LE
ROI D’AOÛT
A
l’âge de quatorze ans, Philippe, promis aux plus hautes fonctions du royaume de
France, s’égara lors d’une chasse en forêt. De la bouche d’un être que d’aucuns
auraient cru légendaire, il apprit de quelle fantastique ascendance il était l’héritier,
ainsi que la véritable nature des pouvoirs royaux des capétiens. Sa vie
entière, le souverain resta hanté par cet événement qui modela à jamais sa
personnalité et ses actes, d’alliances en conflits avec la papauté ou les Plantagenêt,
et jusqu’à la stupéfiante répudiation de sa seconde femme, la belle Isambour de
Danemark. Voici contée ici la destinée exceptionnelle du roi Philippe-Auguste :
une chronique strictement fidèle aux faits relatés par les témoins de l’époque,
mais qui révèle enfin ce dont l’histoire n’a gardé trace…
Le Roi d’Août
Auteur
: Michel
Pagel
Type
d'ouvrage : Fantasy Historique
Première
Parution : 28 février 2002
Edition
Poche : 14 février 2005
Pays
d’origine : France
Langue
d'origine : Français
Editeur : Flammarion
Nombre
de pages : 619
Mon
avis : Datant du début d’année 2002, cet
ouvrage, peu connu du grand public mais assez apprécier de la part des amateurs
qui s’y sont essayer, était sur mes tablettes depuis pas mal de temps… il faut
dire que j’avais été immédiatement attiré par son synopsis pour le moins peu
commun – le Roi de France, Philippe Auguste, et par la même, toute la lignée
capétienne, posséderait des origines non humaines – et qui m’avait suffisamment
intrigué pour je me décide, tôt ou tard, a m’y attaquer, surtout que les
quelques critiques que j’avais put lire a l’époque au sujet de cette œuvre,
étaient pour le moins bonnes… Et après lecture de la chose, force est de
constater que j’ai plutôt apprécié Le Roi d’Août, le lisant quasiment d’une traite.
Il faut dire que dans cette œuvre, Michel Pagel a parfaitement réussi son pari,
nous offrant la un roman intéressant qui n’est certes pas exempt de défauts
mais qui n’en reste pas moins assez plaisant. Tout d’abord, son synopsis :
comme je vous l’ai dit précédemment, si celui-ci peut paraître pour le moins
singulier et pouvait être assez casse-gueule en soit (vous imaginez tous les
rois de France avec des ancêtres à chercher du coté des fées, des nymphes, des
ondines etc. ?), l’auteur, malgré cela, réussit le tour de force de nous le
rendre presque crédible, ce qui est une gageure. Ainsi, en lisant ce Roi
d’Août, j’avais presque l’impression, lors des quelques passages qualifiés
de « merveilleux », que tout cela était réel, qu’en fait, plus
qu’un roman, j’avais à faire a la biographie de Philippe Auguste. Sincèrement,
ce subtil mélange entre véracité historique et fantastique, c’est plutôt rare. Et,
du coup, comment ne pas saluer l’ensemble du travail de recherche de Michel
Pagel pour nous retranscrire, a sa façon bien entendu, la vie de celui qui fut
l’un des plus grands et importants rois de France, même si de nos jours,
celui-ci est un peu oublié par l’histoire. Car à la lecture de ce Roi
d’Août, ce qui ressort en premier lieu, c’est cette impression que Philippe
Auguste en personne nous narre sa vie, avec ses craintes et ses espoirs, ses
secrets et son ambition, ses hauts faits ainsi que ses actions plus honteuses,
mais aussi, forcement, l’histoire de son règne, de son royaume – au départ
quasiment limité au bassin parisien et a la fin, proche de la France que l’on
connaît aujourd’hui – des coutumes de l’époque, de ces figures marquantes,
comme dans le meilleur des livres d’histoires. Et a ce propos donc, deux choses
: tout d’abord, comme je l’ai dit, chapeau bas a Michel Pagel pour son travail
de documentation, l’on sent qu’il n’a pas pris la chose a la légère,
deuxièmement, que tous ceux qui sont allergiques aux récits historiques ne
prennent pas la fuite : Le Roi d’Août est avant toute chose un
bon roman, captivant au possible mais aussi… matinée de fantasy, ne l’oublions
pas. Celle-ci, peu présente tout le long des sept cent et quelques pages, n’en
