WW
2.2 – PARIS MON AMOUR
1944
: la guerre atteint son paroxysme et beaucoup de pays s’inquiètent de l’issue
du conflit. Ainsi, Mussolini commence à discuter avec les Alliés pour une
éventuelle reddition, tandis que la Chine et la Russie sont victimes des coups
de boutoir des Etats-Unis. Himmler évite plusieurs attentats et en profite
alors pour épurer son Etat Major. Les Français et les Alliés progressent sur le
front allemand. La bataille de Cologne est particulièrement meurtrière mais la
ville finit par tomber. C’est dans ce contexte que le sergent-chef français
Meunier mène une guerre particulière en participant à des missions
d’infiltration hautement dangereuses. Désabusé, Meunier ne ressent plus la
souffrance humaine après avoir vu tant de morts autour de lui. Pourtant, son
calvaire n’est pas fini : le colonel Labourot lui confie une nouvelle mission,
quasi suicidaire. Avec une équipe de scientifiques, il devra entrer dans un
centre de recherche allemand à Peenemünde. En effet, Paris est menacée :
l’Allemagne semble avoir construit une arme nucléaire qui fera basculer le
monde dans l’horreur...
WW 2.2 – Paris mon amour
Scénario
: David Chauvel
Dessins
: Hervé
Boivin
Couleurs : Delf
Couverture : Hervé
Boivin
Editeur
: Dargaud
Genre : Uchronie
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 08
novembre 2013
Nombre
de pages : 52
Mon
avis : Certes, il est de coutume de dire
qu’il vaut mieux tard que jamais, mais bon, dans le cas qui nous préoccupe
aujourd’hui, c’est-à-dire, la critique de ce dernier tome de la série
uchronique WW
2.2, force est de constater que, justement, j’aurai pris mon temps, et
pas qu’un peu… car bon, comment dire… sensiblement trois ans entre Chien
jaune, sixième volume de la saga et ce Paris mon amour qui la conclue, ce n’est pas rien ! Mais bon,
comme ont dit, mieux vaut tard que jamais et donc, cette fois ci, je connais
enfin la conclusion de cette énième uchronie sur la Seconde Guerre Mondiale,
et, ma fois, ce n’est pas plus mal. Cependant, le jeu en valait-il la chandelle ?
Eh ben, ma foi, rappelons que, pour ma part, je n’avais guère été enthousiasmé
par cette uchronie car si, effectivement, Chien
jaune brillait par son excellence et si un tome comme Éliminer
Vassili Zaïtsev était plutôt réussi,
le reste de la saga ne m’avait guère emballé, loin de là… Albums trop convenus,
intrigues sans surprise, tout cela était loin de briller par une quelconque
originalité, bien au contraire – d’un autre coté, la Seconde Guerre Mondiale
est l’un des choix récurant des œuvres uchroniques, du coup, au bout d’un
moment, il devient difficile de faire quelque chose de nouveau… Pourtant, alors
que je n’attendais pas grand-chose de ce dernier tome de WW 2.2, j’ai eu l’agréable surprise d’avoir plutôt apprécié l’intrigue
de ce dernier ; oh certes, le début était loin d’être emballant et puis,
cette histoire d’armes secrètes nazies, désolé mais c’est du vu et du revu, or,
si dans d’autres albums, par la faute de protagonistes sans grand charisme ou
en raison d’histoires mal ficelés, Paris
mon amour fonctionne assez bien dans l’ensemble, cela, grâce a un tournant
scénaristique qui survient vers le milieu de l’histoire et qui entraine celle-ci
vers un final pour le moins inattendu. En effet, si certains trouveront
peut-être a redire quand aux choix de certains protagonistes, je trouve que la
décision du héros de cet album, le sergent-chef Meunier, si elle est discutable
et si, effectivement, finit par entrainer des conséquences dramatiques, peut se
comprendre et renverra, accessoirement, tout a chacun a ses propres réflexions :
que faire dans un cas pareil, que faire devant la découverte de l’indicible –
les camps de la mort ? Poursuivre la mission, faire quelque chose pour
libérer ses pauvres malheureux ? Le choix de Meunier, accessoirement, seul
personnage qui marque les esprits dans ce tome, lourd de conséquences pour la
suite – en spoliant la fin, Paris finit rasé par une bombe atomique mais cela
entrainera également, à terme, la fin du conflit – est certes discutable mais
intéressant, quand au final, s’il n’est pas extraordinaire en soit, il permet
néanmoins d’apporter une conclusion acceptable à une série qui, en toute
franchise, ne marquera pas les annales, loin de là…
Points
Positifs :
- Dans
ce dernier album de la série, tout se joue sur ce fameux choix que doit faire
le héros, le sergent-chef Meunier, à un moment donné de l’intrigue :
poursuivre sa mission où aider les prisonniers d’un camp de concentration ?
La décision prise par Meunier aura des conséquences très lourdes mais, et c’est
là que l’auteur, David Chauvel, réussit son coup, peut parfaitement se
comprendre.
-
Certes Paris finit rasé par une bombe atomique mais vu les conséquences – les américains
répliquent sur Dresde, l’Allemagne se rend et la guerre prend fin – qui sait si
ce drame n’en n’a pas éviter d’autres plus importants ? Une fin qui amène
des questions plutôt intéressantes.
-
Les réflexions du sergent-chef Meunier, tout au long de l’album, seul
personnage à se démarquer du lot et qui permet au lecteur de se questionner sur
les événements.
-
Une série par moments trop moyenne mais qui s’achève de façon correcte.
Points
Négatifs :
- Pour
ce qui est des dessins, on nage dans le classicisme le plus absolu et il est
évidant que Hervé Boivin livre une prestation trop académique pour éveiller l’œil
du lecteur. Un style trop simple, sans la moindre once de folie, porteur, en
quelque sorte, de biens des défauts de la BD européenne…
-
Si le sergent chef Meunier éveille l’attention du lecteur, force est de constater
que le reste du casting est aussi charismatique qu’une huitre. Dommage car, du
coup, notre héros est un peu seul.
-
Même si l’histoire est plutôt réussie et le questionnement qui en découle est
intéressant, tout cela est un poil trop bavard par moments, surtout que
certains dialogues n’apportent pas grand-chose au schmilblick.
-
Euh, elle tient d’une drôle de façon la Tour Eiffel à la fin !?
Ma
note : 6,5/10
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