mardi 4 septembre 2018

LA QUÊTE ONIRIQUE DE KADATH L'INCONNUE


LA QUÊTE ONIRIQUE DE KADATH L'INCONNUE

Par trois fois, Randolph Carter rêva de la cité merveilleuse. Jadis, elle avait eu pour lui une importance capitale ; il le savait, sans pouvoir dire en quel cycle du temps ni en quelle incarnation il l'avait connue, voire si c'était en rêve ou à l'état de veille. Maléfice ! La prodigieuse cité du couchant ne cesse de se dérober, comme si quelque dieu jaloux en interdisait l'accès. Comment retrouver cette fuyante merveille – seuls les grands anciens, qui hantent la forteresse d'onyx de Kadath l'inconnue, peuvent aider l'insatiable arpenteur des songes dans sa quête. Dans le gouffre des rêves, commence alors l'aventure : sept créatures maudites, déserts glacés, cryptes diaboliques, mers déchaînées, montagnes aux mille pièges...


La Quête onirique de Kadath l'inconnue
Auteur : H. P. Lovecraft
Type d'ouvrage : Fantastique, Horreur
Première Parution : 1943
Edition Française : 05 novembre 2009
Titre en vo : The Dream-Quest of Unknown Kadath
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : David Camus
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 156

Mon avis : Depuis quelques semaines, Lovecraft occupe une place non négligeable dans ce blog et donc, après Dagon, recueil de nouvelles qui alternait entre le génial et le franchement moyen, aujourd’hui, c’est à un classique du maitre de l’horreur que je vais m’atteler : La Quête onirique de Kadath l’inconnue. Une œuvre pour le moins singulière car, comme tout fan du reclus de Providence le sait bien, ici, nous avons droit a un récit qui tient davantage du fantastique voir par moments de la Fantasy que de l’horreur pure et dure ; certes, celle-ci est présente et le lecteur sera en terrain familier lorsqu’il entendra parler de Nyarlathotep (plutôt présent), Hastur ou Azathoth, mais, malgré tout, contrairement aux récits traditionnels de Lovecraft, La Quête onirique de Kadath l’inconnue, dans sa narration et son contenu, tient bel et bien plus du récit de Fantasy. Déjà, le contexte de cette très longue nouvelle : le monde du rêve où le héros, Randolph Carter, rêveur expérimenté, part en quête de cette fameuse Kadath, la cité où nul mortel n’a jamais mis les pieds, protégée qu’elle est par des dieux aux pouvoirs indicibles… Du coup, malgré des qualités indéniables (les diverses citées traversées, certains lieux, les nombreuses créatures qui jalonneront la route de Carter, alliées ou ennemis), ce récit risque de perturber bon nombre de lecteurs de Lovecraft… au point de ne pas apprécier ? Pour certains, sans nul doute, mais quoi qu’il en soit, il est clair que tout cela est plutôt déstabilisant. Cependant, cette contrée du rêve n’en possède pas moins un certain charme et oui, a la lecture, on aurait presque envie de la parcourir, de découvrir ses mystères et faire face a ses dangers mortels. Dommage juste que Lovecraft use et abuse de certaines descriptions un peu trop longues et que le récit manque, par moments, d’un certain souffle qui fait que l’on peut parfois décrocher… Dommage, oui, dommage car cette quête de Kadath, tellement onirique, véritable incursion de Lovecraft dans la Fantasy, a pour elle son originalité qui la démarque du reste des œuvres de l’auteur ; il aurait juste fallut que l’intrigue et le style d’écriture soit un peu mieux réussi, le tout aurait été bien plus captivant…


Points Positifs :
- Le monde du rêve est la plus grande réussite de cet ouvrage et on a la lecture de celui-ci, comment ne pas souhaiter rejoindre le héros, Randolph Carter, dans son exploration et ses voyages.
- Incursion de Lovecraft dans un univers de semi-Fantasy, La Quête onirique de Kadath l’inconnue a pour elle de se démarquer nettement du reste de la nombreuse production de l’auteur.
- Citées merveilleuses, paysages dantesques, créatures variées et incroyables, on va en voir au cours de cette quête…
- Ah, les sympathiques Chats d’Ulthar !
- Bien évidement, les éléments du Mythe sont au rendez vous et Carter rencontrera même un certain… Nyarlathotep…

Points Négatifs :
- Que l’on veuille ou pas, le récit est par moments un peu décousu et tout cela manque d’un certain souffle épique ; dommage, je trouve que Lovecraft s’en sortait bien mieux sur des récits un peu plus courts.
- Certaines descriptions, sincèrement, sont un peu trop longues au détriment de l’intrigue.
- Un coté un peu déstabilisant par moments pour certains amateurs de l’auteur.
- La fin, qui peu paraitre un peu étrange…

Ma note : 7/10

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