DE
CAPE ET DE CROCS – L’ARCHIPEL DU DANGER
Deux
fiers bretteurs – l'un loup, l'autre renard – découvrent, grâce à une carte
cachée dans une bouteille, l'existence du fabuleux trésor des îles Tangerines.
De geôles en galères, nos deux gentilshommes s'embarquent pour une incroyable
aventure avec pour compagnon le terrible Eusèbe, lapin de son état... Voguant à
bord du Hollandais Volant vers les îles Tangerines et leur trésor, nos héros
s'emparent d'un navire pirate, délivrent une belle captive, subissent l'ire
d'un monstre marin, font naufrage, explorent une île étrange, participent à une
expérience... et affrontent de féroces cannibales.
De Cape et de Crocs – L’archipel du danger
Scénario
: Alain Ayroles
Dessins
: Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc
Masbou
Couverture
: Jean-Luc Masbou
Editeur
: Delcourt
Genre : Cape
et Épée, Aventure
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 25
septembre 1998
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Mais ou vont-ils chercher tout ça
? Je me posais déjà la question dans la critique du second
tome et je ne peux m’empêcher de débuter celui-ci de la même manière, car,
une fois de plus, cette série, débutée sur les chapeaux de roue, ne fléchit pas
d’une seule seconde et c’est avec un plaisir non dissimulée que l’on retrouve
nos protagonistes préférés, Don Lope de Villalobos Y Sangrin, Armand Raynal de
Maupertuis, Le Raïs Kader, Eusèbe et les autres, car l’on a la certitude
qu’avec eux, au moins, on rigolera, et ce, malgré le fait que (il est bon de le
rappeler encore une fois), De
Cape et de Crocs ne soit pas une série enfantine, loin de la. Mais
bon, comment ne pas vous parler de l’humour quand, dans une série, les auteurs
réussissent à rendre les scènes de morts (enfin certaines) comiques ? Mais si
l’humour est toujours présent, et bien heureusement, il ne faudrait pas perdre
de vu l’intrigue principal en elle-même car, après tout, nous ne nous trouvons
pas uniquement devant un quelconque enchaînement de gags : les personnages et
les divers rebondissements nous font rire, certes, mais l‘histoire existe, et
il est bon de s’en souvenir, surtout que celle-ci est solide. Dans L’archipel
du danger, troisième tome de la saga, nos héros, après moult péripéties,
parviennent enfin aux îles Tangerines (rien que le nom, comment être sérieux
?), mais il faudra pour cela bien des rebondissements et les chemins de bon
nombre d’entre eux prendront des tournures bien différentes : si certains
parviennent aux îles, d’autres seront avaler (eh oui !) par un monstre marin
dans la plus grande tradition à la Pinocchio (bref, la scène
est dramatique mais vous vous doutez bien qu’on les reverra) et les pirates,
eux, et bien, restent égaux à eux-mêmes et c’est tant mieux ! La chasse au
trésor semble bel et bien être sur le point d’aboutir même si, un ou deux
détails semblent indiquer que quelque chose ne tourne pas très rond et que ces
histoires de cartes pourraient bien cacher quelque chose d’autre. Serais ce un
piège ? L’avenir nous le dira mais pour le moment, le lecteur, ravi, découvrira
un nouveau protagoniste, Bombastus Johannes Theophrastus Almagestus Wernher von
Ulm, ou Bombastus pour faire plus court dans le rôle typique du savant fou et
nouvel élément comique (comme si la série n’en avait pas déjà assez…), un arbre
à fromage (!!!), des sauvages à la peau blanche (inspirés comme dit dans la BD,
des Guanches des Canaries, comme quoi, on peut toujours se cultiver), et se
passionnera, comme dans les deux premiers volumes, pour un récit plus que
captivant où les rebondissements et l’humour sont omniprésents. L’album se clôturera
par un couvercle de marmite qui se referme, promettant un triste sort pour Don
Lope et Armand, tandis que, sans transition, dans l’obscurité la plus totale
d’un estomac, de curieuses retrouvailles ont lieu …je vous avais bien dit qu’il
ne fallait pas trop s’inquiéter !
Points
Positifs :
-
Le plaisir de replonger à nouveau dans un univers oh combien réussi et de
retrouver tout un tas de protagonistes hauts en couleurs ainsi que de découvrir
la suite de leurs aventures, toujours aussi hilarantes.
-
Nos héros arrivent enfin aux îles Tangerines et si c’est en ordre dispersé,
force est de constater que celles-ci leurs réservent bien des surprises, le
plus souvent ubuesques : l’arbre a fromage, le savant un peu zinzin sur
les bords, les cannibales qui les mettent dans une marmite, etc.
-
Les dessins du sieur Jean-Luc Masbou, toujours aussi magnifiques !
-
Bombastus Johannes Theophrastus Almagestus Wernher von Ulm ou, pour faire plus court,
Bombastus, un nouveau protagoniste à classer, bien entendu, dans la catégorie
des comiques.
-
Les références à la littérature, au théâtre, à l’histoire ou aux légendes sont
bien évidement nombreuses, comme à chaque fois – les plus attentifs
remarqueront que les sauvages à la peau blanche renvoient aux Guanches des
Canaries.
Points
Négatifs :
-
Après les deux premiers volumes qui avaient placé la barre très haut, ce
troisième tome apparait légèrement en retrait, ce qui est trompeur car en fait,
il n’en est pas moins bon, que dis-je, excellent !
-
Comme je le dis à chaque fois, je pense qu’une œuvre comme De Cape et de Crocs n’est pas faite pour tout le monde car sans posséder
un certain bagage culturel, le lecteur passera a coté de la plupart des
références.
Ma
note : 8/10
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