mardi 30 octobre 2018

STEAMBOY


STEAMBOY

Dans une Angleterre uchronique, au XIXe siècle, Ray Steam est le fils d’Edward et petit-fils de Lloyd, deux scientifiques inventeurs de machines à vapeur. Ils ne sont pas réapparus depuis plusieurs mois après leur départ pour l'Amérique, lorsqu'un colis contenant une boule métallique parvient au domicile de Ray et sa mère. Mais, deux hommes de la Fondation O'Hara qui financent les recherches des deux paternels, veulent s'en emparer. Ray fuit et est secouru par le scientifique Stevenson, fervent patriote. Pendant ce temps, Londres se prépare à inaugurer l'Exposition universelle où les machines à vapeur seront à l'honneur. La Fondation O'Hara a préparé un pavillon et y envoie la fille du fondateur, la jeune Scarlett. Elle est accompagnée par Simon, chargé de vendre la technologie de la fondation.


Steamboy
Réalisation : Katsuhiro Ōtomo
Scénario : Sadayuki Murai et Katsuhiro Ōtomo
Musique : Steve Jablonsky
Production : Bandai Visual, Toho
Genre : Steampunk
Titre en vo : Suchîmubôi
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 17 juillet 2004
Durée : 126 mn

Casting :
Anne Suzuki : James Ray Steam
Katsuo Nakamura : Dr. Lloyd Steam (grand-père de Ray)
Manami Konishi : Scarlett O'Hara
Masane Tsukayama : Dr. Edward Steam (père de Ray)
Ikki Sawamura : David
Kiyoshi Kodama : Robert Stephenson
Susumu Terajima : Alfred Smith
Satoru Sato : Archibald Simon
Sanae Kobayashi : Emma
Aiko Hibi : Thomas

Mon avis : Je pense ne pas me tromper en affirmant que si le nom de Katsuhiro Otomo est devenu célèbre depuis le milieu des années 80, c’est en raison de son œuvre culte, Akira, sans nul doute un des meilleurs mangas de tous les temps. Pourtant, si l’œuvre futuriste de l’auteur est un incontournable du genre et aura apporté le succès et la reconnaissance a ce dernier, force est de constater que celle-ci ne fut pas la seule, même si, il faut le reconnaitre, les autres ne furent pas du même niveau, loin de là. Et, parmi celles-ci, il y a donc ce Steamboy, long métrage d’animation qui, lors de sa sortie, au début des années 2000, était alors l’œuvre de fiction nippone ayant coutée le plus d’argent. Il faut dire que Katsuhiro Otomo, auteur plus d’une décennie plus tôt d’un autre long métrage consacré à Akira – œuvre qui permis au grand public de connaitre le manga même si elle lui reste nettement inférieure – avait énormément misé sur ce Steamboy, film d’animation a l’ambiance Steampunk et parfaitement calibré pour le public international. Sauf que, justement, le problème était peut-être ici : en effet, si, sans nul doute poussé par Bandai, Otomo n’aurait pas lissé son scénario, n’aurait pas essayé de plaire au public occidental et se serait contenter de nous pondre une œuvre typiquement nippone, sans nul doute que ce Steamboy y aurait gagné énormément en qualité. Car bon, comment dire… si en son temps, la version animé de Akira avait pécher par sa durée trop courte et, surtout, par le fait que le manga n’était pas achever a l’époque, ce qui avait nuit a sa conclusion, dans le cas de Steamboy, malgré un premier tiers plutôt bon et prometteur, la suite est horriblement décevante… Ainsi, entre un scénario qui part dans un grand n’importe quoi – mais pourquoi donc cette attaque en règle de la part de la fondation a l’encontre de la Grande Bretagne, sans aucune raison – d’indicibles longueurs qui n’en finissent pas – nous avons tout de même droit a deux tiers du film uniquement composées d’affrontements – et de quelques incohérences quant au comportement des protagonistes, il est clair qu’il est difficile de ne pas être déçu par Steamboy. Cela est fort dommage car le coté Steampunk de la chose est plaisant, que les protagonistes sont intéressants et que, pour ce qui est de l’animation, il n’y a rien à redire. Bref, avec Steamboy, Katsuhiro Otomo est donc à mille lieux de son chef d’œuvre, Akira – et encore, je parle du manga – et si vous êtes fans d’animation nippone, si ce film possède quelques qualités indéniables, il est clair qu’il est largement inférieur aux productions des Studio Ghibli ; comme quoi, n’est pas Miyazaki qui veut…


Points Positifs :
- Pour ce qui est de l’animation a proprement parlée, il n’y a rien à redire, c’est le gros point fort de Steamboy. De plus, il y a le style Otomo qui rappellera de très bons souvenirs aux fans de Akira.
- Une ambiance Steampunk du plus bel effet, ce qui, sans nul doute, ravira les amateurs. De plus, ceux qui apprécie le genre sans tout le coté un peu grand guignolesque qui en découle trop souvent.
- Des personnages plutôt sympathiques dans l’ensemble.
- Le premier tiers du film est assez réussi.

Points Négatifs :
- Une fois arrivée a la fin du premier tiers de Steamboy, la suite est beaucoup moins réussie et devient très rapidement décevante. Il faut dire qu’entre un scénario qui par dans un grand n’importe quoi et un affrontement tellement long qu’il en devient interminable, on a envie que d’une seule chose : que tout cela s’achève !
- Où est la logique que la fondation O’Hara attaque et détruise Londres ? Pour vendre des armes en montrant l’efficacité de celles-ci ? Mais franchement, c’est n’importe quoi, peut-être même un des trucs les plus débiles et incompréhensibles qu’il m’a été donné de voir !
- Des personnages qui ne cessent d’agir de manière fort singulière : principalement le père et le grand père du héros, un coup ils se détestent, un coup ils agissent ensemble !?
- Un final frustrant, quand au générique censé nous montrer ce qui arrive aux protagonistes par la suite, allez donc comprendre quelque chose…

Ma note : 5,5/10

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