dimanche 7 mars 2021

LES DRUIDES – LA RONDE DES GÉANTS


LES DRUIDES – LA RONDE DES GÉANTS
 
Les assassinats mystérieux de plusieurs moines dans la Bretagne du Ve siècle mettent un coup de projecteur sur la disparition programmée de l’ordre druidique, au profit d’un christianisme en plein ascension. Ces meurtres sont en effet l’occasion pour Frère Gwenole et ses partisans de démontrer la barbarie des croyances anciennes. Paradoxalement, c’est au druide Gwenc’hlan que les moines confient l’énigme. Avec l’aide de Taran, son apprenti, il découvre l’implication d’un ordre chrétien secret et normalement dissout : l’Imperium Dei. C’est finalement à Is la féérique, et en compagnie de Dahud, que se lève une partie du voile. En effet, en prenant connaissance du journal de Frère Thomas qui vient d’être assassiné, notre enquêteur et l’ensorcelante princesse découvrent la machination. Les cavaliers noirs de l’Imperium Dei avaient confié aux moines tués la traduction d’un manuscrit leur permettant de localiser des talismans celtiques : la lance magique de Lug et le chaudron d’immortalité de Dagda. Ces acquisitions précipiteraient la disparition des druides. Dans Is même, un cavalier s’empare de la lance et précipite la ville sous les flots. Dans un ultime combat, Dahud venge sa cité et récupère le talisman. Mais elle disparaît à jamais. De retour à Bréhat, Gwenc’hlan et Taran, qui ont survécu, se plongent dans la lecture d’un nouvel ouvrage. Ils y apprennent que l’emplacement du dernier talisman leur sera révélé en prenant place au centre d’un cercle de pierres, au soleil couchant du solstice d’hiver. Embarqués pour la Bretagne, ils croisent la route des envahisseurs saxons et doivent leur salut au Roi Arthur et à ses guerriers. Conviés pour un banquet à sa table, c’est le célèbre Moridenon (Merlin) qui leur indique le chemin de la Ronde des Géants…
 

Les Druides – La Ronde des Géants
Scénario : Jean-Luc Istin, Jigourel
Dessins : Jacques Lamontagne
Couleurs : Jacques Lamontagne
Couverture : Jacques Lamontagne
Editeur : Soleil
Genre : Historique, Aventure, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 juin 2008
Nombre de pages : 48
 
Mon avis : 
Dans ma critique de La Lance de Lug, troisième volet de la saga celtique, Les Druides, j’avais émis le souhait, fou que je suis, que le sursaut qualitatif de cet album ne soit pas qu’un simple pétard mouillé et que la suite soit un poil plus intéressante que les débuts d’une série qui, en toute franchise, ne brillait nullement par son originalité, bien au contraire. Vous l’avez compris, si j’avais put reconnaitre que ce troisième tome était le plus aboutit, en comparaison de ses prédécesseurs, force est de constater que La Ronde des Géants, quatrième volet des Druides, retombe totalement dans les travers de la série des sieurs Istin, Jigourel et Lamontagne, j’irais même plus loin, celui-ci est, de mon point de vu, le moins réussi… Il faut dire que, dans celui-ci, on retrouve tous les éléments qui nuisent à cette BD depuis ses débuts : scénario peu enthousiasmant et pas original pour un sou, délires mystico celtiques trop présents, protagonistes pas charismatiques pour un sou, manichéisme navrant, dessins sans le moindre charme et, histoire d’émoustiller les adolescents boutonneux et les adultes qui n’arrivent décidément pas à avoir une copine, quelques jeunes femmes fort dévêtues et sensuelles. Bref, on nage ici dans tout ce que la bande dessinée européenne peut nous proposer de pire et ne serais-ce quelques bonnes idées et une trame de fond plus ou moins intéressante et qui nous donne envie de découvrir le fin mot de l’histoire, les choses seraient encore pire. Alors je sais que certains risquent de hurler en lisant cette critique, mais bon, franchement, vu le postulat de départ des Druides – pour rappel, il s’agissait de nous proposer une espèce de Nom de la Rose à l’époque du début du Moyen-âge avec des druides qui devaient faire face a la montée du Christianisme – et vu la tournure prise par le scénario au fil des tomes – la citée d’Is, Dahud, les mythes celtes,  le Roi Arthur et Merlin – comment voulez vous que je défende cette série dont, décidément, je n’attends plus grand-chose !?
 

Points Positifs
 :
- Si vous êtes un fanatique des légendes celtiques et si vous ne jurez que par la bande dessinée franco belge actuelle, alors, se nouveau tome des Druides vous conviendra parfaitement. Ce n’est certes pas un incontournable absolu mais bon, vu que les éléments qui vous plaisent sont au rendez vous…
- Même si je ne suis absolument pas un fan du style de Jacques Lamontagne, je reconnais que, depuis deux volumes, celui-ci a fait quelques progrès.
- Gwenc’hlan reste un personnage plus ou moins intéressant, principalement par sa ressemblance avec Sean Connery bien sur.
- Une couverture plus ou moins acceptable…
 
Points Négatifs :
- Après le petit sursaut qualitatif du volet précédant, Les Druides retombe totalement dans ses travers et ce quatrième tome apparait comme étant le moins réussi de la saga depuis ses débuts. Il faut dire que, scénaristiquement parlant, cela ne vole pas bien haut ici…
- Oublié depuis longtemps toute la partie historique de la saga et on nage de plus en plus dans les délires celtiques avec, après Is et Dahud, la légende de la Table Ronde avec le Roi Arthur et Merlin.
- Malgré une petite amélioration, le style de Jacques Lamontagne est toujours trop simpliste et sans la moindre once d’originalité. C’est un artiste correct mais sans plus et si vous aimez les dessinateurs qui possèdent un style plus marqué, les planches de cet album ne vous enchanteront guère.
- Les auteurs ne peuvent pas s’empêcher de faire plaisir aux adolescents boutonneux et puceaux mais aussi à quelques adultes qui ne sont pas très clairs dans leurs têtes. Ainsi, ici, nous avons encore droit à de nouvelles scènes érotiques où une chaudasse se fait prendre par nos deux héros. Ah, l’image de la femme dans cette série !
 
Ma note : 5,5/10

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