FABLES
– LA MARCHE DES SOLDATS DE BOIS
Devant
un magasin d'armes, trois hommes bien habillés attendent l'ouverture avec une
certaine impatience. Ces individus sont ceux qui ont rossé le fantaisiste Jack
Horner, parti trouver Bigby pour se plaindre du traitement qu'il a subi ! Le
shérif n'est pas dupe et se doute que Jack s'est encore mis dans un mauvais
coup. Pendant ce temps, Blue joue de la trompette devant ses amis Pinocchio et
Gobe Mouche. Il s'arrête de jouer lorsque Chaperon Rouge le réclame. Le Prince
Charmant a toujours dans l'idée de devenir maire de Fableville. A ses côtés, il
espère pouvoir compter sur la Belle et la Bête. Blue et Chaperon Rouge
s'isolent et évoquent le passé ensemble. Celle qu'il a aimée autrefois lui
plaît toujours autant, mais quelque chose cloche. Est-ce juste un doute ou une
menace réelle ?
Fables – La marche des Soldats de Bois
Scénario
: Bill Willingham
Dessins
: Mark Buckingham, Tony Akins
Encrage : Steve
Leialoha, Jimmy Palmiotti
Couleurs :
Daniel Vozzo
Couverture : James
Jean
Genre : Aventure,
Conte, Féerie
Editeur
: Vertigo Comics
Titre
en vo : Fables - Vol 5
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 28
novembre 2004
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 06 décembre 2012
Nombre
de pages : 152
Liste
des épisodes
Fables
22-27
Mon
avis : Annoncé dans le tome
précédant, la couverture du Chaperon Rouge ne tient pas bien longtemps et,
une fois celle-ci découverte suite a une nuit d’amour avec Blue Boy, le jeune
Fable se retrouve dans les griffes de l’ennemi car il apparait que celle qui se
faisait passer pour son premier amour est en fait a la tête d’une invasion des
troupes de l’Adversaire, des milliers de Soldats de Bois qui, curieusement,
semblent vouer un culte a un certain Pinocchio. Bref, cela commence fort pour
ce cinquième volume de cet excellent comics oh combien accrocheur qu’est Fables
et, justement, celui-ci sera a la hauteur de nos espérances, et franchement,
pas qu’un peu ! Ainsi, dans cet album, nous avons droit au premier
affrontement entre les troupes de l’Adversaire et nos Fables ; celui-ci a
lieu en plein New-York et, entre le fait que nos personnages de contes de fées
préférées ont fort a faire pour repousser et vaincre leurs ennemis, ils doivent
également faire attention a ce que la population des communs – comme ils nous
surnomment – ne découvrent pas leur existence. Dure tache, donc, pour nos héros
qui, dans cet affrontement, perdront quelque uns des leurs même si, au final,
ils finiront par repousser les troupes de l’Adversaire. Le combat, violent, est
bien entendu le point d’orgue de ce cinquième volume de la saga mais les
préparatifs de celui-ci est ses conséquences méritent également le détour, ne
serais-ce que pour la suite de l’intrigue mais aussi pour la question que l’on
ne peut que se poser a l’issu de cet
album : mais quel rôle joue Gepetto au sein des troupes de l’Adversaire !?
Bref, une fois de plus, un tome quasiment parfait pour une série qui flirte
allègrement avec le chef d’œuvre absolu depuis ses débuts, ce qui est on ne
peut plus notable !
Points
Positifs :
-
L’affrontement entre les troupes de l’Adversaire, ces fameux Soldats de Bois
qui ressemblent bigrement aux Hommes en noir si chers aux ufologues de tout
poil, et entre la communauté des Fables au grand complet. Celui-ci, bien
entendu, est épique et certains y perdront la vie.
-
Même si ce cinquième volume de Fables
est plus guerrier que ses prédécesseurs, force est de constater que l’intrigue
ne perd rien de ses qualités qui ont
fait la grande force de cette série depuis ses débuts : scénario oh
combien inventif, maitrise absolue et étonnante de tous ces personnages de
contes de fées qui apparaissent bien modernes malgré tout, intrigue captivante
et alternance entre scènes dramatiques et intimistes avec, de temps en temps,
une petite dose d’humour.
-
Mark Buckingham dessine la quasi intégralité de cet album et, ma foi, il livre
là une prestation tout bonnement magnifique, maitrisant à merveille son sujet. D’ailleurs,
ses planches fourmillent de détails et la mise de l’ensemble est une merveille
du genre.
-
Les interrogations que l’on peut se poser après lecture de cet album : la
véritable Chaperon Rouge est-elle bel et bien vivante et, surtout, quel rôle
joue Gepetto au sein des troupes de l’Adversaire, d’ailleurs, au vu de certains
dialogues, on peut avoir de très gros doutes a son sujet…
-
La couverture, encore et toujours, de même que les couvertures intérieures ;
il faut dire que James Jean a réalisé, quasiment a chaque fois, de véritables
petits bijoux pour celles-ci.
Points
Négatifs :
-
Euh, je n’ai pas vraiment compris pourquoi les éditions Urban Comics nous ont mis le vingt-deuxième épisode après les cinq
autres ? Après tout, ils pouvaient parfaitement le faire dans l’ordre…
-
Du coup, grosse incohérence lorsque, a un moment donné, Blanche Neige perd les
eaux et que, dans l’épisode d’après, Bigby, pour rappel, son compagnon, s’en va
se balader du coté de Paris en compagnie de Cendrillon. Incohérence quant tu
nous tiens !
-
Mouais, écrit et paru après le non de Chirac aux visées impérialistes de l’administration
Bush en Irak, on sent que Bill Willingham en veut aux français – voir la petite
phrase a la fin – mais bon, avec du recul, des centaines de milliers de morts,
Daesh et les attentats, je pense que l’auteur aura perdu une belle occasion de
se taire !
Ma
note : 8/10
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