BLACK
TIE WHITE NOISE
David Bowie
1 - The Wedding (David Bowie) 5:04
2 - You've Been
Around (Bowie,
Reeves Gabrels) 4:45
3 - I Feel Free (Jack Bruce, Pete Brown) 4:52
4 - Black
Tie White Noise (David
Bowie) 4:52
5 - Jump They
Say (David
Bowie) 4:22
6 - Nite Flights (Scott Walker) 4:30
7 - Pallas
Athena (David
Bowie) 4:40
8 - Miracle
Goodnight (David Bowie)
4:14
9 - Don't Let Me
Down & Down (Tahra
Mint Hembara, Martine Valmont) 4:55
10 - Looking for
Lester (David
Bowie) 5:36
11 - I Know It's
Gonna Happen Someday (Morrissey,
Mark Nevin) 4:14
12 - The Wedding
Song (David Bowie) 4:29
Black Tie White
Noise
Musicien : David Bowie
Parution
: 5 avril 1993
Enregistré : juin
– septembre 1992
Durée : 58:34
Genre
: Blue-Eyed Soul, Rock
Producteur : Nile Rodgers, David Bowie
Label : Savage Records
Musiciens :
David
Bowie : chant, guitare, saxophone,
Dog alto
Nile
Rodgers : guitare
Pugi
Bell : batterie
Sterling
Campbell : batterie
Barry
Campbell : basse
Richard
Hilton : claviers
John
Regan : basse
Michael
Reisman : harpe, carillon tubulaire
Dave
Richards : claviers
Philippe
Saisse : claviers
Richard
Tee : claviers
Gerado
Velez : percussions
Fonzi
Thorton, Tawatha Agee, Curtis King, Jr., Dennis Collins, Brenda White-King,
Maryl Epps : chœurs
Al
B. Sure : chant sur Black Tie White Noise
Fonzi
Thorton, Tawatha Agee, Curtis King, Jr., Dennis Collins, Brenda White-King,
Maryl Epps, Frank Simms, George Simms, David Spinner, Lamya Al-Mughiery, Connie
Petruk, Nile Rodgers : chœurs
sur I Know It's Gonna Happen Someday
Mick
Ronson : guitare sur I Feel Free
Lester
Bowie : trompette sur You've Been Around, Jump They Say, Pallas Athena,
Don't Let Me Down & Down, Looking For Lester
Mike
Garson : piano sur Looking for Lester
Reeves
Gabrels : guitare sur You've Been Around
Mon
avis : On ne va pas s’en cacher, les
années 80 furent tout bonnement une longue, que dis-je, une très longue
traversée du désert pour David Bowie… Ainsi, entre Let’s
Dance, paru en 1983 et qui apporta le succès monétaire au Mince Duc
Blanc – a défaut de l’artistique qu’il possédait depuis longtemps – et ce Black Tie White Noise qui nous préoccupe
aujourd’hui, ce furent dix longues années d’errances artistiques et de
déceptions qui se succédaient a d’autres déceptions pour les fans de celui qui,
mine de rien, restera a jamais comme l’un des artistes les plus importants de
la fin du vingtième siècle. Bien évidement, Bowie ne fut pas le seul a
connaitre un terrible passage a vide au cours des années 80 et même un certain
Neil Young ne s’en sortit guère mieux – pour donner un exemple équivalant d’un
artiste qui sut par la suite rebondir de fort belle manière – et il fallut donc
patienter jusqu’à la désormais lointaine année 1993, un mariage avec Iman et
des retrouvailles avec un certain Nile Rodgers pour que, enfin, Bowie sorte de
sa torpeur et nous propose un opus qui, a défaut d’être génial, nous laisse
entrevoir qu’une renaissance artistique était possible. Et d’ailleurs, ce fut
bel et bien le cas par la suite avec, deux années plus tard, un certain Outside
où, en compagnie de Brian Eno – autre revenant dans la galaxie Bowie – notre Major
Tom prouvait de fort belle manière qu’il était de retour, et ce, jusqu’au bout.
Mais pour en revenir a Black Tie White
Noise, il est évidant, avec du recul, que cet album n’est pas un grand cru
et que, malgré toutes les bonnes volontés du monde, celui-ci apparait comme
étant beaucoup trop moyen pour qu’on puisse occulter ses défauts. Cependant, ici,
Bowie, comme revigoré par son mariage et fort bien entouré, replongeait avec
plaisir dans un art qu’il aurait parfaitement put abandonner alors – certains le
pensaient a l’époque – et si le résultat final n’est pas parfait, il semble
évidant qu’entre certains morceaux qui sortent indéniablement du lot – Black Tie White Noise, Jump They Say, Miracle Goodnight, un Looking
for Lester terriblement jazz et un Pallas
Athena qui annonce Outside – et une
cohérence musicale qu’on n’espérait plus, on obtient, au final, un album certes
loin des meilleurs que David Bowie avait put – ou aura put par la suite – nous offrir
mais qui annonçait, indéniablement, qu’il n’était pas encore finit. Et c’était
cela le principal…
Points
Positifs :
- L’album
que l’on n’espérait plus, celui qui fut alors une fort belle surprise et qui
nous prouvait que Bowie n’était pas mort artistiquement parlant, et ce, après
une décennie entière de désillusions. Rien que pour cela, Black Tie White Noise mérite que l’on s’y attarde et qu’on le voie
d’un autre œil.
-
Entouré par tout un tas de pointures comme Nile Rodgers, le grand Lester Bowie,
Reeves Gabrels et avec le retour de vieilles connaissances comme Mick Ronson et
Mike Garson, Bowie retrouve une cohérence musicale qui lui avait échappé dans
les albums précédents. Surtout que celui-ci passe d’une espèce de variété
pathétique des années 80 a un subtil mélange entre musique blanche et noire
sans oublier, une tonalité jazz qui apporte un plus indéniable a l’ensemble.
-
Black Tie White Noise, Jump They Say, Miracle Goodnight, Looking
for Lester, Pallas Athena ainsi
que quelques belles reprises comme I Fell
Free sortent indéniablement du lot.
-
Lester Bowie, tout simplement a la hauteur et qui rehausse indéniablement l’ensemble.
Points
Négatifs :
-
Même si Black Tie White Noise annonce
un renouveau artistique auquel plus personne ne croyait a l’époque, il est
clair que cet album reste encore trop moyen et que le meilleur, Outside et Earthling,
reste à venir…
-
Si certains titres sortent bel et bien du lot, il est clair qu’il manque tout
de même des grandes chansons à cet album et que, en dehors de Jump They Say, Bowie a déjà fait
beaucoup mieux auparavant… ou par la suite.
-
Ce n’est jamais bon signe lorsqu’il y a trop de reprises dans un album et, dans
celui-ci, Bowie nous en pond quatre, ce qui est beaucoup et dénote, tout de
même, un manque d’inspiration.
-
Une production de Nile Rodgers un peu trop lisse et sans la moindre prise de
risque.
Ma
note : 7/10
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