, cependant, a force d’avoir appuyé l’hommage a Flash Gordon, on se retrouve tout de même avec un scénario – il faut l’admettre – terriblement simpliste et prévisible, et franchement, ce qui fonctionnait dans les années 30 ne marche plus vraiment de nos jours…
- Goran Parlov possède un style particulier et certains risquent de ne pas accrocher… Pour ma part, sans le trouver mauvais, loin de là, et en appréciant ses petits clins d’œil – les casques des gardes qui renvoient à Goldorak – je dois reconnaitre que je n’ai pas vraiment apprécié ses dessins.
- Voilà une œuvre typique de Millar avec ses qualités et ses défauts : dommage que, bien trop souvent, celui-ci privilégie la forme au fond.
Starlight est une œuvre avant tout destiné aux fans du genre, aux passionnés de vieux comics, bref, en quelque sorte, aux lecteurs qui possèdent un petit bagage culturel en BD. Du coup, si vous n’avez jamais entendu parler de Flash Gordon, si vous n’avez jamais lu un vieux comics, alors, vous risquez fort par ne pas être emballé par cette œuvre, y trouvant, bien des défauts.

Ma note : 6,5/10

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