dimanche 23 avril 2017

ROOM


ROOM

Joy et son fils, Jack, vivent enfermés à Akron, dans l'Ohio, dans la Room, le seul monde réel  que l'enfant n'ait jamais connu. Ils y partagent un lit, des toilettes, une baignoire, une armoire, la télévision et une cuisine rudimentaire. Dans cette pièce à la porte verrouillée en permanence, avec un velux comme seule fenêtre, Joy, du mieux qu'elle le peut, assure, l'éducation et la sécurité de son fils, étant ses priorités. Ils sont approvisionnés régulièrement par Vilain Nick, qui visite la chambre quand il le veut tandis que Jack se cache dans l'armoire. Il est persuadé que Room est le monde, et que ce qu'il se passe dans la télé n'est pas la réalité. Alors que Jack vient de fêter ses 5 ans, Joy décide de lui expliquer qu'il existe un monde à l'extérieur de ces murs et comment elle est arrivée dans la pièce...


Room
Réalisation : Lenny Abrahamson
Scénario : Emma Donoghue d'après son roman Room
Musique : Stephen Rennicks
Production : Element Pictures, Film4 et No Trace Camping
Genre : Drame
Titre en vo : Room
Pays d'origine : Canada, Irlande
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 16 octobre 2015
Durée : 118 mn

Casting :
Brie Larson : Joy « Ma » Newsome
Jacob Tremblay : Jack Newsome
Joan Allen : Nancy Newsome
William H. Macy : Robert Newsome
Sean Bridgers : Vilain Nick
Tom McCamus : Leo
Amanda Brugel : officier Parker
Wendy Crewson : Présentatrice
Joe Pingue : officier Grabowski
Megan Park : Laura
Cas Anvar : Dr Mittal

Mon avis : Film sans grande prétention et plutôt passé inaperçu aux yeux du grand public lors de sa sortie, fin 2015, Room est la preuve évidente qu’avec peu de moyens, sans grande esbroufe et en abordant avec sérieux un sujet grave, certains sont capables de nous pondre des œuvres qui valent mille fois la majeur partie des productions de ces dernières années, bien plus fournies, elles, en budget et en publicité. Car effectivement, Room est un bon, que dis-je, un très bon film, mais pour parvenir a cette conclusion, encore faut-il posséder, il me semble, une certaine sensibilité et savoir prendre son temps, car oui, Room possède un rythme lent, qui déplaira a beaucoup, mais qui s’avère néanmoins nécessaire… Ainsi, pendant une bonne partie du film, nous assistons à un huit-clos où, dans une pièce minuscule, vivent cloitrés depuis des années une mère et son enfant – ce dernier n’ayant jamais connu le monde extérieur. La jeune femme, enlevée a l’adolescence par un prédateur sexuel – ce qui rappellera l’affaire Natascha Kampusch mais celle-ci ne fut pas, hélas, la seule – faisant au mieux pour donner a son fils un semblant de vie normal. Forcément, le rythme de cette partie du film est particulier, assez lent, mais franchement réussi. Arrivé à un certain moment, mère et enfant réussissent à s’échapper de leur bourreau et si le film, jusque là, était assez bon, il devient très bon dans son traitement du retour a la vie normal de nos deux héros : la jeune femme est d’abord heureuse de retrouver la liberté, quand a son fils, il va d’étonnement en étonnement, devant la découverte du monde extérieur. Tout en finesse et tout en continuant sur un rythme assez tranquille, l’intrigue suit son court, entre évolution de l’un qui s’adapte et descente en dépression de l’autre, ce, jusqu’à un final certes convenu mais qui reste correct. Bien évidement, Room est loin d’être un chef d’œuvre et, d’ailleurs, il n’a pas prétention a l’être, cependant, pour avoir sut traiter fort intelligemment un sujet difficile et cela, sans la moindre esbroufe, ce long métrage vaut largement le détour, en tous cas, bien davantage que le dernier Fast and Furious en date et autres étrons du même genre…


Points Positifs :
- Traiter un sujet aussi grave – l’enlèvement de jeunes filles par des prédateurs sexuels qui les séquestrent ensuite pendant des années – est non seulement rare mais comme en plus, cela est fait d’une manière intelligente et tout en sobriété, pourquoi bouder son plaisir ?
- Chapeau bas pour la mise en scène car bon, une grande partie du film se déroule en huit-clos dans une pièce minuscule mais on ne s’ennui pas une seconde.
- La manière dont est amenée la découverte, pour le jeune enfant, du monde extérieur, son adaptation progressive a celui-ci, et ce, tandis que sa mère, elle, a bien plus de mal. Tout cela étant filmé de manière fort intelligente.

Points Négatifs :
- Dommage que la seconde partie du film n’ai pas été plus longue : je trouve que tout le processus d’adaptation de l’enfant au monde réel est trop rapidement survoler vers la fin. De même, j’aurai souhaité une mise en avant des problèmes de la mère, quasiment absente au bout d’un moment.
- Un rythme très lent qui déplaira indéniablement à un certain public peu habituer a ce genre de films.
- Par contre, c’est moi ou le gamin a vraiment une tête à claques, surtout quand il a les cheveux longs !?

Ma note : 7,5/10

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