reste pas moins l’élément principal du récit et c’est elle – les fameuses
origines du roi – qui marquent le déroulement des événements qu’on y découvre :
ainsi y sont expliquées les vertus guérisseuses que l’on prêtait autrefois aux
rois de France mais aussi l’étrange pour ne pas dire incompréhensible
comportement de Philippe Auguste a l’encontre de sa seconde épouse, la Reine
Ingeborg du Danemark, encore mystérieux de nos jours, et auquel Michel Pagel,
bien entendu, trouve une explication, l’un des éléments les plus importants du
roman. Du coup, plus qu’un simple roman historique qui aurait put en effrayer
plus d’un, Le Roi d’Août est bel et bien un ouvrage
fantastique et où il est parfois bien difficile de deviner si tel fait relater
a bel et bien eu lieu ou pas. D’ailleurs, l’un des plus grands plaisirs que
j’ai éprouver lors de la lecture de cet ouvrage, ce fut justement cela :
vérifier si les faits relatés dans Le Roi d’Août étaient réels
ou non. Oh bien sur, pas le coté fantastique de la chose, mais tout le reste : les
relations de Philippe Auguste avec ses épouses, surtout Ingeborg, avec
les Plantagenêt et sa rivalité avec Richard Cœur de Lion, ses problèmes
avec la papauté, les croisades, ses proches, les nombreuses figures citées tout
le long du récit, et le plus surprenant, c’est que tout cela était exact.
Certes, écrit a la façon de Michel Pagel, mais au point qu’on puisse presque
dire que, quelque part, Le Roi d’Août est un roman historique…
matinée de fantasy, cela va de soit. Du coup, comment vouliez vous qu’une telle
œuvre ne me plaise pas ? Prenez tout un tas d’éléments dont je ne me lasse pas
comme l’histoire, surtout une période que je ne connais pas forcement bien, ce
qui est le cas du règne de Philippe Auguste, ajoutez a cela un soupçon de
fantastique qui ne dénote pas trop ainsi qu’une qualité d’écriture qui vient
rehausser le tout et j’obtient, au final, une fort bonne lecture qui m’aura
fait passer un très bon moment et qui, en plus, m’aura pousser a me documenter
un peu sur les protagonistes du roman, histoire d’en savoir plus sur eux.
Indéniablement, Michel Pagel a fait très fort avec son Roi d’Août,
ce subtil mélange entre réalité historique et fantasy tellement plus
intéressants que la fantasy commerciale sans saveur et qui nous submerge avec
tant d’œuvres bien trop fades, et bien évidement, je ne peux que conseiller sa
lecture a tous et a toutes.
Points
Positifs :
-
Un très bon roman de fantasy historique qui mêle, fort habilement, événements
réels et inventés. Ainsi, si la partie historique est la plus importante – et la
plus intéressante – Michel Pagel réussit son pari de nous donner l’impression,
par moments, que son récit est réel et que les origines des capétiens sont a
cherchées du coté des fées et des elfes…
-
Toute la partie historique : il faut dire que Philippe Auguste est un des
rois les plus importants de l’histoire de France et que, curieusement, il est plutôt
méconnu de nos jours. Ce roman est une bonne entrée en matière pour le
redécouvrir ainsi que son règne.
-
L’important travail d’érudition de la part de Michel Pagel : ainsi,
quasiment tous les protagonistes apparaissant dans cet ouvrage ont bel et bien
existés, des plus importants – comme Richard Cœur de Lion, au plus obscur.
-
Le sort de la reine Ingeborg du Danemark, épouse de Philippe Auguste, a tout de
même quelque chose de fascinant !
Points
Négatifs :
-
Certains regretteront le coté fantastique de la chose, mais bon, Le Roi d’Août n’est pas une œuvre historique
a proprement parler.
-
Dommage que, par moments, Michel Pagel fasse agir ses protagonistes d’une
manière un peu trop moderne – que cela soit lors de certains dialogues,
certains comportements voir dans les actes sexuels comme les fellations !?
-
Certains passages sont un peu trop rapidement survolés, malheureusement.
Ma
note : 7,5/10
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