vendredi 6 avril 2018

AMERICAN VAMPIRE – COURSE CONTRE LA MORT


AMERICAN VAMPIRE – COURSE CONTRE LA MORT

En 1871, Jim Brooke et son frère adoptif Skinner sont tous engagés dans l'armée américaine et sont à la veille d'une attaque sur leur camp par les troupes du chef Trou-dans-le-Ciel. Ce dernier fait appel à la source d'une vieille légende apache : Mimiteh, une jeune indienne possédée par un démon. Malheureusement pour Trou-dans-le-Ciel, celle-ci vit désormais recluse et rechigne à lâcher ce qu'elle considère comme une malédiction sur le monde des hommes. Pendant ce temps, le jeune Skinner et son frère tentent de sauver leur peau tant la bataille à venir leur semble être perdue d'avance, une vision que ne partage pas leur officier supérieur. Dans un second récit prenant place en 1954, une lutte sans merci à bord de deux bolides fendant une nuit sans lune oppose Skinner à un jeune chasseur de vampire, Travis Kidd. Bien décidé à venger sa famille, Travis est littéralement armé jusqu'aux dents et le blouson noir, du haut de ses 19 ans, va donner du fil à retordre au blondinet hématophage. Enfin, on retrouve Calvin Poole qui, après l'expédition menée dans le Pacifique par les Vassaux de Vénus, continue de travailler avec ses derniers. Cette fois, Calvin est de retour en Alabama et, allant à l'encontre de ses directives, devra sauver son jeune frère d'une espèce que l'on croyait disparue. Pendant ce temps, la vie de Pearl et Henry prendra un tournant tragique après une visite impromptue à leur domicile.


American Vampire – Course contre la mort
Scénario : Scott Snyder
Dessins : Rafael Albuquerque, Jordi Bernet, Riccardo Burchielli, Roger Cruz
Encrage : Rafael Albuquerque, Jordi Bernet, Riccardo Burchielli, Roger Cruz
Couleurs : Dave McCaig
Couverture : Rafael Albuquerque
Genre : Fantastique, Etrange, Horreur
Editeur : Vertigo
Titre en vo : American Vampire – Volume 4
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 septembre 2013
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 25 octobre 2013
Nombre de pages : 208

Liste des épisodes
American Vampire 19-26

Mon avis : Si j’avais été légèrement moins emballé par le troisième volume de la saga vampirique du sieur Scott Snyder, je veux bien évidement parler de American Vampire, force est de constater que ce quatrième album, intitulé Course contre la mort, remonte de fort belle manière le niveau. Oh certes, pas au point de crier au génie et il faut reconnaitre que nous restons loin, qualitativement parlant, de l’enthousiasme que l’on avait put ressentir lors des débuts, mais bon, malgré ce constat, American Vampire reste une bande dessinée plutôt sympathique a lire et, sur ce point, ce quatrième album des aventures de ce salopard de Skinner Sweet le confirme fort bien. Pourtant, on aurait put émettre quelques doutes quand a la révélation pour le moins surprenante pour ne pas dire inattendue que le sieur Snyder nous assène d’entrée de jeu, c’est-à-dire que Skinner Sweet était le frère adoptif de James Book, c’est-à-dire, l’homme qui l’avait arrêter dans le premier volume et le père de la Felicia que l’on avait découvert dans le second album – par ailleurs, perdue de vue depuis lors… Ce lien entre les deux hommes tombe franchement comme un cheveu dans la soupe surtout que, jusqu’alors, il n’avait jamais été fait mention de celui-ci. Cela est d’autant plus dommage que les trois épisodes qui ouvrent cet album et qui reviennent sur la jeunesse des deux hommes sont plutôt bons et fourmillent de bonnes idées – comme celle que, en fait, Skinner ne soit pas le premier vampire américain. Mais le meilleur était à venir et c’est bien entendu l’arc narratif Course contre la mort, qui donne son nom à l’album, qui occupe le devant de la scène ! Cette fois ci, nouveau saut dans le temps et place aux années 50, aux débuts du rock, aux belles voitures et a cette jeunesse rebelle que l’on connait si bien par le biais de multiples films hollywoodiens. Ici, nous suivons un nouveau protagoniste, un certain Travis, chasseur de vampires de son état et dont j’aurai tout de même passé quelques épisodes à croire qu’il était le fils du chef Mac-Cogan – apparu lui aussi dans le second tome – et qui avait eu un fils vampire. Sur ce point, je me suis lamentablement trompé et son identité, bien plus terre a terre, n’aura tout de même pas empêché de faire de Travis un personnage plutôt réussi. Skinner Sweet, que l’on croyait mort – tuer par Pearl a l’issu du volume précédent – est en fait bel et bien en vie et, nouvelle surprise, travaille désormais pour l’organisation des chasseurs de vampires qui le poursuivaient jusqu’alors. Pourquoi, comment ? Eh bien, disons que je pense qu’on en saura davantage par la suite !


Points Positifs :
- L’arc Course contre la mort, qui est le gros morceau de cet album, s’avère assez prenant et retranscrit fort bien une certaine magie des années 50 américaines avec ses rebelles a la James Dean, ses grosses et belles voitures, sa musique rock, etc.
- Au départ, j’étais pour le moins dubitatif quant au personnage de Travis et son look mille fois vus qui ne l’aidait guère, pourtant, au final, entre son passé tortueux, le fait qu’il soit un exceptionnel chasseur de vampires et son opposition dantesque face a Skinner, disons qu’il marque plutôt bien les esprits.
- Rafael Albuquerque est aux manettes de l’arc principal de ce quatrième album et c’est avec plaisir que l’on retrouve le dessinateur de la série, toujours aussi talentueux aux crayons !
- Si l’on peut être dubitatif quand a la révélation qu’il y avait un lien entre Skinner Sweet et James Book depuis l’enfance, au final, les trois épisodes qui reviennent sur le passé commun des deux hommes sont plutôt bons.
- Skinner Sweet n’est pas le premier vampire américain : une certaine Mimiteh l’aura précédé d’un bon siècle !

Points Négatifs :
- La manière dont on nous annonce que Skinner Sweet a été adopté, enfant, par les parents de James Book, tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, surtout que, jusqu’alors, il n’avait jamais été fait mention d’un détail aussi important !
- Des protagonistes font leur apparition, marquent les esprits puis… brillent totalement par leur absence. Au passage, il en est de même pour tout un tas de pistes narratives qui étaient, pour le moins, intéressantes.
- Si Rafael Albuquerque livre une fois de plus une prestation a la hauteur de son talent, il est clair que les autres artistes qui officient dans cet album sont loin d’être aussi doués – même si je l’aimais bien, Roger Cruz, dans les années 90, maintenant, j’ai du mal avec son style…

Ma note : 7,5/10

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