samedi 7 novembre 2020

SERVITUDE – L’ADIEU AUX ROIS


SERVITUDE – L’ADIEU AUX ROIS
 
À Sa demande, le mystérieux Aïon a parfaitement intrigué : les Fils de la Terre se déchirent pour le Royaume et tandis que la société Drekkars implose, les Dragons se meurent. Mais Son œuvre n’est pas encore achevée et aux portes d’Al Astan, la Cité des Brumes, tous les acteurs de Son projet sont réunis… Dix jours auparavant, à la demande d’Aïon, les Drekkars ont anéanti Sardane, laissant la flotte de l’Amiral Koreil Vanarek exsangue. Et privant le Roi Garantiel d’un précieux soutien. Car devant l’ancestrale Cité franche, le Roi, qui vient la défendre, est bien décidé à faire payer à son cousin Othar de Vériel le prix de sa trahison. Il lui a pris fils et fille. Il doit payer… Kiriel son gendre, après que Filène d’Anar qui l’accompagne l’ait débarrassé de quelques imprudents soudards, s’apprête également à gagner la ville. Il est lui aussi décidé à faire mordre la poussière à l’ennemi. Mais il s’est également promis de permettre à celle qui vient de le tirer d’un mauvais pas de plaider sa cause : unir Fils de la Terre et même Drekkars pour lutter contre un tout autre ennemi… Devant la Cité, cependant, Garantiel a, pour l’heure, bien d’autres chats à fouetter : Césir, le gouverneur de la ville, son vassal, lui refuse l’entrée. Et pour cause : Fader, un des plus puissants seigneurs Drekkars, lui en a intimé l’ordre. Il tient Al Astan de sa propre initiative, dans l’unique but d’y trouver du Tirinka, une substance rare et mystérieuse dont son Empereur ne peut se passer…
 

Servitude – L’Adieu aux Rois
Scénario : Fabrice David, Eric Bourgier
Dessins : Eric Bourgier
Couleurs : Eric Bourgier
Couverture : Eric Bourgier
Editeur : Soleil
Genre : Heroic Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 09 novembre 2011
Nombre de pages : 68
 
Mon avis : 
Choses promises, choses dues, voici enfin ma critique du troisième tome de cette monumentale bande dessinée qu’est Servitude et qui, pourquoi tourner autour du pot plus longtemps, fut au-delà de mes espérances car après avoir mis en place cet univers bien plus original qu’on pouvait le penser – vous savez, la Fantasy, à force, c’est souvent la même chose – et y avoir placé des personnages bien plus ambigus voir amoraux pour certains que la moyenne et lancer l’histoire dans Le Chant d’Anorœr, puis, après nous avoir entrainé au sein de la civilisation des Drekkars, ces descendants d’humains et de dragons (apparemment), nous avoir dévoiler leurs coutumes, leurs histoire et surtout, lancer l’intrigue dans des querelles de palais assorties de trahisons et de manipulations en tout genre dans, justement, Drekkars, voilà que cette fois, dans L’Adieu aux Rois, les deux auteurs haussent le coté épique de leur histoire en nous plongeant au sein d’une bataille, mais pas n’importe laquelle : celle qui va voir les armées du Roi Garantiel, prises en tenailles entre la Citée franche d’Al Astan – a l’architecture monumentale – et les forces du renégat Duc d’Omel. Et franchement, celle-ci va valoir le détour. Car après avoir eu la joie de retrouver certains des protagonistes (enfin, ceux qui avaient survécus) du premier tome, comme le Roi Garantiel, bien évidemment, mais aussi et surtout, le Maitre d’armer Kiriel qui nous revient donc dans le rôle du« héros », mais aussi – maintenant que l’on en sait plus sur eux – les Drekkars du second volume, le lecteur est tout de suite plongé dans les préparatifs d’un affrontement qui va s’avérer bien plus compliquer que prévu, et ce que l’on pouvait supposer, à la base, comme un simple combat entre deux armées – comme on a l’habitude de voir dans moult bande dessinées – de s’avérer être tout bonnement une bataille épique, avec des moments de gloires et de bravoure, des retournements de situations en tous genres, des combats rudement bien menés mais aussi, une tactique militaire – cette idée de placer l’armée royale en tenailles est une excellente idée – rudement bien trouvée ainsi que, des moments d’émotions que ne renierai pas un certain troisième tome du Seigneur des Anneaux (oui, la charge de Rohan, vous comprendrez en lisant). Et une fois de plus, Bourgier et David, histoire d’enfoncer le clou, nous offrent, en fin d’ouvrage, comme ce fut le cas pour le tome précédant, un annexe entièrement dédié à cette bataille et qui nous la décrit – tactique utilisée, avancée des troupes, faits marquants, principaux protagonistes – dans les moindres détails. Chose rare dans une BD quand on y pense. Donc, une fois de plus, comme pour ses prédécesseurs, ce troisième tome de Servitude vient confirmer toute la force de cette œuvre qui, jusque-là, n’a commis aucune faute et peut être qualifiée, tout bonnement, de parfaite. D’ailleurs, cela en est même étonnant pour ne pas dire troublant après coup : des bandes dessinées de qualité, j’en lis régulièrement, mais là, c’est encore le niveau supérieur et sincèrement, ça fait plaisir ! Quoi qu’il en soit, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire au sujet de cet Adieu aux Rois si ce n’est qu’il est excellentissime et qu’il confirme tout le bien que l’on pensait de ses prédécesseurs, faisant de Servitude une des bande dessinées les plus réussies de ces dernières années, indéniablement…
 

Points Positifs
 :
- Encore une fois, je vais me répéter mais comment ne pas faire autrement puisque l’on retrouve tout ce qui fait la force de cette œuvre depuis ses débuts : ainsi, entre un scénario plus mur qu’a l’accoutumé et qui prend même des tournures épiques, une histoire d’une complexité incroyable mais qui possède le don indéniable de ne pas perdre le lecteur, des protagonistes hautement charismatiques et des dessins tout bonnement divins, comment ne pas reconnaitre que Servitude est sans nul doute le maitre étalon de la BD de Fantasy actuelle ?
- Jusqu’à alors, je signalais à chaque fois qu’Éric Bourgier avait un peu de mal avec les visages de certains protagonistes qui se ressemblaient un peu trop, or, ici, ce n’est plus le cas ou alors, j’ai tellement pris l’habitude que ce détail ne me gêne plus.
- Le parti pris du choix des couleurs a tendance sépia : une idée de génie qui apporte un plus à l’ensemble.
- Des scènes fortes et inoubliables avec, en point d’orgue, la mort du Roi Garantiel et le début de la bataille d’Al Astan.
- Les annexes à la fin : 18 pages qui nous permettent de tout savoir sur la bataille d’Al Astan ; ici, on est plus dans le roman que dans la BD a proprement parlé mais qu’elle bonne idée au final !
 
Points Négatifs :
- Il se pourrait que certains lecteurs aient du mal avec le fait que l’on ne voit quasiment rien de la bataille d’Al Astan et qu’il faille se taper les longues annexes pour savoir ce qui s’est passé…
 
Ma note : 8,5/10

Aucun commentaire: