ROOM
Joy
et son fils, Jack, vivent enfermés à Akron, dans l'Ohio, dans la Room, le seul
monde réel que l'enfant n'ait jamais
connu. Ils y partagent un lit, des toilettes, une baignoire, une armoire, la
télévision et une cuisine rudimentaire. Dans cette pièce à la porte verrouillée
en permanence, avec un velux comme seule fenêtre, Joy, du mieux qu'elle le
peut, assure, l'éducation et la sécurité de son fils, étant ses priorités. Ils
sont approvisionnés régulièrement par Vilain Nick, qui visite la chambre quand
il le veut tandis que Jack se cache dans l'armoire. Il est persuadé que Room
est le monde, et que ce qu'il se passe dans la télé n'est pas la réalité. Alors
que Jack vient de fêter ses 5 ans, Joy décide de lui expliquer qu'il existe un
monde à l'extérieur de ces murs et comment elle est arrivée dans la pièce...
Room
Réalisation : Lenny
Abrahamson
Scénario : Emma
Donoghue d'après son roman Room
Musique : Stephen
Rennicks
Production : Element
Pictures, Film4 et No Trace
Camping
Genre : Drame
Titre
en vo : Room
Pays
d'origine : Canada, Irlande
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 16 octobre 2015
Durée : 118
mn
Casting
:
Brie
Larson : Joy « Ma » Newsome
Jacob
Tremblay : Jack Newsome
Joan
Allen : Nancy Newsome
William
H. Macy : Robert Newsome
Sean
Bridgers : Vilain Nick
Tom
McCamus : Leo
Amanda
Brugel : officier Parker
Wendy
Crewson : Présentatrice
Joe
Pingue : officier Grabowski
Megan
Park : Laura
Cas
Anvar : Dr Mittal
Mon
avis : Film sans
grande prétention et plutôt passé inaperçu aux yeux du grand public lors de sa
sortie, fin 2015, Room est la preuve évidente
qu’avec peu de moyens, sans grande esbroufe et en abordant avec sérieux un
sujet grave, certains sont capables de nous pondre des œuvres qui valent mille
fois la majeur partie des productions de ces dernières années, bien plus
fournies, elles, en budget et en publicité. Car effectivement, Room est un bon, que dis-je, un très bon
film, mais pour parvenir a cette conclusion, encore faut-il posséder, il me
semble, une certaine sensibilité et savoir prendre son temps, car oui, Room possède un rythme lent, qui
déplaira a beaucoup, mais qui s’avère néanmoins nécessaire… Ainsi, pendant une
bonne partie du film, nous assistons à un huit-clos où, dans une pièce minuscule,
vivent cloitrés depuis des années une mère et son enfant – ce dernier n’ayant
jamais connu le monde extérieur. La jeune femme, enlevée a l’adolescence par un
prédateur sexuel – ce qui rappellera l’affaire Natascha Kampusch mais celle-ci ne
fut pas, hélas, la seule – faisant au mieux pour donner a son fils un semblant
de vie normal. Forcément, le rythme de cette partie du film est particulier,
assez lent, mais franchement réussi. Arrivé à un certain moment, mère et enfant
réussissent à s’échapper de leur bourreau et si le film, jusque là, était assez
bon, il devient très bon dans son traitement du retour a la vie normal de nos
deux héros : la jeune femme est d’abord heureuse de retrouver la liberté,
quand a son fils, il va d’étonnement en étonnement, devant la découverte du
monde extérieur. Tout en finesse et tout en continuant sur un rythme assez
tranquille, l’intrigue suit son court, entre évolution de l’un qui s’adapte et
descente en dépression de l’autre, ce, jusqu’à un final certes convenu mais qui
reste correct. Bien évidement, Room
est loin d’être un chef d’œuvre et, d’ailleurs, il n’a pas prétention a l’être,
cependant, pour avoir sut traiter fort intelligemment un sujet difficile et
cela, sans la moindre esbroufe, ce long métrage vaut largement le détour, en
tous cas, bien davantage que le dernier Fast
and Furious en date et autres étrons du même genre…
Points
Positifs :
-
Traiter un sujet aussi grave – l’enlèvement de jeunes filles par des prédateurs
sexuels qui les séquestrent ensuite pendant des années – est non seulement rare
mais comme en plus, cela est fait d’une manière intelligente et tout en
sobriété, pourquoi bouder son plaisir ?
-
Chapeau bas pour la mise en scène car bon, une grande partie du film se déroule
en huit-clos dans une pièce minuscule mais on ne s’ennui pas une seconde.
-
La manière dont est amenée la découverte, pour le jeune enfant, du monde
extérieur, son adaptation progressive a celui-ci, et ce, tandis que sa mère,
elle, a bien plus de mal. Tout cela étant filmé de manière fort intelligente.
Points
Négatifs :
- Dommage
que la seconde partie du film n’ai pas été plus longue : je trouve que
tout le processus d’adaptation de l’enfant au monde réel est trop rapidement survoler
vers la fin. De même, j’aurai souhaité une mise en avant des problèmes de la
mère, quasiment absente au bout d’un moment.
-
Un rythme très lent qui déplaira indéniablement à un certain public peu
habituer a ce genre de films.
-
Par contre, c’est moi ou le gamin a vraiment une tête à claques, surtout quand
il a les cheveux longs !?
Ma
note : 7,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire