OLYMPUS
MONS – MILLÉNAIRES
A
la fin du XXème siècle, Elena Chevtchenko n’est qu’une enfant lorsqu’elle
assiste pour la première fois au lancement d’une fusée russe sur l’astroport de
Baïkonour. Plus tard, en cette année 2026, elle fait partie de la première
équipe humaine à fouler le sol de la planète Mars. Hélas, elle est aussi la
seule cosmonaute rescapée, sans espoir de pouvoir revenir un jour sur Terre…
sauf à espérer une mission de sauvetage américaine. Pour l’heure, avec l’aval à
distance des autorités russes, elle a entrepris l’ascension du gigantesque Mont
Olympe, à l’aide d’un petit robot rover pour porter ses bouteilles d’oxygène.
Car la carcasse d’un astronef extraterrestre se trouve planté sur le flanc du
volcan et l’humanité aimerait percer ce mystère. Au même moment, sur Terre, ou
plutôt au fond de la mer de Barents, deux équipes de plongeurs tentent
d’élucider un autre mystère extraterrestre : une anomalie, un autre astronef, a
été trouvé échoué au fond de la mer et des commandos de plongeurs humains ont
réussi à pénétrer à l’intérieur. Une équipe de Navy Seals y a même été dégommée
par un plongeur isolé russe. Ce dernier pénètre dans la salle de pilotage et
entre en contact avec des androïdes réactivés. Ces derniers lui montrent
l’origine de leur épave, qui remonte à un affrontement en l’an 1013 entre
plusieurs astronefs issus de civilisations aliens antagonistes…
Olympus Mons – Millénaires
Scénario
: Christophe Bec
Dessins
: Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore Studios
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur
: Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 19 septembre 2018
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Ce n’est pas la première fois que
j’en parle dans une critique de la série Olympus
Mons mais si son auteur, Christophe Bec, possède bien un défaut majeur,
c’est celui, indéniablement, de nous pondre des œuvres qui ont bien souvent
tendance à se ressembler les unes aux autres. Ainsi, dans le cas qui nous préoccupe
aujourd’hui, comment ne pas penser a Prométhée,
saga nettement plus ancienne, au demeurant, pas encore achevée et qui, en plus
d’avoir un synopsis général plus ou moins semblable dans les grandes lignes, possède
le même dessinateur, c’est-à-dire, Stefano Raffaele ? Du coup, si vous
connaissez déjà Prométhée, œuvre plus
ancienne, donc, comment ne pas ressentir comme une certaine impression de réédite
avec Olympus Mons, comment ne pas se
dire que, dans cette énième série, Christophe Bec ne fait qu’user de ses
vieilles grosses ficelles, aussi bonnes soient-elles ? Cela est
particulièrement dommage car, selon moi, Olympus
Mons n’est pas une mauvaise série et mérite le détour, cependant, si vous
êtes un vieux fidèle de Christophe Bec, si les œuvres de l’auteur vous sont familières
depuis des années, comment ne pas pointer du doigt ce manque flagrant d’originalité,
comment ne pas être déçu par ce sentiment de déjà-vu qui prime sur tout le
reste ? Oui, c’est un gros problème pour cette BD qui, pourtant, est tout
sauf mauvaise et, quelque part, ce quatrième tome le prouve bien : Olympus Mons mérite plus qu’un simple
coup d’œil. Mais bon, malgré ses qualités, malgré ses quelques bonnes idées et
certaines planches d’un Raffaele pour le moins inspirer, comment ne pas avoir l’impression,
tenace, de se retrouver devant un sous-Prométhée ?
Points
Positifs :
-
Comme je l’ai déjà dit lors de mes critiques précédentes au sujet de cette BD,
Christophe Bec réussit, malgré tout, a faire du neuf avec un vieux, a
réutiliser plutôt bien ses vieilles grosses ficelles et des thématiques usées
jusqu’à la moelle et, malgré tout, a nous pondre une série qui, a défaut d’être
géniale, mérite plus qu’un simple coup d’œil, surtout si on est fan du genre.
-
L’intrigue suit tranquillement son court, il y a quelques révélations, de
nouvelles énigmes et, ma foi, si vous êtes un fan de Christophe Bec, les
raisons d’accrocher sont au rendez vous.
-
Pour une fois, c’est un Stefano Raffaele en bonne forme auquel nous avons droit
et, en toute franchise, cela fait plaisir, particulièrement sur certaines
planches que l’on peut qualifier, sans peine, de superbes !
-
Les amateurs d’ufologie, comme d’habitude, seront aux anges devant cet Olympus Mons qui, bien évidement,
reprend énormément de thématiques qui leur sont familières.
Points
Négatifs :
- Plus
Olympus Mons avance dans le temps et
plus on a l’impression de lire un sous-Prométhée.
Certes, les deux séries sont différentes, pourtant, les points communs sont
tellement nombreux – sans compter la thématique générale – qu’il devient de
plus en plus difficile de ne pas faire les comparaisons entre les deux œuvres,
et a ce petit jeu là, vu que Prométhée
est plus ancien…
-
L’intrigue avance a pas de loups… euh, peut-être un peu trop d’ailleurs car
bon, comment dire… il ne se passe pas grand-chose de véritablement flamboyant
dans ce quatrième tome où, comme souvent avec Bec, il y a énormément de blabla…
-
Si Stefano Raffaele est plutôt en bonne forme dans cet album, force est de
constater qu’il a toujours autant de mal avec les visages des personnages.
-
Quel dommage, tout de même, que Christophe Bec ne sache se renouveler un peu
plus ?!
Ma
note : 6,5/10
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