vendredi 29 mars 2019

BERSERK – TOME 14


BERSERK – TOME 14

La terrible cérémonie du sabbat a fait de nombreuses victimes. La troupe du Faucon n'est plus et, afin de sauver Casca, Guts a perdu un bras et un œil. Sa bien-aimée a subi un terrible traumatisme en se faisant violer par le nouveau Griffith, celui qui fait désormais partie des God Hand, et elle a perdu l'esprit. Le pire se passe ensuite lorsque la jeune femme est prise de contractions : elle accouche alors d'un monstre que Guts écrase. Ensemble, ils trouvent refuge chez un vieux forgeron où vit également Rickert. Casca se terre dans le silence et n'est plus vraiment elle-même, ce qui a le don de mettre Guts hors de lui. Il s'habitue progressivement à cette nouvelle situation mais, très vite, un monstre s'approche de la maison...


Berserk – Tome 14
Scénariste : Kentaro Miura
Dessinateur : Kentaro Miura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Dark Fantasy
Titre en vo : Berserk vol. 14
Parution en vo : 29 septembre 1997
Parution en vf : 01 juillet 2006
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 192

Mon avis : Comment pouvoir passer après un treizième tome qui, en toute franchise, représentait le point d’orgue de la saga, le summum d’une intensité narrative de la part de son auteur, bref, le volume le plus important de Berserk, celui qui expliquait tout, c’est-à-dire, pourquoi notre héros, Guts, haïssait autant son ancien ami, Griffith, comment ce dernier s’était transformer en God Hand, un espèce de seigneur démoniaque aux pouvoirs incommensurables, mais aussi, ce qui arrivait a Casca et au reste de la Troupe du Faucon ? Oui, c’était impossible de passer après un tel monument, le résultat, aussi bon soit-il dans ce quatorzième tome, ne pouvant que souffrir du jeu des comparaisons… Pourtant, cet album est loin de démériter, bien au contraire, même si, en toute sincérité, si nous sommes à des années lumières de son prédécesseur, nous sommes également loin des meilleurs de la saga. Ici, nous sommes davantage dans un tome de transition, qui conclut la très longue éclipse narrative – débutée dans le troisième tome – avec la séparation entre Guts et Casca et nous replonge dans les débuts de Berserk, désormais si lointains. D’ailleurs, retrouver le Guts des débuts de la série ne peut que choquer : habitués que nous étions, depuis longtemps, a un jeune homme puissant, certes, capable de disjoncter, certes, mais néanmoins humain, cela fait bizarre de retrouver ce guerrier impitoyable et sans merci, solitaire et sans attaches. Bien évidement, le flash-back narratif nous a expliquer comment Guts en est arrivé là et, ma foi, cela se comprend fort bien, mais bon, passer de l’une a l’autre version du personnage, cela choque un peu… Mais bon, ce nouveau Guts que l’on retrouve, avec ses faux-airs de Ken dans Hokuto no Ken, il va falloir s’y habituer, et, d’ailleurs, après toutes ses souffrances, toutes ses pertes, comment ne pas le comprendre dans son désir de vengeance ?! Alors certes, le chemin sera long pour celle-ci – et, en 2019, il n’est pas achevé ce qui laisse songeur – mais bon, dans ce quatorzième volume de la saga, il reprend et si, indéniablement, narrativement, nous sommes nettement un ton en-dessous des derniers albums, ne perdons en aucun cas espoir : Kentaro Miura nous réserve encore bien des surprises…


Points Positifs :
- Même s’il était impossible de passer après le mythique treizième tome, force est de constater que cet album est riche en scènes fortes : l’accouchement de Casca, horrible, comment Guts a obtenu son bras mécanique et son épée, son premier affrontement post-éclipse avec un démon, puis, après le retour au présent, cet affrontement face a des créatures mi-fées, mi-insectes.
- Les fans de la première retrouveront avec plaisir ce Guts impitoyable des débuts.
- Les fans de Puck retrouveront avec plaisir celui-ci. Mine de rien, son rôle comique apporte une certaine légèreté dans ce monde de violence et d’horreur.
- Première apparition de Farnese et de Serpico, des personnages qui vont prendre énormément d’importance par la suite !
- Un petit plus dans ce tome : la première histoire de ce qui sera par la suite Berserk, ce qui nous permet de voir les divers changements opérés par la suite par l’auteur. Bien entendu, c’est avant toute chose destiné aux fans les plus ultras de la saga.
- Pour ce qui est des dessins, comme d’habitude, il n’y a rien à redire, Kentaro Miura étant un excellent artiste.
- Une couverture assez réussie.

Points Négatifs :
- Impossible de passer après le treizième tome qui, bien entendu, est le meilleur de la série. Du coup, cet album souffre énormément au petit jeu des comparaisons alors qu’il est loin d’être inintéressant, loin de là.
- Un album un peu entre deux eaux avec une première partie qui conclut le très long flashback et une autre qui revient au présent.
- Cela choque un peu de retrouver le Guts des débuts, bien plus violent et faisant peu de cas des autres, même si la chose est normale.

Ma note : 7,5/10

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