dimanche 8 novembre 2020

SERVITUDE – SHALIN – SECONDE PARTIE


SERVITUDE – SHALIN – SECONDE PARTIE
 
Après l’assaut avorté de leurs poursuivants dirigés par Othar de Vériel, la petite armée des Fils de la Terre du roi Riben d’Arkanor a entrepris le renforcement des défenses de Shalin, la cité abritant des Drekkars renégats, où elle a pu se réfugier. Cette initiative a pour but de permettre au plus grand nombre de ses résidents de fuir en cas de péril mais auparavant, le roi Riben compte sur ces derniers pour prêter mainforte à son armée. Considérant que des renforts sont attendus prochainement, Maître Grassier, le représentant des Drekkars, a donné son accord au roi. Du côté de la grande troupe d’Othar de Vériel, l’inquiétude est de mise. La destruction des citernes d’eau lui a donné un coup qui risque de lui être fatal à brève échéance. Aussi, ordonne-t-il que l’attaque soit donnée pour le lendemain à l’aube. Serait-ce le dernier combat pour l’armée des Fils de la Terre ?
 

Servitude – Shalin – Seconde Partie
Scénario : Fabrice David, Eric Bourgier
Dessins : Eric Bourgier
Couleurs : Eric Bourgier
Couverture : Eric Bourgier
Editeur : Soleil
Genre : Heroic Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 28 octobre 2020
Nombre de pages : 65
 
Mon avis :
 C’était, bien évidement, aux yeux de beaucoup d’amateurs de bande dessinée, un des grands événements de cette année 2020 qui, décidément, n’aura pas été comme les autres – faut-il vous rappeler le fameux Covid-19 ? – je veux, bien évidement, parlé de la sortie du tout dernier tome de Servitude, incontestablement, une des meilleurs si ce n’est la meilleure BD franco-belge de ces quinze dernières années ! Il faut dire que l’attente aura été longue, très longue même et que si le premier tome est sortit dans la, désormais, lointaine année 2006, l’aventure, pour les auteurs, aura débuté un peu auparavant, en 2003, ce qui fait que celle-ci, en tout, aura duré dix-sept ans, ce qui n’est pas rien. Et donc, entre le premier et cet ultime volet de Servitude, nous avons eu droit, nous autres lecteurs complètement émerveillés par cette saga, à une œuvre à la fois mature, d’une puissance rare, bourrée de protagonistes hauts en couleurs et quasiment parfaite de bout en bout, une œuvre qui, certes, nous aura fait patienter, qui se sera même donner le luxe de diviser sa conclusion en deux albums – au grand désespoir de certains qui avaient compris qu’il fallait encore patienter quelques années pour connaitre la fin – mais qui, au vu du résultat final, est entrée sans problèmes au panthéon des plus belles réussites du genre ! Pourtant, malgré toutes mes louanges, cette seconde partie de Shalin – paru en novembre 2017 – possède un défaut, le premier, probablement, depuis le début de la saga, je veux, bien entendu, parler du cas de Kiromédon. Grand méchant de l’histoire, grand manipulateur de tout ce petit monde, je me demandais comment Fabrice David et Eric Bourgier allaient faire pour l’inclure dans leur intrigue, comment allaient-ils faire pour le faire apparaitre au beau milieu des autres protagonistes ? Bon, pour mon second questionnement, il reste en retrait, sauf d’un personnage, et là, ma foi, pourquoi pas, mais bon, pour un grand méchant, force est de constater qu’il apparait trop peu, quasiment pas et, quand plus, on a presque l’impression que les auteurs, ne sachant pas trop faire avec lui, s’en débarrassent par une pirouette scénaristique. C’est un peu dommage car, pour le reste, une fois de plus, la sixième, donc, nous flirtons allègrement avec l’excellence et cet ultime album a de quoi marquer les esprits avec une bataille finale que l’on peut qualifier, sans problème, de dantesque, riche en coups d’éclats et où la quasi-totalité du casting passe de vie à trépas. Grandiose, cette ultime bataille l’est, à coup sur, et en tant que conclusion, force est de constater que non seulement elle est parfaite mais que, en plus, elle restera longtemps dans les mémoires des fans. Ajoutons les dernières pages, surprenantes et empruntes de poésies, tout simplement magnifiques et vous comprendrez a quel point, malgré un défaut, un seul, ce sixième volume de Servitude aura été proche de la perfection, comme, finalement, l’intégralité de la saga depuis ses débuts. Il va falloir, à présent, faire nos adieux à cet univers, ces personnages qui nous auront accompagner pendant tant d’années, en espérant que, un jour, on ait droit, à nouveau, à une œuvre aussi forte, aussi intense, aussi bonne, mais là, peut-être que j’en demande un peu trop ?!
 

Points Positifs
 :
- On a toujours peur de la conclusion d’une œuvre, surtout lorsque celle-ci aura flirté avec la perfection depuis ses débuts. Fort heureusement, dans le cas de Servitude, force est de constater que, en dehors d’un défaut – dommageable tout de même – nous flirtons, une fois de plus, avec l’excellence et que cette seconde partie de Shalin conclut à merveille une BD que l’on peut qualifier de grandiose !
- Pour la sixième et dernière fois, je ne vois pas comment je ne pourrais pas louer, une fois de plus, la complexité du scénario, la crédibilité de cet univers et de son histoire, qui s’est dévoilé au fil des volumes, ces personnages, nombreux et charismatiques, et puis, bien entendu, comment ne pas s’extasier devant le travail d’Éric Bourgier et se dire que ce type nous a pondu, d’un point de vu graphique, l’une des plus belle BD de ces dernières années !?
- J’en ai déjà parlé à de multiples reprises mais comment ne pas reconnaitre le somptueux travail artistique du sieur d’Éric Bourgier ?! Eh puis, ce choix de couleur sépia qui apporte une touche particulière à l’ambiance générale est plus qu’une simple marque de fabrique de cette saga…
- Cette ultime bataille est, sans aucune contestation possible, une des plus exceptionnelles qui m’a été donné de voir dans une bande dessinée et est, tout simplement, dantesque. Quand a la mort de la quasi-totalité du casting, c’est assez logique même si l’on peut éprouver de la peine pour certains personnages.
- Les toutes dernières pages, colorées et empruntes de poésies, sont un pur régal !
- Une couverture magnifique, tout simplement.
 
Points Négatifs :
- Un gros défaut, tout de même, dans cet ultime tome de Servitude : le cas Kiromédon. Pour le grand méchant de l’histoire, manipulateur de tous les protagonistes et que l’on devine puissant, force est de constater que non seulement ce dernier n’apparait presque pas mais que, en plus, il meurt un peu stupidement. Un peu l’impression que les auteurs ne savaient pas trop quoi faire avec lui et s’en sont débarrasser à la va-vite…
 
Ma note : 8,5/10

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