HAUTEVILLE
HOUSE – MÉLANCHOLIA
Un
nouveau cycle commence en Afrique du sud dans les mines à ciel ouvert de Johannesburg
où il faut creuser toujours plus profondément pour trouver de l’or. Mais cet or
a un prix : celui du sang. Witwatersrand, sud de l’Afrique, 1867. Le directeur
de la mine, son contremaître et un ingénieur parlent des travaux de
terrassement qui avancent. Ils ont perdu quelques hommes mais le dirigeant, en
bon colonialiste, ne s’en offusque pas le moins du monde. Un mineur vient alors
les alerter. On a découvert au fond de la mine de curieuses runes dans les
galeries les plus récentes.
Hauteville House – Mélancholia
Scénario
: Fred Duval
Dessins
: Thierry
Gioux, Emem
Couleurs : Nuria
Sayago
Couverture : Manchu,
Thierry Gioux
Editeur
: Delcourt
Genre : Aventure,
Steampunk
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 12
septembre 2018
Nombre
de pages : 54
Mon
avis : On aurait
parfaitement put penser que Cap
Horn, quinzième tome de cette sympathique saga qu’est Hauteville
House, concluait la série de Fred Duval et de Thierry Gioux, pourtant,
lorsque j’appris, il y a quelques semaines, qu’un seizième volume, Mélancholia, allait paraitre, je ne fus
nullement surpris ; après tout, je pense ne pas me tromper en affirmant
que Hauteville House fait parti de
ces bande dessinées qui, a force de cycles qui se succèdent a d’autres cycles,
au bout d’un moment, on pourrait presque penser qu’elles sont interminables.
Bien évidement, qui dit durée dit que la qualité n’est pas forcément au rendez
vous et si, fort heureusement, nous n’en sommes pas encore arrivés a ce point
avec cette uchronie sympathique avec ses airs de Steampunk, il n’y a pas de
quoi, non plus, sauter au plafond : Hauteville
House m’accompagne désormais depuis bien des années, je pense que je serais
toujours au rendez vous, mais de là a crier au chef d’œuvre, n’allez pas me
faire dire ce que je ne pense nullement. D’ailleurs, ce seizième tome est la
preuve éclatante de tout ce que l’on peut penser, en bien comme en mal, de Hauteville House : cela se lit plutôt
bien, le plaisir de retrouver nos héros – quoi que, ici, seul Eglantine occupe
le devant de la scène, Gavroche et Zelda brillant par leur absence – est au
rendez vous, de même que, il faut le reconnaitre, cet univers qui nous est
familier depuis des années désormais. D’un autre coté, les raisons de s’emballer
ne sont pas évidentes, loin de là ; un nouveau cycle ? Certes,
pourquoi pas et je suis même curieux de voir ce que tout cela va donner,
surtout que cette histoire de mine d’or géante et de malédictions zoulous
semble posséder quelques atouts. Mais bon, pour le moment, j’attends de voir
avant de me prononcer, surtout que, dans le genre début de nouveau cycle, on a
déjà connu plus engageant…
Points
Positifs :
-
Le plaisir, pour les fans les plus ultras de Hauteville House, de retrouver une de leurs BD préférée et ce, avec
un quatrième cycle qui, par la force des choses, annonce encore bien des albums
et tout un tas d’aventures hautes en couleur !
-
Une mine d’or géante au Transvaal, un drame survient, on retrouve tout un tas
de victimes recouvertes d’or, il y a de sombres histoires de malédictions
zoulous et, pour qui sait lire entre les lignes, il y a mêmes des références au
mythe de Cthulhu. Bref, tout un tas d’éléments sont déjà en place pour que l’on
se dise que la suite mérite le détour.
-
Exit Gavroche et Zelda et place à Eglantine pour une aventure en solo ! Je
ne sais pas si cela va durer longtemps mais bon, c’est plutôt original comme
procédé et ça nous change du duo traditionnel.
-
Une fort belle couverture, comme c’est souvent le cas dans cette série.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que, pour le moment, il n’y a pas vraiment de quoi sauter
au plafond et que j’ai déjà connu des débuts de cycles plus engageants, même
si, au vu de certains éléments, la suite pourrait fonctionner…
-
Thierry Gioux encore et toujours ! Il faut dire que, si depuis des années,
on s’est fait, par la force des choses, au style particulier de l’artiste, celui-ci
a de quoi diviser les amateurs de BD. Capable de réaliser des planches superbes
et d’autres qui tellement brouillonnent qu’elles en sont navrantes, il y a de
quoi être dubitatif par moments.
-
Hauteville House aurait-elle un jour
une fin ? Certes, je pense que oui, mais bon…
Ma
note : 6,5/10
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