AMERICAN
VAMPIRE – COURSE CONTRE LA MORT
En
1871, Jim Brooke et son frère adoptif Skinner sont tous engagés dans l'armée
américaine et sont à la veille d'une attaque sur leur camp par les troupes du
chef Trou-dans-le-Ciel. Ce dernier fait appel à la source d'une vieille légende
apache : Mimiteh, une jeune indienne possédée par un démon. Malheureusement
pour Trou-dans-le-Ciel, celle-ci vit désormais recluse et rechigne à lâcher ce
qu'elle considère comme une malédiction sur le monde des hommes. Pendant ce
temps, le jeune Skinner et son frère tentent de sauver leur peau tant la
bataille à venir leur semble être perdue d'avance, une vision que ne partage
pas leur officier supérieur. Dans un second récit prenant place en 1954, une
lutte sans merci à bord de deux bolides fendant une nuit sans lune oppose
Skinner à un jeune chasseur de vampire, Travis Kidd. Bien décidé à venger sa
famille, Travis est littéralement armé jusqu'aux dents et le blouson noir, du
haut de ses 19 ans, va donner du fil à retordre au blondinet hématophage.
Enfin, on retrouve Calvin Poole qui, après l'expédition menée dans le Pacifique
par les Vassaux de Vénus, continue de travailler avec ses derniers. Cette fois,
Calvin est de retour en Alabama et, allant à l'encontre de ses directives,
devra sauver son jeune frère d'une espèce que l'on croyait disparue. Pendant ce
temps, la vie de Pearl et Henry prendra un tournant tragique après une visite
impromptue à leur domicile.
American Vampire
– Course contre la mort
Scénario : Scott Snyder
Dessins
: Rafael Albuquerque, Jordi Bernet, Riccardo
Burchielli, Roger Cruz
Encrage : Rafael
Albuquerque, Jordi Bernet, Riccardo Burchielli, Roger Cruz
Couleurs : Dave
McCaig
Couverture : Rafael
Albuquerque
Genre : Fantastique,
Etrange, Horreur
Editeur
: Vertigo
Titre
en vo : American Vampire – Volume 4
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 10
septembre 2013
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 25 octobre 2013
Nombre
de pages : 208
Liste des
épisodes
American Vampire
19-26
Mon
avis : Si j’avais été légèrement moins emballé
par le troisième
volume de la saga vampirique du sieur Scott Snyder, je veux bien évidement
parler de American
Vampire, force est de constater que ce quatrième album, intitulé Course contre la mort, remonte de fort
belle manière le niveau. Oh certes, pas au point de crier au génie et il faut
reconnaitre que nous restons loin, qualitativement parlant, de l’enthousiasme
que l’on avait put ressentir lors des débuts, mais bon, malgré ce constat, American Vampire reste une bande
dessinée plutôt sympathique a lire et, sur ce point, ce quatrième album des
aventures de ce salopard de Skinner Sweet le confirme fort bien. Pourtant, on
aurait put émettre quelques doutes quand a la révélation pour le moins
surprenante pour ne pas dire inattendue que le sieur Snyder nous assène d’entrée
de jeu, c’est-à-dire que Skinner Sweet était le frère adoptif de James Book, c’est-à-dire,
l’homme qui l’avait arrêter dans le premier volume et le père de la Felicia que
l’on avait découvert dans le second
album – par ailleurs, perdue de vue depuis lors… Ce lien entre les deux
hommes tombe franchement comme un cheveu dans la soupe surtout que, jusqu’alors,
il n’avait jamais été fait mention de celui-ci. Cela est d’autant plus dommage
que les trois épisodes qui ouvrent cet album et qui reviennent sur la jeunesse
des deux hommes sont plutôt bons et fourmillent de bonnes idées – comme celle
que, en fait, Skinner ne soit pas le premier vampire américain. Mais le
meilleur était à venir et c’est bien entendu l’arc narratif Course contre la mort, qui donne son nom
à l’album, qui occupe le devant de la scène ! Cette fois ci, nouveau saut
dans le temps et place aux années 50, aux débuts du rock, aux belles voitures
et a cette jeunesse rebelle que l’on connait si bien par le biais de multiples
films hollywoodiens. Ici, nous suivons un nouveau protagoniste, un certain
Travis, chasseur de vampires de son état et dont j’aurai tout de même passé
quelques épisodes à croire qu’il était le fils du chef Mac-Cogan – apparu lui
aussi dans le second tome – et qui avait eu un fils vampire. Sur ce point, je
me suis lamentablement trompé et son identité, bien plus terre a terre, n’aura
tout de même pas empêché de faire de Travis un personnage plutôt réussi. Skinner
Sweet, que l’on croyait mort – tuer par Pearl a l’issu du volume précédent –
est en fait bel et bien en vie et, nouvelle surprise, travaille désormais pour
l’organisation des chasseurs de vampires qui le poursuivaient jusqu’alors.
Pourquoi, comment ? Eh bien, disons que je pense qu’on en saura davantage
par la suite !
Points
Positifs :
-
L’arc Course contre la mort, qui est
le gros morceau de cet album, s’avère assez prenant et retranscrit fort bien
une certaine magie des années 50 américaines avec ses rebelles a la James Dean,
ses grosses et belles voitures, sa musique rock, etc.
-
Au départ, j’étais pour le moins dubitatif quant au personnage de Travis et son
look mille fois vus qui ne l’aidait guère, pourtant, au final, entre son passé
tortueux, le fait qu’il soit un exceptionnel chasseur de vampires et son
opposition dantesque face a Skinner, disons qu’il marque plutôt bien les
esprits.
-
Rafael Albuquerque est aux manettes de l’arc principal de ce quatrième album et
c’est avec plaisir que l’on retrouve le dessinateur de la série, toujours aussi
talentueux aux crayons !
-
Si l’on peut être dubitatif quand a la révélation qu’il y avait un lien entre Skinner
Sweet et James Book depuis l’enfance, au final, les trois épisodes qui
reviennent sur le passé commun des deux hommes sont plutôt bons.
-
Skinner Sweet n’est pas le premier vampire américain : une certaine Mimiteh
l’aura précédé d’un bon siècle !
Points
Négatifs :
-
La manière dont on nous annonce que Skinner Sweet a été adopté, enfant, par les
parents de James Book, tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, surtout que,
jusqu’alors, il n’avait jamais été fait mention d’un détail aussi important !
-
Des protagonistes font leur apparition, marquent les esprits puis… brillent
totalement par leur absence. Au passage, il en est de même pour tout un tas de
pistes narratives qui étaient, pour le moins, intéressantes.
-
Si Rafael Albuquerque livre une fois de plus une prestation a la hauteur de son
talent, il est clair que les autres artistes qui officient dans cet album sont
loin d’être aussi doués – même si je l’aimais bien, Roger Cruz, dans les années
90, maintenant, j’ai du mal avec son style…
Ma
note : 7,5/10
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