FABLES
– LES ROYAUMES
L'heure
est aux impôts dans les royaumes. Pour le percevoir, la tâche de rappeler le
devoir civique aux habitants est confiée à deux gobelins. La nuit arrivant, ils
font un feu de camp et marquent une halte. Un bruit étrange les interpelle. Le
bruit ressemble à celui émanant d'un cor de chasse. Un des gobelins se met
alors à raconter l'histoire d'un chevalier noir, un mystérieux individu qui
tuerait les collecteurs d'impôt. Ce récit n'est pas une légende, puisque les
deux gobelins meurent d'une épée. Il s'agit de l'arme de Blue Boy, qui, masqué
et encapuchonné, s'infiltre discrètement dans les royaumes. Sa cape magique lui
permet de passer les lignes de défenses du gouverneur fédéral sans mal. Là-bas,
Blue Boy le tue puis prend son apparence. Il reprend alors la route et se rend
en direction du palais de l'Empereur. Il n'est pas venu pour s'amuser mais pour
éliminer l'Adversaire...
Fables – Les Royaumes
Scénario
: Bill Willingham
Dessins
: Mark Buckingham, David Hahn
Encrage : Steve
Leialoha, David Hahn, Dan Green
Couleurs : Daniel
Vozzo
Couverture : James
Jean
Genre : Aventure,
Conte, Féerie
Editeur
: Vertigo Comics
Titre
en vo : Fables - Vol 6
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 18
janvier 2006
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 25 avril 2013
Nombre
de pages : 152
Liste
des épisodes
Fables
34-38, 40-41
Mon
avis : Après un sixième
volume un poil en retrait, mais alors, un tout petit poil vu que la qualité
était toujours au rendez vous – disons qu’il est dur pour les auteurs de
maintenir un niveau constant proche de la perfection – le septième tome de Fables
renoue avec les heures de gloire de la saga, et ce, de fort belle manière.
Pourtant, le préambule de cet album avait de quoi laisser dubitatif puisque, en
nous narrant les péripéties de Jack du coté de Hollywood, Bill Willingham nous
propose certes deux petits épisodes pour le moins sympathiques mais loin, il
faut le reconnaitre, d’être transcendants, loin de là. Fort heureusement, le
plat de résistance arrive tout de suite après avec les aventures de Blue Boy
dans les Royaumes, sous le jouc de l’Adversaire depuis des siècles. Etant parti
a la rescousse du Chaperon Rouge, son grand amour, prisonnière du mystérieux
maitre du mal, notre héros, vêtu d’une cape magique et de la terrifiante épée
vorpale (qui rappellera bien des souvenirs aux amateurs de D&D), parcours les différents Royaumes, affrontant au passage
tout un tas d’adversaires, ne laissant que leurs cadavres sur son chemin :
ainsi, gobelins, dragons, fantômes de mythes russes et autres spadassins ne
peuvent rien face a notre sympathique Blue Boy qui s’avère être bien plus qu’un
simple fonctionnaire dévoué a Blanche Neige. Pour ce qui est des dessins, Mark
Buckingham est toujours aussi inventif et livre une prestation à la hauteur de
ce qu’il nous avait habitué jusque là, c’est-à-dire, excellente !
Scénaristiquement, Bill Willingham a la bonne idée de mettre en avant des
membres des troupes de l’Adversaire comme, par exemple, la belle et froide
Reine des Neiges, ce qui nous permet de ne pas tomber dans un simple
manichéisme, ce qui est plutôt une bonne chose. Mais le plat principal de cet
album, c’est que, bien entendu, on connait enfin l’identité de cet émule de
Sauron, ce suppôt du mal qui est responsable de tant de morts et… sans grande
surprise, il faut le reconnaitre, il s’agit de… Gepetto ! Eh oui, comme
les plus attentifs l’avaient deviné, le créateur de Pinocchio, vieillard apparemment
sans problèmes, s’avère être l’Adversaire, ce qui, ma foi, est une fort bonne
idée et laisse présager tout un tas de possibilités narratives pour la suite de
ce merveilleux comics qu’est Fables !
Points
Positifs :
-
Le périple de Blue Boy dans les Royaumes est un pur régal et nous tiens en
haleine quasiment tout au long de cet album. Il faut dire que notre jeune héros
rencontre moult adversaires plus ou moins puissants et charismatiques et qu’il finira
même par parvenir a ses fins, c’est-à-dire, parvenir jusqu’à l’Adversaire,
découvrir son identité et retrouver le Chaperon Rouge !
-
Si les plus attentifs s’en doutaient, il n’en reste pas moins qu’apprendre que
l’Adversaire est en fait Gepetto est une sacrée surprise ! Fallait oser
faire de ce vieillard dans histoire un conquérant hors-pair et un maitre du mal
en puissance, n’est ce pas !?
-
La mise en avant de nombreux personnages œuvrant du coté de l’Adversaire, du
simple soldat a la célèbre et froide Reine des Neiges, mais aussi, la
découverte de l’état des Royaumes qui sont sous le jouc de l’empire ;
après tout, pour le moment, on ne connaissait pas grand-chose sur eux.
-
Mark Buckingham livre une prestation tout simplement exceptionnelle et fait
preuve d’une inventivité rare. Du coup, ses planches fourmillent de petits
détails fort plaisant a la vue.
-
L’épée vorpale rappellera bien des souvenirs aux vieux amateurs de Donjons & Dragons…
-
Encore une couverture qui ne nous laissera pas indifférent !
Points
Négatifs :
-
Les deux épisodes qui nous narrent les péripéties de Jack a Hollywood sont
sympas mais sans plus.
-
Un peu bof les dessins de David Hahn, mais bon, il faut dire que celui-ci est
en concurrence avec ceux de Mark
Buckingham et que, forcément, il n’y pas photo !
Ma
note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire